« Nous avons à tort tendance à croire que les vivants ferment les yeux des mourants. Je crois à l’inverse que ce sont les mourants qui ouvrent les yeux des vivants. Ils nous ramènent à l’essentiel. »

Le sens de nos pas : une ode à l’amitié
Dans l’océan infini de la littérature, il arrive parfois de tomber sur une perle rare, une œuvre qui vous enveloppe de sa magie dès les premières lignes et qui vous laisse émue, inspirée et transformée une fois la dernière page tournée. C’est exactement ce que j’ai ressenti en découvrant Le Sens de nos pas de Claire Norton, un roman qui explore avec une sensibilité rare les liens qui unissent les êtres humains à travers les générations, et qui aborde avec une beauté et un respect infinis la question de la fin de vie. J’ai ressenti une palette émotionnelle complexe se déployer à travers les pages, explorant avec finesse des thèmes aussi universels que poignants : le deuil, l’amitié, le suicide assisté, la maladie et le chagrin d’amour.
Au cœur de ce roman, se trouve une amitié transgénérationnelle entre Auguste, 85 ans et Philomène, 15 ans dont les chemins se croisent de manière inattendue mais profondément significative. Dès les premiers échanges entre ces deux protagonistes, on ressent une connexion instantanée qui transcende les différences d’âge et d’expérience de vie. Arrivent ensuite Aurore et Benoît. À travers leur amitié naissante, Claire Norton explore avec finesse la richesse des échanges intergénérationnels, nous rappelant que nous avons tous quelque chose à offrir et à apprendre, peu importe notre âge. Chacun trimballe son bagage, ses douleurs difficiles à apaiser. Le mot « résilience » si souvent employé, presque devenu à la mode, prend ici tout son sens.
Ce qui m’a particulièrement touchée, c’est la manière dont l’autrice aborde la question de la fin de vie. Trop souvent taboue ou traitée de manière sombre et lugubre, Claire Norton opte pour une approche empreinte de douceur, de poésie et de respect. Elle nous invite à contempler la vieillesse, la mort ou encore la maladie de manière différente sans pour autant être plus facile. La réflexion qu’amène le roman sur la fin de vie assistée, non autorisée à ce jour en France est pertinente. Chacun possède son point de vue, le mien est déjà fait depuis bien longtemps. Quand on se sait condamner, mourir dignement, de la manière que l’on choisit est pour moi indispensable. J’ai été bouleversée par Auguste que j’ai compris et soutenu lors de ma lecture. Avec lui, Claire Norton a su trouver les mots justes, vrais et adaptés. À travers les personnages et les situations qu’elle met en scène, l’autrice nous invite à réfléchir sur la vie, la mort et les liens qui nous unissent les uns aux autres, nous offrant ainsi une expérience de lecture profondément humaine et bouleversante.

En bref :
Le Sens de nos pas est bien plus qu’un simple roman, c’est une expérience littéraire et humaine qui résonne longtemps après avoir refermé le livre. Je le recommande vivement à tous ceux qui cherchent une lecture à la fois profonde, émouvante et inspirante. Claire Norton a su capturer l’essence même de l’amitié et de la fin de vie, nous offrant un récit qui touche le cœur et éclaire l’esprit.
4ème de couverture :
Un lien bouleversant qui traverse les âges…
Quoi de plus public qu’un banc public ? Seulement aux yeux d’Auguste, 85 ans, ce banc, c’est « son » banc, ou plutôt celui de sa femme, qui aimait tant ce parc du Vésinet. Chaque jour, le veuf vient y ruminer sa solitude, ses rapports avec une belle-fille sans gêne, un horizon tout tracé en maison de retraite… Ce jour-là pourtant, il y a quelqu’un d’autre au bout du banc : Philomène, 15 ans, qui vient de perdre sa mère et cherche quelqu’un à qui parler. Lui, l’hiver. Elle, le printemps. Bientôt, tous deux s’apprivoisent et concoctent un projet. Partir. Fuguer. Et dans ce périple improvisé, trouver, peut-être, un sens à la vie…
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