« On mesure seulement la valeur du temps du jour où il nous est compté. »

Une romance tendre au compte à rebours poignant
Ce roman me faisait de l’œil depuis longtemps. Impossible d’y échapper : il était partout sur les réseaux. Des stories à n’en plus finir, des lectrices bouleversées, des avis débordant d’émotions et de larmes. Alors forcément, je me suis dit : moi aussi, je veux vivre ça.
Et si, contre toute attente, je n’ai pas pleuré une seule larme (ce qui est assez rare chez moi, la pleureuse en chef que je suis), je ressors pourtant profondément touchée par cette histoire.
Parce qu’au-delà du buzz et des torrents d’émotions promises, Jamais 203 est avant tout une romance sincère, humaine et pleine de douceur, qui parle d’amour, d’amitié, de peur, de mort… mais surtout de vie.
203 jours pour apprendre à exister
Le pitch est simple mais redoutablement efficace : Stella fait un cauchemar terrifiant, dans lequel elle se voit mourir dans 203 jours, la nuit de son anniversaire.
Cole, son meilleur ami et colocataire, refuse de la laisser affronter cette échéance seule. Ensemble, ils dressent une Bucket List : 203 jours pour tout vivre, tout oser, tout ressentir.
De défi en défi, de rire en confidence, leur amitié se transforme. Ce duo, qu’on croyait fusionnel mais platonique, se met à battre à l’unisson d’un amour naissant, sincère, lumineux.
C’est du friends-to-lovers dans sa forme la plus pure : respectueux, tendre, sans faux-drame ni toxicité.
Un roman choral, deux voix en harmonie
L’histoire est racontée à deux voix, celles de Stella et Cole. Et c’est une vraie réussite.
Les chapitres alternent sans qu’on ait jamais envie d’en privilégier un. Chacun des deux personnages est profond, crédible, attachant.
Leur lien est si vrai qu’on croit les connaître, qu’on voudrait être leur amie, les encourager, leur dire qu’ils ont encore du temps.
La plume de Kentin Jarno est fluide, moderne et parfaitement équilibrée. Les dialogues sonnent juste, les émotions sont maîtrisées, jamais forcées.
C’est une écriture qui parle de la jeunesse sans la caricaturer, avec sincérité et pudeur.
Des thèmes forts, traités avec justesse
Derrière la romance, Jamais 203 aborde des sujets graves et bouleversants :
la maltraitance psychologique, le deuil, l’anxiété, la santé mentale.
Le tout est traité avec une grande sensibilité, sans pathos inutile ni effets faciles.
L’auteur parvient à montrer les blessures invisibles, les séquelles laissées par une éducation toxique, les peurs qui paralysent et la lente reconstruction de soi.
C’est dur, mais profondément juste.
Et c’est peut-être là la plus belle réussite du roman : mêler douleur et douceur, gravité et légèreté, sans jamais trahir la sincérité des émotions.
Les bonnes raisons de le lire :
- Une romance friends-to-lovers sincère, respectueuse et pleine de tendresse.
- Deux voix parfaitement équilibrées qui se répondent avec émotion.
- Une écriture fluide et naturelle, qui donne vie aux dialogues et aux silences.
- Des thèmes forts : santé mentale, maltraitance, deuil, reconstruction.
- Un roman sensible, lumineux, qui rappelle que la vie mérite d’être vécue pleinement.
Un roman doux-amer, entre ombre et lumière
Si Jamais 203 ne m’a pas fait pleurer, il m’a pourtant profondément touchée.
Il m’a rappelé que chaque lecteur vit ses émotions différemment, et que la force d’un roman ne se mesure pas à nos larmes, mais à ce qu’il laisse derrière lui.
Oui, les réseaux ont peut-être trop fait monter les attentes, du moins pour le côté lacrymal. Mais derrière le buzz, il y a un beau roman sur la fragilité humaine et la force de l’amour, porté par une plume pleine de sensibilité.
C’est tendre, sincère, parfois douloureux, mais jamais pesant.

En bref :
203 jours pour apprendre à vivre, aimer et se libérer du passé. Kentin Jarno signe une romance touchante, d’une grande justesse émotionnelle, où la douceur prend le pas sur le désespoir.
Une lecture que je recommande à tous ceux qui cherchent une romance sincère, ancrée dans le réel, avec des personnages qu’on n’oublie pas facilement.
4ème de couverture :
Les cauchemars ne sont que des mauvais rêves, n’est-ce pas ?
Pourtant, celui de Stella résonne comme une vérité glaçante : dans 203 jours, la nuit de son anniversaire, son coeur cessera de battre.
En dépit de sa nature cartésienne, Cole, son meilleur ami et colocataire, décide de la croire. Mais surtout, il refuse de la laisser attendre la fin dans l’inertie. Il la pousse alors à rédiger une Bucket List et lui promet de l’aider à la réaliser avant l’échéance. 203 jours pour que cette fille qui s’est toujours excusée de vivre ose enfin exister.
Entre deux défis, leurs regards se croisent et se fuient. Leurs coeurs, habitués à battre côte à côte, commencent à battre l’un pour l’autre.
Et si ces 203 jours n’étaient pas la fin, mais le début d’une histoire d’amour qu’ils n’avaient jamais osé s’avouer ?
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