
Sortir, c’est aussi réapprendre à respirer
Je me suis demandé si j’allais vraiment écrire ce bilan de mai. Ce n’est pas un mois que j’ai envie de revivre, ni même de raconter… Et pourtant, écrire fait partie de moi. Alors j’écris.
Le 18 mai, j’ai enfin franchi les portes de l’hôpital. Cela faisait 35 jours que j’y étais. Onze interventions sous anesthésie générale. Rien que de le poser là, noir sur blanc, j’ai du mal à y croire moi-même. Mon corps est passé entre tant de mains, de machines, de décisions, qu’à un moment donné, j’ai eu peur de ne plus me reconnaître.
Mais je suis sortie. Pas tout à fait libre, pas tout à fait guérie. Je ne suis pas rentrée chez moi immédiatement. J’ai fait le choix, instinctif, évident, de partir chez mes parents pour ma convalescence. Là-bas, j’ai trouvé une équipe d’infirmières en or, que je connaissais déjà et en qui j’ai une confiance totale. Et surtout, j’avais ma mère. Elle a été là. À chaque instant. À chaque souffle. À chaque douleur. C’est difficile de mettre des mots sur ce que sa présence a représenté pour moi. Elle a été mon ancre, mon cocon, ma lumière.
J’ai eu la chance énorme d’être toujours bien entourée pendant cette période (et encore aujourd’hui). Mon mari venait chaque jour après sa journée de travail me voir, il répondait toujours présent et me montrait son amour chaque jour. Mais aussi mon père, mon frère (qui lors de mes rares heures de sorties autorisées, m’a accompagnée faire une razzia en librairie !) et ma petite sœur qui est rentrée quelques jours de Londres pour me voir. La famille, mon bien le plus précieux.
C’est aussi dans ces moments qu’on voit la réalité de certaines amitiés. Je ne parlerai pas de déception car je n’attendais finalement pas grand chose. Ça permet juste d’ouvrir les yeux…
Le retour à domicile n’a pas été tout à fait synonyme de liberté. C’était une hospitalisation à domicile, avec l’alimentation parentérale branchée chaque nuit par voie veineuse jusqu’au 28 mai. Plus de 25 jours sans pouvoir manger (pour de vrai), ça… c’est une douleur qu’on sous-estime. La frustration. L’alimentation est un lien si intime à la vie… Le rompre, c’est comme vivre à moitié. J’avais les infirmières qui venaient 3 fois par jour…
Je suis heureuse d’être sortie, oui. Bien sûr. Je ne supportait plus l’hôpital, j’étais arrivée au bout de mon acceptation et le moral était descendu au plus bas. Mais je ne vis pas dans une euphorie de rémission (je vous expliquerai bientôt). Mon quotidien est encore traversé par des angoisses, parfois incontrôlables. J’ai vu le chirurgien fin mai : il semblait satisfait des opérations. J’essaie de me raccrocher à ça. À cette note d’optimisme clinique. C’est peu mais finalement tellement par rapport à mon parcours depuis 2 ans ½, c’est un point d’appui.
Aujourd’hui, on est le 15 juin, et en quinze jours à peine, il s’est déjà passé énormément de choses, en lien avec ma santé, mais aussi en dehors. Je vous raconterai tout ça dans le bilan de juin.
Et côté lectures ? J’aimerais vous dire que j’ai plongé dans les livres comme dans une bouée de secours… Mais ce serait mentir. J’ai très peu lu en mai. Je n’y arrivais pas. Trop fatiguée, trop ailleurs. Et juin, c’est encore pire. C’est pour dire ! Moi qui vis les livres comme une respiration, j’espère que l’envie va revenir.
En attendant, je laisse ce mois de mai s’éloigner doucement. Il a été rude, il a été long, mais il a été franchi.
PETIT BILAN LECTURE
5 livres lus, c’est peu, d’autant plus que 2 d’entre eux sont des relectures (les Twilight) soit 2 208 pages au total. Des relectures parce que je manquais clairement de concentration, ça m’a donc aidée. J’ai tout de même eu un coup de cœur, vous savez à quel point ils sont rares !
Je ne vais même pas vous mettre le graphique que j’ai l’habitude de faire, ça n’en vaut clairement pas la peine vu le peu de livres lus…
MEILLEURE LECTURE DU MOIS : COUP DE CŒUR

LES BONNES LECTURES

Twilight 1 : Fascination – Stephenie Meyer
(Lien Instagram juste ICI)

Twilight 2 : Tentation – Stephenie Meyer
(Lien Instagram juste ICI)


POUR FINIR :
Je crois que, cette fois-ci, vous l’aurez compris : ce bilan est beaucoup plus personnel que littéraire. J’ai parlé de moi, de ma santé, de mon parcours, parce que c’est ce qui a rempli mon mois de mai, entièrement, intensément.
Merci à vous qui me lisez, qui me suivez, qui prenez le temps de passer ici chaque mois. Et merci du fond du cœur à toutes celles et ceux qui m’ont envoyé des messages de soutien sur Instagram : vos mots ont été un vrai baume, un réconfort silencieux mais puissant. Le bilan de juin, lui, sera sans doute plus « concret » plus rempli, avec des avancées, des changements. Et peut-être… quelques lectures. J’attends avec impatience la sortie du nouveau roman de T.J. Klune le 19 juin, qui, je l’espère, me redonnera ce goût de lire que j’ai un peu perdu. Comme un retour à moi-même, à ce qui me fait vibrer. Comme avant.
En attendant de vous retrouver, prenez bien soin de vous et belles lectures !