« Une chose hideuse s’est logée en moi. »

4ème de couverture :

Domaine de la Haute-Barde. Un énigmatique orphelinat, théâtre de terribles événements. Par une nuit d’orage, soixante-neuf ans plus tôt, des enfants ont mystérieusement disparu.
Spécialiste des édifices à l’abandon, la journaliste et cinéaste Barbara Blair va tenter de comprendre ce qui leur est arrivé. Mais les habitants du petit village n’apprécient guère cette étrangère qui vient remuer ce passé trouble, d’autant qu’un nouveau drame ne tarde pas à les frapper. 
Entre légende et réalité, Barbara est confrontée à une énigme qui menace de réveiller les démons d’autrefois mais aussi ses plus douloureux souvenirs.
Certains secrets doivent être tus à tout jamais, au risque de vous hanter jusqu’à votre dernier souffle.

Ce que j’en ai pensé :

Enigma est un thriller d’ambiance. Les premiers chapitres sont là pour instaurer un climat inquiétant et mystérieux, de quoi titiller la curiosité des lecteurs. Les chapitres courts donnent le tempo, on se laisse porter. Si la lecture de ce livre peut se faire de façon indépendante, je dois tout de même avouer que je regrette de ne pas avoir lu Sinestra. Même si Armelle Carbonel met tout en œuvre pour nous donner tous les éléments nécessaires à la bonne compréhension, les deux histoires sont tout de même intrinsèquement liées. Donc pour faire simple : soit vous lisez Enigma sans avoir lu Sinestra et dans ce cas, il n’y a plus vraiment d’intérêt à le lire ensuite, soit vous les lisez dans l’ordre et donc, je ne doute pas du fait que vous prendriez plaisir à retrouver les personnages. D’autant plus que la première histoire mettant en scène l’équipe semble franchement passionnante !

Bref, revenons en à cette lecture. Comme je vous le disais, un climat mystérieux s’installe rapidement que ce soit autour des lieux, des événements passés et même des individus. J’ai particulièrement apprécié cette atmosphère presque mystique cependant, mon plus grand regret tient du fait que je n’ai ressenti aucune attaches pour les personnages. Qu’importe, la lecture est restée fluide et la plume significative de l’autrice apporte une réelle force au récit. Singulière, elle écrit d’une manière sombre, presque horrifique mais avec une bonne dose de mélancolie et de poésie. Le paradoxe est terriblement efficace. Les fausses pistes sont nombreuses, on a beau essayer de décortiquer les indices, la fin ne sera finalement pas celle imaginée, impossible. C’est brillant.

Retournements de situation dans un récit qui prend son temps, encore un paradoxe et pourtant, je peux vous assurer que c’est exactement ce que vous réserve Enigma. Les vieux secrets sont dépoussiérés et remontent à la surface, les révélations n’en seront que plus glaçantes. Tout tient parfaitement la route et est parfaitement bien construit, maitrisé.