« Quelle joie d’être une femme dans le royaume de France… »

Et si la Révolution n’avait jamais eu lieu ?

C’est parti ! Je vous emmène dans une uchronie déroutante, où l’Ancien Régime n’a jamais cédé. Noblesse Oblige de Maïwenn Alix propose un cocktail audacieux : monarchie, téléréalité, manipulation politique… et une héroïne bien décidée à ne pas se plier aux règles du jeu.

Et si l’on transformait Versailles en plateau de télévision ? C’est l’idée folle de ce roman qui nous projette dans une France contemporaine où la royauté n’a jamais été renversée. Louis XXI règne d’une main de fer dorée, et les émissions comme Noblesse oblige servent à distraire les masses, à faire briller la couronne et surtout, à dissimuler les pires travers de la monarchie.

Une héroïne infiltrée au cœur du spectacle

Gabrielle, notre protagoniste, est tout sauf une prétendante naïve. C’est une roturière, oui, mais surtout une antiroyaliste convaincue. Lorsqu’elle est sélectionnée pour participer à Noblesse oblige, une téléréalité où des jeunes filles sont triées sur le volet pour épouser de jeunes aristocrates elle y voit une opportunité inespérée de faire tomber le régime de l’intérieur.

J’avoue, j’étais sceptique en ouvrant ce roman. La couverture ne m’inspirait guère, et je craignais de tomber sur une romance douteuse pleine de scènes SMUT inutiles, voire toxiques (vous savez, ces romances où l’on excuse l’inexcusable sous prétexte d’attirance ou de domination). Heureusement, ce n’est pas le cas ici. Pas du tout.

Il serait réducteur de cataloguer Noblesse Oblige comme une simple romance. Oui, il y a des jeux de pouvoir, des tensions, des dynamiques troublantes. Mais ce qui m’a frappée, c’est à quel point le récit évite de tomber dans la complaisance ou la glorification de rapports de force malsains. Les thématiques du sadisme, de la violence psychologique, de la manipulation y sont abordées avec subtilité et surtout, sans jamais déposséder Gabrielle de sa force ou de son autonomie. Elle ne cède pas. Elle observe, résiste, calcule. Elle refuse de se soumettre. Et c’est ce qui rend sa trajectoire captivante.

Les bonnes raisons de lire Noblesse Oblige :

• Une uchronie originale et glaçante : Et si la Révolution n’avait jamais abouti ? Et si l’aristocratie utilisait la téléréalité comme arme politique ?
• Une héroïne forte, lucide, déterminée : Gabrielle ne se laisse pas séduire ni briser. Elle infiltre, elle analyse, elle agit.
• Un regard critique sur le pouvoir, les privilèges et la manipulation médiatique : Le roman soulève des questions troublantes, notamment sur notre rapport à l’image, à l’autorité et au divertissement de masse.
• Une tension constante et addictive : Une fois commencé, difficile de reposer ce livre. L’atmosphère est immersive, la cour dangereuse, les masques tombent lentement…
• Une plume intelligente qui ne cède jamais à la facilité : Maïwenn Alix ne romantise ni la violence ni la domination. Le propos reste clair, net, tranchant.
• Un univers visuel et scénographique marquant : L’autrice parvient à rendre les décors fastueux, les costumes, les caméras omniprésentes et les coulisses du pouvoir aussi fascinants qu’inquiétants, on visualise chaque scène comme dans une série, et c’est un régal pour l’imagination.

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4ème de couverture :

« Très chers téléspectateurs, bienvenue dans cette nouvelle saison de Noblesse Oblige ! »

La révolution de 1789 n’ayant pas abouti, la France est dirigée par le Roi Louis XXI. La monarchie autoritaire s’assure néanmoins le soutien du peuple en mettant en scène son faste et sa cour dans des émissions de téléréalité.  » Noblesse oblige  » est la plus regardée d’entre elles. On y suit chaque année une poignée de jeunes roturières élues, à qui l’on offre la chance de rencontrer de grands héritiers et de faire un mariage avantageux.
Gabrielle, secrètement antiroyaliste, apprend qu’elle fait partie des candidates. Une occasion rêvée d’infiltrer la monarchie et de dénoncer ce qui se cache sous le vernis de la cour. Or ce qu’elle va découvrir va bien au-delà de ce qu’elle pouvait imaginer…

À partir de 16 ans.