
Un peu de moi
Août a eu un goût particulier. Pas un mois ordinaire, pas un mois léger, mais un mois qui m’a rappelé à quel point chaque instant compte, surtout après tout ce que nous avons traversé ces derniers temps.
Le premier moment fort a été l’anniversaire de mon papa. Une date toujours importante, mais qui a pris une dimension encore plus forte cette année, après l’infarctus de juin et la deuxième intervention en juillet. Le voir souffler ses bougies avec nous… c’était un vrai cadeau. Je crois que je n’ai jamais autant mesuré la fragilité, mais aussi la force, de la vie.
Le 11 août, j’ai aussi fait mon grand retour au travail, après quatre mois d’arrêt maladie. J’avais des appréhensions, forcément. Comment retrouver sa place après une parenthèse si longue et si lourde ? Et puis finalement… tout s’est plutôt bien passé. Retrouver certains de mes collègues, une normalité… ça fait du bien, même si j’ai du mal à reprendre le rythme. Les levés à 5h30, je ne m’y suis jamais faite et c’est de pire en pire. Je suis passée de plusieurs semaines à un rythme assez lent à des journées à rallonges où je quitte mon domicile à 6h45 pour y revenir aux alentours de 18h15. Il faut que je m’y habitue de nouveau !
Côté santé, il y a eu aussi une étape importante : une IRM de contrôle à la mi-août. Les résultats ont été très encourageants. Pas parfaits, mais assez bons pour m’autoriser à souffler un peu, à croire que les multiples chirurgies et le traitement commencent doucement mais sûrement à agir. Et puis, il y a eu mes toutes premières injections totalement seules à la maison. Autant dire que le stress était au maximum. Mais j’ai respiré, je me suis lancée… et tout s’est bien passé. Une victoire silencieuse, mais une victoire quand même.
Enfin, un des plus jolis souvenirs du mois : un Escape Game en famille. Une histoire bien flippante, des décors angoissants… et moi qui ai crié plus d’une fois (bon, d’accord, beaucoup de fois). Mais surtout : beaucoup de rires, beaucoup de complicité. Une parenthèse joyeuse, pleine de vie.
Mais août a aussi été marqué par un changement intérieur. Depuis quelques semaines, je ressens que quelque chose a basculé en moi. Avant, je me donnais corps et âme aux personnes que j’appréciais, souvent jusqu’à m’oublier moi-même. Aujourd’hui, malgré moi, tout a changé. Il y a des déceptions si profondes qu’elles transforment. Je ressens désormais une forme d’indifférence envers certaines personnes ou certaines situations que j’estime perdues. Je n’ai plus envie de batailler, encore moins d’entretenir des relations à sens unique ou qui ne reposent que sur l’intérêt. C’est un constat un peu amer, mais étrangement libérateur. Comme si, enfin, je choisissais de me préserver. Le chemin est encore long mais je m’encourage à continuer. Breeeeeeeeeef !
BILAN LECTURES
Côté lectures, août a été plutôt riche avec 11 livres lus, soit 4 851 pages au total. Parmi eux, 2 formats poches et le reste en brochés. Un seul thriller s’est glissé dans ma pile, La nuit de l’ours d’Alexandra Julhiet, qui n’a malheureusement pas été une franche réussite pour moi. Mais à côté de cette petite déception, j’ai pu m’évader dans bien d’autres univers : de la fantasy, du jeunesse, de la romance, du classique, et même de la romantasy façon régence (qui, elle aussi, a été un flop pour moi).
La grande surprise est venue de l’uchronie avec la duologie Noblesse Oblige de Maïwenn Alix, une excellente découverte qui m’a tenue en haleine et que j’ai vraiment beaucoup aimée ! Ce mois d’août a finalement eu des allures de lectures “doudous”, réconfortantes, parfaites pour accompagner les montagnes russes émotionnelles de ces dernières semaines tout en prolongeant un peu l’ambiance estivale.
J’ai aussi fait de très jolies découvertes du côté de nouvelles autrices : la plume sensible et ensoleillée d’Emily Henry avec Happy Place, et celle plus pétillante d’Alex Aster avec Un été à New-York. Deux lectures qui respirent l’été et qui m’ont fait sourire plus d’une fois.
Et puis, près de 20 ans après tout le monde, je me suis enfin lancée dans la saga culte Eragon de Christopher Paolini. Alors oui, le schéma narratif et l’intrigue restent assez classiques, mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier ma lecture. Je comprends pourquoi cette saga a marqué toute une génération, et il me tarde de poursuivre l’aventure avec le tome 2 cet automne.
Meilleure lecture

Très bonnes lectures




Bonnes lectures




Aussitôt lu, aussitôt oublié


Et pour la suite ?
Et voilà, septembre est déjà là. Je fais partie de ces gens qui n’aiment pas vraiment l’animation de la “rentrée”. Ce moment où l’automne s’installe, où les journées raccourcissent, a toujours eu tendance à me miner le moral. Le seul vrai point positif, c’est sans aucun doute la rentrée littéraire, avec son flot de nouvelles sorties qui donnent envie de tout lire en même temps. Pour ma part, septembre s’annonce assez classique : la routine du travail, du traitement, des rendez-vous médicaux… Rien de très palpitant. Heureusement, ma pile à lire est bien fournie et me fait de l’œil. Reste à trouver l’énergie : je suis tellement fatiguée en ce moment que je m’endors presque aussitôt mon livre ouvert. J’espère sincèrement retrouver un peu de souffle pour pouvoir savourer ces lectures que j’attends avec impatience.
Merci à vous d’être toujours là, de me lire et de partager un bout de ce chemin avec moi. Prenez soin de vous !