Hier encore, c’était l’été – Julie de Lestrange

« Il trouvait les relations amoureuses d’une grande absurdité. Surtout la fin. Du jour au lendemain, il fallait décréter que l’autre n’existait plus. soit. Mais les sentiments, eux, existaient toujours. Le manque aussi. Il se sentait orphelin. »

Note : 4 sur 5.
En librairie depuis le 10 mai 2017 chez Le Livre de Poche – 384 pages, 7.90€

Alexandre, Marco, Sophie et les autres se connaissent
depuis l’enfance. Ensemble ils sont nés, ensemble ils
ont grandi, en toute insouciance. Mais lorsque la vie
les prend au sortir de l’adolescence, la chute est brutale. En une décennie, cette jeunesse perdue mais pas désillusionnée va devoir apprendre à se battre pour exister. À travers les drames subsistent alors l’amitié, les fous-rires et les joies. Et l’amour, qui les sauvera.
Tendre portrait d’une génération, « Hier encore c’était l’été » est un roman résolument optimiste qui accroche le cœur pour ne plus le lâcher. C’est l’histoire de nos guerres quotidiennes, de nos victoires et de nos peines.
C’est surtout l’histoire de la vie et d’une bande d’amis dont on voudrait faire partie.

Par tout hasard, en navigant dans la bibliothèque Kobo de ma liseuse, je me suis arrêtée sur ce titre que je ne connaissais pas. En cette période estivale, il a tout simplement raisonné en moi. Ni une, ni deux, je clique, je lance, je lis. Je pense que j’aurais eu tord de ne pas me laisser tenter. Ce roman est un hymne à l’amitié, il n’a aucune intrigue si ce n’est celle de la vie. C’est doux, poétique et terriblement ancré dans la réalité. En faisant connaissance de Marco, Alexandre, Anouk, Marie, Sophie et tous les autres, on tourne les pages d’une histoire somme toute assez banale mais pourtant criante de vérité.

J’ai aimé regarder grandir cette bande d’amis, j’ai aimé les suivre dans l’aventure de leur vie jusqu’à l’âge adulte. Chacun rencontre des difficultés courantes et pourtant pas moins dramatiques à différents niveaux. La séparation des parents, la marginalisation, la difficulté à trouver sa place dans le milieu professionnel et parfois également au sein même de sa propre famille, la recherche de performance en tout genre, les convictions politiques bref, rien de bien innovant et pourtant… En partant de la genèse de leur histoire, nous avançons progressivement côte à côte et assistons à la naissance de jeunes adultes. Cette génération Y qui comme beaucoup d’autres peine encore à trouver sa place est d’autant plus touchante que je fais moi-même partie de celle-ci.

Hier encore, c’était l’été… Et tout ce qui va avec lorsqu’on est encore enfant puis que tout à coup nous sommes projetés dans une vie à responsabilités alors même qu’on n’a pas vu le temps passer. J’ai refermé ce livre remplie de nostalgie, les personnages sont tellement attachants qu’il m’était difficile de les laisser. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j’ai vu qu’un second livre était sorti pour nous donner des nouvelles ! Je me suis jetée dessus, bien sûr. J’ai eu le sentiment de revivre mes 20 ans, ceux qu’on pensait éternels et qui pourtant ont filé à grande vitesse. Je me suis retrouvée dans chacun des personnages sans jamais m’identifier réellement à l’un d’entre eux. J’ai aimé vivre près d’eux leur début dans la vie active. Écouter leurs doutes, leurs peines et leurs joies. C’est un moment de lecture simple et pourtant très fort de part son côté universel.

La plume de Julie de Lestrange est emplie de délicatesse, de douceur et de sincérité. J’ai dévoré ce roman sans me rendre compte que la terre continuait de tourner avec moi, complètement enfermée dans ma bulle. L’effet vacances, été, y était sûrement pour quelque chose mais quand même. Mon seul petit regret ? Avoir eu quelques difficultés à situer chaque personnage, ils sont nombreux et je me suis surprise plusieurs fois à me poser la question « Mais qui est Virginie déjà ? ». Heureusement, ayant lu ce livre assez rapidement, cette sensation de perdition est vite passée et je me suis laissée porter par cette histoire aussi simple que belle.

Un roman parfait pour l’été, non pas parce qu’il est léger puisqu’il ne l’est pas tant que ça finalement mais parce qu’il m’a fait voyager dans mes souvenirs, il m’a rappelée à quel point le temps passe vite et qu’il est indispensable de profiter de chaque instant. Je reviens très vite vous en parler, pour le moment, je vais Danser, encore.

2 commentaires

Laisser un commentaire