Peines perdues – Nicolas Lebel

« Au plus fort de l’orage ,il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler. »

Note : 4.5 sur 5.
En librairie depuis le 6 mars 2024 chez Le Masque – 350 pages, 20.90€

Chers lecteurs, chères lectrices, je vais aujourd’hui vous parler d’un livre que je ne peux que vous conseiller ! En me promenant au festival Quais du Polar, j’ai été attirée par le titre Peines perdues de Nicolas Lebel dont j’apprécie déjà la plume. La couverture intrigante, la sympathie contagieuse de l’auteur et le résumé percutant ont achevé de me convaincre, et quelle heureuse découverte !

Dès les premières pages, j’ai été prise au piège par ce presque huis-clos carcéral mis en place par l’auteur. Le schéma narratif, originalement sous forme de pièce de théâtre en trois actes et plusieurs scènes, donne un rythme unique au récit et renforce l’impression d’enfermement.

Les personnages, Théo en tête, sont finement ciselés et gardent une part de mystère qui intrigue et attire le lecteur. Théo, en particulier, est un personnage profondément humain et touchant, dont on suit avec empathie le parcours semé d’embûches dans cette prison de Brueghel. L’intrigue est addictive, distillant un suspense constant qui rend le livre impossible à lâcher. J’ai dévoré les pages, captivée par le destin de Théo et des autres prisonniers, impuissante face à l’injustice du système carcéral. Le point de vue du côté des femmes des détenus est lui aussi intéressant pour bien comprendre la vie de chacun.

Le dénouement, surprenant et poignant, achève de nous coincer dans ce récit intense et bouleversant. Peines perdues est bien plus qu’un simple thriller, c’est une véritable dénonciation des conditions carcérales et de leurs effets dévastateurs sur les hommes et leurs familles.

J’ai adoré ce livre, qui m’a tenue en haleine du début à la fin. C’est une lecture intense, addictive et nécessaire, que je recommande vivement à tous ceux qui cherchent un roman poignant et percutant. Un grand bravo à Nicolas Lebel pour ce talent incontestable ! En plus d’être un auteur abordable, adorable et extrêmement drôle, il a un véritable talent d’écriture. Ce petit quelque chose qui laisse une marque indélébile chez ses lecteurs, une forme de signature, en somme.

Un quasi huis-clos carcéral original et captivant.
Des personnages bien construits et attachants.
Une intrigue addictive et un suspense constant.
Un dénouement surprenant et poignant.
Une dénonciation forte des conditions carcérales.
Un livre à découvrir absolument !


Théo Pereira purge sa peine pour homicide involontaire au pénitencier Pieter Brueghel  : par une nuit pluvieuse, deux ans plus tôt, il a perdu le contrôle de son véhicule et percuté un abribus où une femme s’était réfugiée. Chaque mois, le mari de la victime, Pierre Moulins, rend visite à Théo pour qu’il raconte, encore et encore, les derniers instants de son épouse, en échange d’un témoignage en sa faveur devant la commission de libération anticipée. Chaque mois, Moulins constate le délabrement de Théo dans cet univers qui le dévore et où une brute, Marco Minotti, a fait de lui son souffre-douleur. Ce que Théo ignore, c’est que, chaque mois, Moulins paye Minotti pour lui faire vivre l’enfer.
 
Face à ce triangle tragique formé de trois hommes qui se haïssent, trois femmes qui les aiment verront vaciller leur destin à l’heure du funeste dénouement.

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