« La peur est souvent plus destructrice que le danger, c’est l’effet qu’on recherche. »

Un polar sous haute tension

Cela faisait un moment que Duel me faisait de l’œil. Depuis sa sortie en grand format, il était dans ma wishlist, me lançant des regards appuyés à chaque passage en librairie. Et le voilà désormais en format poche, sélectionné pour le Prix Nouvelle Voix du Polar, section française. C’était donc le moment parfait pour m’y plonger… et je n’ai pas été déçue une seule seconde.

Duel, c’est un thriller extrêmement bien mené, tendu du début à la fin, sans aucun temps mort. J’ai adoré sa construction rythmée, ses personnages bien dessinés, son climat de tension permanente, et surtout l’impression d’être plongée au cœur d’une opération du RAID, avec tout ce que ça implique de pression, de danger, de stratégie. C’est le genre de livre qui me rappelle pourquoi j’aime autant ce genre littéraire.

Un thriller sous tension, sans répit ni relâche

Dès les premières pages, on est plongé en immersion totale. L’enlèvement collectif, l’ampleur de l’affaire, le poids médiatique, l’inquiétude des familles… Tout est là. L’auteur maîtrise l’art du tempo parfait, celui qui alterne action, réflexion et montée en pression.

J’ai trouvé la narration efficace et intelligente, notamment grâce à quelques retours dans le passé bien placés, qui densifient les personnages sans casser le rythme. Talia Sorel, en particulier, m’a beaucoup plu : on sent sa fragilité, sa volonté, son courage…

Le fait que tout soit encadré par le RAID donne une dimension très réaliste et précise à l’ensemble. On est loin des clichés. Il y a un vrai travail de documentation ou du moins, une belle crédibilité dans les dialogues, les réactions et les décisions prises. Malgré l’ampleur du drame, je n’ai jamais décroché ni remis en question la plausibilité de l’histoire.

C’est un thriller puissant, contemporain, humain, où chaque page nous pousse à tourner la suivante. Et honnêtement ? Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça.

Les bonnes raisons de lire Duel de Franck Leduc :

• Un rythme haletant du début à la fin : Pas de mise en place trop longue, pas de remplissage inutile : Duel démarre sur les chapeaux de roue et ne relâche jamais la pression. On entre immédiatement dans le vif du sujet, un enlèvement massif d’enfants, et l’auteur parvient à maintenir une tension constante jusqu’à la dernière page. C’est le genre de roman où tu te dis “allez, encore un chapitre”… et tu finis par en lire dix.
• Un cadre rare et passionnant : le RAID : Le fait que l’enquête soit supervisée par le RAID, l’unité d’élite de la police française, apporte une dimension à la fois palpitante et authentique. C’est un angle original dans le polar français, rarement exploré de façon aussi précise. L’univers est crédible, les échanges entre forces de l’ordre sonnent juste, et ça donne un cachet quasi cinématographique au récit.
• Une héroïne complexe et attachante : Talia Sorel : Talia n’est pas une flic comme les autres. C’est une recrue encore jeune, une négociatrice qui fait ses armes dans une situation extrême. On sent à la fois ses doutes, son instinct, sa sensibilité, sa force intérieure. Ce n’est pas une superwoman, c’est une femme imparfaite et humaine, ce qui la rend d’autant plus intéressante à suivre. Le doute qui pèse sur elle ajoute aussi une couche de tension psychologique bienvenue.
• Un duel psychologique fascinant avec le ravisseur : Ce thriller ne repose pas seulement sur l’action ou l’enquête classique, mais sur un face-à-face mental entre Talia et un ravisseur aussi charismatique qu’inquiétant. Il ne cherche pas à faire peur par la violence, mais par la manipulation. Il parle, il calcule, il joue avec les nerfs. Chaque échange est une partie d’échecs à haute tension. Et toi, lecteur, tu deviens le témoin direct de cette joute machiavélique.
• Une structure maîtrisée avec des retours dans le passé bien dosés : Les flashbacks sont bien utilisés, toujours au bon moment, et permettent d’étoffer les personnages sans casser le rythme principal. Ils ajoutent de la profondeur au récit, en donnant des clés de compréhension sans alourdir l’intrigue. C’est un vrai plus qui permet de mieux s’attacher à certains personnages et de saisir l’enjeu émotionnel derrière les actes.
• Une intrigue crédible malgré l’ampleur du drame : Oui, l’histoire est énorme : deux cars scolaires entiers disparaissent. Mais à aucun moment je n’ai levé les yeux au ciel. L’auteur évite les facilités, construit son scénario avec rigueur et donne de la place à la logique opérationnelle. C’est tendu, mais jamais invraisemblable. Le réalisme de l’approche policière renforce l’impact du roman et nous plonge dans un climat de tension angoissante… mais plausible.
• Un vrai page-turner qui réconcilie avec le genre : Si, comme moi, vous vous êtes un peu éloigné.e du thriller ces derniers temps, Duel est le bon roman pour raviver la flamme. Il vous remet dans l’ambiance avec tout ce qu’on aime : danger imminent, enjeu fort, tension psychologique, flics au bord de la rupture… Bref, tout est là pour se rappeler pourquoi on adore ce genre.
• Un auteur à suivre dans le paysage du polar français : Franck Leduc n’est pas encore une figure installée du thriller, mais avec ce roman, il montre une vraie maîtrise narrative et une ambition de qualité. S’il continue sur cette lancée, il pourrait rapidement devenir une plume incontournable dans le polar hexagonal.

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4ème de couverture :

Immersif et choc, un thriller haletant, par une nouvelle et puissante voix du genre. À chaque page qui se tourne, un mécanisme diabolique s’installe, et la vie de ces enfants menace de basculer dans le néant… Saurez-vous garder la tête froide ?

Cette disparition tient du prodige, de l’impossibilité pure et simple… Comment deux cars scolaires – 66 enfants en partance pour leur classe de neige – ont-ils pu se volatiliser de la sorte ? Les parents, la presse, la France entière demandent à savoir.
Le ravisseur n’en dit rien, évidemment. Mais sa première requête étonne. Il ne parlera, dit-il, qu’à Talia Sorel, toute nouvelle recrue du Raid. Commence alors, entre ce manipulateur hors pair et la jeune négociatrice, un bras de fer sous haute tension. Un duel où chaque mot, chaque souffle peut faire basculer le sort de ces enfants…