My missing piece – Acacia Black

« Il n’y a rien de plus douloureux que de renoncer alors que ton cœur
te supplie de t’accrocher. »

My missing piece - Acacia Black
En librairie depuis le 11 septembre 2024 chez Hlab Eds –  416 pages, 8.90€

Une amitié d’enfance qui tourne à la tragédie

Il y a des livres qui finissent par vous trouver, même quand vous ne les cherchez pas. My Missing Piece d’Acacia Black fait clairement partie de ceux-là. Impossible de passer à côté sur les réseaux : entre les stories enflammées, les avis dithyrambiques et les vidéos émotionnelles, cette duologie est devenue un incontournable du rayon romance contemporaine.

À force de la voir passer, j’ai fini par céder, curieuse de comprendre l’engouement. Et si je ressors de cette lecture partagée entre tendresse et frustration, j’en reconnais volontiers le potentiel et la sincérité.

Acacia Black s’appuie sur deux tropes ultra-populaires : le friends to lovers et le enemies to lovers. Et si l’alchimie entre les deux fonctionne globalement, elle manque parfois de subtilité.

Le friends to lovers du début est touchant, sincère, porté par des scènes pleines de douceur et de nostalgie. On sent cette affection pure, presque fraternelle, qui se transforme peu à peu en quelque chose de plus fort, de plus confus aussi. Là, l’autrice parvient à capturer l’intensité des premiers émois.

Mais lorsque la relation bascule du côté sombre, le enemies to lovers prend le dessus… et c’est là que le bât blesse un peu. La rancune de Liam, aussi légitime soit-elle, tourne parfois à l’obsession, et son comportement frôle l’injustice. Luna, de son côté, oscille entre culpabilité et détermination, sans toujours parvenir à s’affirmer face à lui. On aurait aimé plus d’équilibre entre eux, plus de moments de dialogue et de réconciliation émotionnelle.

Le style d’Acacia Black est fluide, accessible et sincère malgré de nombreuses coquilles. On sent qu’elle écrit avec le cœur, qu’elle connaît ses personnages et qu’elle veut nous faire ressentir toute l’ampleur de leurs blessures.
Cependant, le rythme souffre de quelques longueurs, notamment dans la deuxième moitié du roman. Certaines scènes paraissent étirées, tandis que d’autres, pourtant cruciales pour la compréhension du passé, sont un peu survolées.

Là où j’ai été la plus partagée, c’est dans le traitement de la reconstruction entre Luna et Liam. Leur rapprochement s’effectue principalement à travers le prisme du désir, du smut, sans que la communication ou l’émotion ne reprennent véritablement le dessus. Cela crée une certaine frustration : on ressent la tension physique, mais pas toujours la guérison émotionnelle.

Et pourtant, tout est là pour une romance bouleversante : la trahison, la perte, le pardon, la seconde chance. Il manque juste cette profondeur, ce moment où les personnages se regardent enfin en face pour panser leurs plaies autrement que par la passion.

La fin, sans rien spoiler, prépare clairement le terrain pour le second tome. Acacia Black joue la carte du mystère et du non-dit, avec une révélation finale qui, certes, relance l’intrigue, mais ne m’a pas laissée bouche bée. J’ai trouvé le twist intéressant, surprenant sur le moment, mais pas suffisamment fort pour déclencher un besoin immédiat de lire la suite. Peut-être un peu trop gros…

C’est un peu frustrant, car on sent le potentiel d’une duologie à grande intensité émotionnelle. Peut-être que le tome 2 viendra combler les manques, répondre aux questions et, surtout, donner à Liam et Luna la conclusion qu’ils méritent.

Les bonnes raisons :

  • Une romance d’enfance magnifiquement mise en place : on s’attache à Luna et Liam.
  • Une palette d’émotions fortes : amour, trahison, culpabilité, rancune.
  • Une tension palpable du début à la fin.
  • Des thématiques universelles : la perte, le pardon, la reconstruction.
  • Une ambiance bien dosée entre douceur du passé et intensité du présent.

Les moins bonnes raisons :

  • Des longueurs qui nuisent parfois à la fluidité du récit.
  • Une romance qui repose davantage sur la tension physique que sur le dialogue et la vulnérabilité.
  • Un déséquilibre émotionnel entre Liam et Luna : elle endure beaucoup, lui se referme trop.
  • Des ficelles un peu prévisibles si vous lisez beaucoup de romances du même genre.

My Missing Piece est une romance à la fois douce et douloureuse, qui parle de blessures d’enfance, de promesses brisées et de la difficulté à se retrouver après des années d’éloignement. C’est une histoire qui plaira aux amateurs et amatrices de drames sentimentaux, de tensions électriques et de personnages hantés par leur passé. Une certaine appétence pour les scène de smut est, je pense, indispensable.

De mon côté, j’ai aimé sans être transportée. Le livre m’a fait passer un bon moment, j’ai ressenti de l’attachement pour les personnages, mais il ne m’a pas laissée ce petit goût de manque que laissent les romances vraiment marquantes.

Peut-être que le tome 2 changera la donne… ou viendra simplement clôturer une duologie honnête, sincère, mais pas inoubliable.


Luna et Liam se sont rencontrés à Carolina Beach. Les deux enfants sont très vite devenus inséparables ! Au fil des ans, ils partagent leurs joies, leurs peines et rien ne semble pouvoir abîmer cette merveilleuse amitié…

Jusqu’au jour des 16 ans de Luna où tout bascule… Ce soir-là, Luna ne peut honorer la promesse faite à Liam qui se sent trahi et abandonné. Liam ne peut admettre que Luna n’ait pas été à ses côtés au moment le plus difficile de sa vie. Leur amitié se brise et ils prennent des chemins différents.

Sept ans plus tard, ils se retrouvent à New York, mais Liam n’est plus du tout le garçon que Luna a connu. Distant, sombre, le jeune homme semble bien décidé à lui faire payer à sa trahison qui l’a tant fait souffrir et a détruit sa famille.

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