« Voilà la grande et inexorable vérité: le temps s’écoulait. Et pourtant, nombreux étaient ceux qui croyaient pouvoir stopper son implacable progression. »

Une lecture inattendue et captivante

Si j’ai lu Les enfants qui blessent, c’est avant tout parce que j’ai été invitée par la maison d’édition à une rencontre lors des Quais du Polar à Lyon. Or, je dois l’avouer : les polars nordiques ne sont pas mon genre de prédilection. Souvent jugés trop contemplatifs et lents à mon goût, j’avais quelques réticences avant de me plonger dans ce roman.

Autre point qui aurait pu me freiner : Les enfants qui blessent est le quatrième tome de la série mettant en scène l’inspectrice Elma. Ne connaissant pas les trois précédents volumes, j’avais peur d’être perdue. Heureusement, j’ai été rapidement rassurée : l’autrice parvient à nous immerger dans l’intrigue sans que la lecture des opus précédents soit indispensable. Certes, l’évolution personnelle d’Elma est probablement plus riche lorsque l’on a suivi la saga depuis le début, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture et l’enquête qui pour le coup, est complétement indépendante.

Une enquête efficace et des personnages attachants

J’ai été agréablement surprise par le rythme du récit. Contrairement à mes préjugés sur les polars nordiques, je n’ai ressenti aucune longueur. L’autrice sait maintenir une tension narrative sans tomber dans l’excès de descriptions contemplatives.

L’un des points forts du roman réside dans ses personnages. L’inspectrice Elma est une enquêtrice intéressante, avec ses fêlures et son histoire personnelle intéressante. Les dialogues nombreux participent également à dynamiser l’intrigue et à créer une véritable connexion avec les protagonistes.

Concernant l’enquête elle-même, elle suit une construction somme toute classique. Pas de grande surprise ou de twist renversant, mais une intrigue bien ficelée et efficace. L’autrice maîtrise son sujet et son intrigue est solidement menée, ce qui rend la lecture fluide et plaisante.

Les bonnes raisons de lire ce livre :

• Une intrigue rythmée : pas de longueurs inutiles, une tension bien dosée
• Des personnages attachants : Elma est une enquêtrice que l’on prend plaisir à suivre, et les personnages secondaires sont bien construits
• Un décor dépaysant : l’Islande, avec ses paysages froids et envoûtants, ajoute une ambiance unique au roman
• Une plume accessible et immersive : l’écriture d’Eva Björg Ægisdóttir est fluide et plaisante
• Une bonne porte d’entrée dans le polar nordique : même si ce n’est pas un genre que vous affectionnez, ce livre pourrait bien vous surprendre

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4ème de couverture :

Dans une des très rares forêts d’Islande, un chalet isolé abrite des secrets inavouables.

Quand le corps d’un homme est retrouvé dans une petite maison de la vallée de Skorradalur, à l’ouest de l’Islande, l’inspectrice Elma sent que l’enquête va l’entraîner bien plus loin qu’elle ne le souhaiterait. Elle connaît la propriétaire du chalet. Les rares indices font ressurgir l’ombre d’une tragédie survenue vingt-cinq ans plus tôt : la noyade inexpliquée d’un enfant lors d’un camp de vacances. Entre non-dits et quête de rédemption, les silences se fissurent au sein de la petite communauté locale. La vérité que cherche à faire émerger Elma pourrait bien leur coûter plus cher que les crimes endormis.

Faux-semblants, révélations dangereuses, familles ou sociétés dysfonctionnelles : Eva Björg Ægisdóttir est l’une des voix les plus fascinantes du polar nordique. Elle est l’autrice de la série à succès des enquêtes d’Elma, adaptée en série TV, et bientôt diffusée en France. Avec Les enfants qui blessent, elle livre une nouvelle enquête intime et tranchante.