« Quand on vit avec une horloge qui tourne, on ne peut pas être perdante. On ne peut pas s’apitoyer sur ce qu’on ne verra pas, ce qu’on aura jamais. On n’en a pas le temps. »

4ème de couverture :

Ils aimaient plaisanter à ce sujet. Comme beaucoup de scientifiques, Josh avait parfois du mal à se souvenir des choses qu’il fallait faire dans le monde « réel », comme faire les courses, manger des repas réguliers et parler aux gens. Mais il pouvait compter sur sa femme Lauren pour les lui rappeler avec ses listes. Il n’avait jamais réalisé à quel point ces listes lui manqueraient quand elle serait partie.
Il ne s’était pas préparé à devenir veuf. Compte tenu de son travail solitaire, de son cercle d’amis restreint et de la maladresse sociale dont il a toujours souffert, Josh n’a aucune idée de la façon dont il devrait aborder cette nouvelle phase de sa vie. Mais encore et toujours, il peut compter sur Lauren pour l’aider à avancer. Car elle lui a laissé des lettres, avec une tâche à accomplir chaque mois de l’année qui suivra sa mort. Pour porter Josh d’une main aimante dans un voyage à travers le chagrin, la colère et le déni. Et vers le bonheur.

Ce que j’en ai pensé :

J’aime lire de temps en temps de la littérature contemporaine, du roman feel-good mais je suis plutôt habituée à lire des livres plutôt courts dans ce registre. Ici, on est sur une histoire de plus de 520 pages, forcément, je craignais les longueurs. Et bien rassurez-vous, mes craintes n’étaient pas fondées puisque j’ai dévoré l’histoire de Josh et Lauren. Oui, c’est une histoire d’amour (et quelle histoire!), oui, il y a de la romance mais ce n’est pas du tout niais ou quoi que ce soit dans ce genre. C’est avant tout une histoire de deuil. Quand le grand amour s’est envolé avant même d’avoir trente ans, quand la maladie vole tous les projets d’un avenir prometteur, forcément le parcours pour guérir n’est pas facile. Josh est anéanti, il s’est pourtant battu jusqu’au bout mais ça n’aura pas suffit.

Le livre alterne le passé et le présent, tantôt avec le deuil de Josh, tantôt avec ses souvenirs. Lauren lui a écrit 12 lettres, chacune lui est remise chaque mois et le pousse à faire quelque chose. Si au départ c’est assez banal et anodin, les demandes de Lauren sont de plus en plus difficiles au fil des mois. Ce n’est pas sans rappeler le film PS : I love you (qu’il faut absolument voir, croyez-moi). J’ai apprécié ma lecture, du début à la fin. J’appréhendais des émotions trop fortes, trop compliquées à gérer mais finalement tout s’est bien passé. Du moins jusqu’à la fin où nous revivons le dernier jour de Lauren (je ne vous dévoile rien en vous disant ça). Si je lisais ces quelques pages finales avec -je le pensais- une certaine forme de distance, je me suis aperçue que je pleurais alors que mes joues étaient déjà inondées, que mon mascara avait déjà dessiné de longues trainées noires jusqu’au menton. J’ai eu des hoquets, des sanglots, énormément de mal à poursuivre. Pourquoi? Parce que durant plus de 450 pages, j’ai eu le temps de m’attacher à Lauren et à Josh, j’ai eu le temps de me rendre compte à quel point leur histoire et leur parcours sont magnifiques et même si bien sûr depuis le début je savais de quoi était décédée cette jeune femme, j’ai tout de même été rudement chamboulée.

En bref :

Une lecture doudou en quelque sorte même si j’ai été secouée. Légèrement hypocondriaque sur les bords, j’ai eu quelques petits moments d’angoisse mais c’est purement personnel. Je garde un excellent souvenir de cette histoire, je l’ai d’ailleurs déjà recommandée à mes proches. C’est une ode à la vie, à l’importance de vivre pleinement le moment présent. Josh traverse toutes les phases du deuil sans jamais tomber dans le cliché, c’est beau, émouvant et parfois même drôle. Bref, vous l’avez compris, je recommande !