« Nous avions à peine 20 ans et nous rêvions juste de liberté. »

4ème de couverture :
Providence, le grand nulle part.La bande d’Hugo, dit Bohem, s’englue dans un avenir opaque. Pour s’en affranchir, vivants et libres, ces rêveurs intrépides entreprennent une traversée du pays qui n’épargnera rien ni personne. Guidant leur devoir d’insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect.Sur la route, Bohem et les siens feront l’expérience de la vie, splendide et décadente. À la fin du voyage, au bout de l’initiation, un horizon : la liberté.
« Jusqu’où iriez vous par amour de la liberté ? »
Ce que j’en ai pensé :
Comment commencer une chronique sur Nous rêvions juste de liberté sans vous dire que le coup de cœur absolu depuis 2019 (et sûrement même celui des 4 dernières années) se tenait une seconde fois dans mes mains il y a encore quelques jours? J’ai encore le corps qui tremble et le palpitant gonflé à bloc, même après. Impossible de rester insensible à une histoire comme celle-ci, qui vous prend les tripes, qui s’accroche à votre esprit pour ne plus vouloir en ressortir.
Je ressors cette chronique des tiroirs de mon blog. Je la retravaille un peu, juste un peu car je me souviens l’avoir écrite avec les trippes. Les coups de cœur ont été si peu nombreux en 2023 (seulement 2) que j’ai voulu terminer l’année avec l’une des lectures (donc relecture) les plus marquantes de ma vie de lectrice. Finir en beauté, en apothéose. Depuis ma première lecture de ce livre exceptionnel, j’ai eu la chance de rencontrer Henri Loevenbruck et de lui dire merci. Merci pour cette historie incroyable. Nous avons parlé de Bohem avec tendresse et amour. Un moment hors du temps.
Comment une bande de copains un peu à la dérive arrive-t-elle à nous émouvoir de la sorte? C’est très simple… L’auteur écrit ici un roman magistral où la plume nous ébranle dès les premières pages. Brute de pomme, c’est écrit comme parlerait un adolescent qui raconte son histoire, voulant relater les faits de la plus fidèle des manières, avec ses propres mots. Il ne nous ment pas, il nous dit tout, il nous partage tout. C’est déroutant au départ puis terriblement attachant (« ma parole, j’avais mal dans la tête »). A travers le pays, Bohem, Le Chinois, La Fouine (puis Prof, Mani et Fat boy… sans oublier Freddy, notre Freddy…) apprennent à connaître le monde, apprennent à se connaître eux-mêmes. Entre décadence, réflexion et cette putain d’envie de vivre, on se retrouve sur la bécane avec eux. Je me suis accrochée dans le dos d’Hugo, ne voulant plus le lâcher, ressentant la vitesse, les kilomètres engloutis et toutes les sensations (bonnes et mauvaises) qu’il a pu me transmettre. Impossible pour moi de descendre, mes mains étaient furieusement fixées à ce gamin qui a su me tourmenter avec mille émotions. Cocktail explosif dont je suis ressortie ivre.

A vous fendre le cœur et l’âme en deux, Henri Loevenbruck signe ici un roman d’un nouveau genre, une sorte de fable initiatique qui n’a pas fini de bouleverser les lecteurs. Mais quel bonheur et quelle douleur… La définition de la liberté est propre à chacun, mais sommes-nous juste en mesure de nous poser quelques minutes et d’y réfléchir très sérieusement? Cette histoire est intemporelle mais Mazette qu’elle est belle ! C’est avec une force extraordinaire que l’auteur nous transporte avec lui et nous intègre dans la bande à Bohem. Quel déchirement de refermer ce livre. J’ai la tête qui tourne, j’ai besoin d’air !
En bref :
Henri, vous nous offrez à travers ces pages, l’une des plus belles lectures qui m’est été donnée de lire. Merci. Après Meurtres pour rédemption de Karine Giebel, je ne pensais pas qu’un livre arriverait de nouveau à me mettre sans dessus-dessous. Bizarrement, encore une histoire avec des gens pas toujours très corrects… Un straight-punch en pleine face, oubliez tous les livres présents sur votre chevet qui attendent patiemment que vous les lisiez. Oubliez tout, et foncez, tête baissée, sans réfléchir (vous aurez bien le temps d’y penser après croyez moi). Seul l’horizon se présente à vous, il vous suffit juste d’avancer sans jamais savoir où cela va finir. Imaginez-vous le visage peint en bleu et blanc et crier « Freedooooom » tel Mel Gibson dans Braveheart, imaginez vous sur le dos d’une moto avec vos amis, vos frères, votre raison d’être. Pas la peine d’être un expert en bécane pour vous y retrouver, je suis certaine que Bohem m’expliquera comment réparer la fuite de mon joint de culasse. Il m’expliquera ce qu’est la liberté et qu’elle en est son prix et il s’installera dans mon cœur, à jamais.
[…] Juste ICI […]
J’aimeJ’aime