« Quel genre d’âme blessée souhaite à ce point se travestir pour que personne ne puisse percevoir celle qu’elle est vraiment ? »

Un océan de tension et de faux-semblants

Après le raz-de-marée Campus Drivers, C.S. Quill revient avec Abysses, premier tome d’une nouvelle saga qui nous entraîne dans un univers bien plus sombre et périlleux. Exit les campus, place aux quais brumeux de La Nouvelle-Orléans, aux transactions dangereuses et aux héros qui se frôlent autant qu’ils s’affrontent. L’ambiance est lourde de tension, les dialogues plus tranchants, et la romance se tisse dans un contexte où la survie prime.

Josephine Westbrook : une héroïne qui joue gros

Josephine est une voleuse de haut vol, littéralement. Elle se déplace de ville en ville pour exécuter des contrats risqués avec un sang-froid admirable. Mais lorsqu’elle s’attaque au port de La Nouvelle-Orléans, le coup tourne mal. Face à elle, Vance Rackham, un propriétaire aussi séduisant que dangereux, ne lui laisse pas d’échappatoire : soit elle travaille pour lui, soit elle y laisse la vie.

À partir de là, tout se joue dans un équilibre précaire : Josephine et Vance se défient, se testent, se séduisent presque malgré eux. C’est l’ennemies to lovers dans toute sa splendeur : méfiance, attirance, coups de bluff, regards qui brûlent autant qu’ils blessent.

Ce qui m’a le plus étonnée, c’est la différence de ton par rapport aux précédents romans de C.S. Quill.

• L’humour, si présent dans Campus Drivers, est ici plus rare, plus discret.
• Les dialogues, toujours bien écrits, misent davantage sur la tension que sur la légèreté.
• L’attachement aux personnages se construit plus lentement, parfois trop lentement à mon goût.

Et pourtant… on retrouve des constantes rassurantes : la force de l’héroïne, la précision des descriptions, cette capacité à créer une atmosphère vivante qui nous projette directement dans l’histoire. Mention spéciale pour le travail de recherche sur l’univers maritime : on sent les embruns, on entend le grincement des cordages.

Les bonnes et les moins bonnes raisons de lire Abysses :

Les bonnes raisons :

• Un décor maritime immersif : original, dépaysant et rarement exploité en romance contemporaine
• Une tension palpable entre les protagonistes, parfaite pour les fans de enemies to lovers
• La qualité d’écriture de C.S. Quill, fluide et visuelle
• Un suspense bien construit, qui maintient l’attention jusqu’aux dernières pages
• Une héroïne forte et indépendante qu’on admire pour son intelligence et sa résilience

Les « moins » bonnes raisons :

• Moins d’humour et de légèreté que dans les précédents romans de l’autrice
• Un rythme qui connaît quelques longueurs, surtout dans la mise en place
• Une romance moins centrale qu’annoncée, ce qui peut décevoir les lectrices en quête d’un pur récit amoureux

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4ème de couverture :

Josephine Westbrook excelle dans l’art du vol. Ingénieuse et méticuleuse, elle navigue dans l’ombre, se glissant de ville en ville pour exécuter des contrats toujours plus audacieux. Mais cette fois, lorsqu’elle s’attaque au port de La Nouvelle-Orléans, ce qui devait être un simple larcin prend une tournure imprévisible.

Vance Rackham, propriétaire des lieux, et homme d’affaires aussi charismatique que dangereux, se révèle être un adversaire bien plus redoutable que prévu. Mystérieux et impitoyable, il lui impose un ultimatum : dérober un objet pour son compte… ou mourir. 

Prise au piège dans un plan aux enjeux qui la dépassent, Joséphine plonge dans un univers ou chaque choix devient un risque, chaque regard une énigme. Entre tension et faux-semblants, Vance et elle s’engagent dans une course contre le danger… et contre eux-mêmes. 

Dans cet océan de secrets et de trahisons, le moindre faux pas pourrait leur coûter bien plus qu’ils n’imaginaient. 

Abysses est une série en deux tomes. Le second tome sortira en septembre 2025.