« Est-ce qu’on est certains d’exister ? Est-ce qu’on n’est pas juste le rêve d’une créature endormie quelque part dans l’univers ? »

Un thriller oppressant et addictif

Chaque année, c’est avec impatience que j’attends le nouveau roman de Niko Tackian, et comme souvent, l’auteur ne déçoit pas. La Menace est un thriller haletant, aussi glaçant qu’intrigant, qui vous plonge dans une tension psychologique oppressante dès les premières pages. Si vous aimez les récits qui vous happent et vous laissent en apnée, préparez-vous à une lecture sous haute tension !

Un scénario implacable

L’histoire débute sur un double point de vue terriblement efficace. Julien se réveille dans un hôpital du sud de la France, totalement amnésique. Il ne se souvient de rien, mais une chose est ancrée en lui : Chloé, sa femme, est en danger. Cette intuition irrépressible va le pousser à tout faire pour la retrouver, même s’il ignore où chercher et pourquoi elle est en péril.

Pendant ce temps, Chloé vit un cauchemar éveillé. Enlevée en plein jour devant un centre commercial, elle reprend conscience dans un appartement étrange, sans portes ni fenêtres. Son ravisseur lui impose une vie de couple factice, dans ce qui ressemble à une reconstitution artificielle du quotidien. Elle est seule face à cet homme masqué, qui lui affirme vouloir faire d’elle la femme parfaite.

Dès lors, le lecteur est plongé dans un jeu de manipulation psychologique redoutable. Qui est cet homme ? Pourquoi l’a-t-il choisie ? Julien arrivera-t-il à la sauver à temps ? Et surtout, qui est réellement la menace ? La tension est palpable et s’intensifie à mesure que l’histoire se déploie.

Dès les premières pages, impossible de lâcher ce roman. Niko Tackian sait comment happer son lecteur et le tenir en haleine grâce à une écriture fluide et percutante. Chaque chapitre, très court, joue avec le suspense et nous pousse à lire « encore un dernier chapitre« … jusqu’à la dernière page.

L’histoire est habilement construite, alternant les points de vue pour mieux tisser les fils du mystère. Le roman fonctionne en récit choral, ce qui enrichit la narration et permet d’explorer différentes facettes de cette angoissante machination. L’auteur maîtrise parfaitement l’art du crescendo : chaque révélation ajoute une couche de tension supplémentaire, renforçant l’ambiance oppressante du livre. Volontairement, je ne rentre absolument pas dans les détails du sujet principal de l’histoire, refusant de vous spoiler et de vous gâcher ce thème que je n’avais encore jamais lu/vu dans un roman ou un thriller. C’est aussi innovant pour nous, lecteurs et lectrices qu’effrayant. Difficile à chroniquer puisque je ne peux pas discuter du sujet avec vous ouvertement.

Pour vous aider, voici un récapitulatif des bonnes raisons de lire ce livre selon moi:

• Un page-turner redoutable : Les chapitres très courts donnent un rythme effréné à la lecture et poussent à enchaîner les pages sans s’arrêter.
• Un roman choral captivant : L’alternance des points de vue entre Chloé et Julien et… dynamise l’intrigue et accroît le suspense.
• Des personnages bien ficelés : Même si je n’ai ressenti aucune réelle attache pour eux, cela ne m’a pas dérangée cette fois. L’histoire ne repose pas sur l’émotion, mais sur la mécanique implacable du thriller.
• Un sujet original et percutant : Impossible de dévoiler le cœur du récit sans divulgâcher l’intrigue, mais je peux dire que c’est un thème rarement abordé dans le thriller, traité avec précision et réalisme.
• Une atmosphère pesante et immersive : L’histoire monte en puissance progressivement, instaurant un climat de peur et de danger constant, presque étouffant.
• Une plume toujours aussi efficace : Chaque année, je prends plaisir à retrouver le style direct et impactant de Niko Tackian, et encore une fois, il ne déçoit pas.

Sans surprise, La Menace est une réussite. Ce thriller psychologique et oppressant se dévore d’une traite et laisse une empreinte durable. L’intrigue est bien documentée, bien expliquée, et l’auteur parvient à maintenir le suspense jusqu’au bout sans jamais perdre en intensité.

Loin d’être un simple récit de séquestration, ce roman pousse à la réflexion et explore des thématiques profondes et glaçantes. Il interroge nos peurs les plus viscérales, la notion de contrôle et les dérives de l’obsession.

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4ème de couverture :

Pour elle, la menace, c’est cet homme qui la séquestre.
Pour lui, la menace, c’est cette femme qui ne l’aime pas.
Et pour nous tous ?
 
Dans un hôpital du sud de la France, Julien reprend conscience, ayant tout oublié de ce qui l’a conduit là, mais mû par une certitude : Chloé, sa femme, court un grand danger. Il doit lui venir en aide.
Chloé, elle, se souvient de tout, depuis son enlèvement devant un centre commercial jusqu’à son réveil dans cet appartement factice, sans porte, aux fenêtres murées, entièrement équipé pour la vie de couple.
Son seul contact avec l’extérieur, un homme masqué qui lui explique qu’il va faire d’elle sa femme parfaite.
Grondant autour d’eux, la menace est bien là. Mais quelle est-elle ?