« Peut-être que l’amour, c’est de venir au milieu de la nuit quand il n’y a plus d’électricité, parce que vous savez qu’elle a peur du noir. »
⭐⭐⭐⭐
Note : 3.5 sur 5.
En librairie depuis le 15 novembre 2022 chez Juno Publishing – 346 pages, 21.50€
4ème de couverture :
Lorsque Cora se rend à la fête d’anniversaire de sa sœur, elle s’attend tout au plus à une gueule de bois ou encore à s’enfuir au petit matin de chez un coup d’un soir. Pas à ce qu’on lui vole son portefeuille, ce qui la laisse en rade et dépendante de Dean, son ennemi juré et la dernière personne qu’elle voudrait voir.
Et elle ne s’attend certainement pas à se réveiller enchaînée dans le sous-sol d’un fou.
Pour aggraver les choses, Dean se trouve dans la même pièce, enchaîné lui aussi.
Après quinze ans d’insultes et de taquineries, l’heure n’est plus aux mauvaises blagues. Ayant toujours pensé qu’ils finiraient par s’entretuer, Cora et Dean doivent maintenant coopérer s’ils veulent survivre.
Mais Cora et Dean ne se doutent pas que leur ravisseur a un plan pour eux. Un plan qui va modifier le cours de leur histoire, brouiller la frontière entre la haine et l’amour, et les lier par bien plus que de simples chaînes.
Ce que j’en ai pensé :
Bon, c’est la première fois que je lis de la dark romance. En fait, je ne savais pas vraiment ce que c’était avant de me lancer. Il s’avère que ce genre de romance est axé sur l’amour intense, violent, psychologiquement difficile et parfois même interdit. Alors pourquoi pas, tenter l’expérience ?
J’ai jeté mon dévolu sur ce titre que je n’ai vu passer qu’une seule fois sur les réseaux sociaux mais qui a attiré mon attention par son avertissement concernant le public ciblé. Habituée des thrillers, polars et romans noirs en tout genre, l’aspect « violence psychologique » ne pas plus effrayé que ça. Maintenant, dans ce genre littéraire que je ne connaissais pas, c’est vrai que ça m’a tout de même sortie de ma zone de confort, notamment à partir de la 2nde partie. Je m’explique : l’histoire démarre assez rapidement avec Cora et Dean (beau-frère et belle-sœur) qui, semble-t-il, se déteste et se retrouvent pourtant enfermés dans un sous sol après un kidnapping. Bien que ce qu’ils y vivent est terrible, rien de bien différent de ce que j’ai déjà lu, notamment pour la fan de Karine Giebel et Maxime Chattam que je suis.
Cependant, lorsque arrive « l’après », c’est-à-dire (rassurez-vous je ne spoile pas), le moment ou Dean et Cora ne sont plus prisonniers, commence alors la romance bien noire que j’attendais. Un peu malaisante, certes, mais vraiment bien amenée. Difficile à comprendre ? Pas tant que ça finalement quand on prend le recul nécessaire. Il est vrai que les personnages sont vraiment bien construits, ils sont complexes et crédibles, ce qui aide. Je ne peux pas dire que j’ai été choquée à proprement parlé par les scènes décrites. Qu’il s’agisse des scènes de viols (non, je ne suis pas insensible) ou des scènes de sexes. L’autrice ne tombe simplement pas dans le trash, le vulgaire ou le graveleux. Si vous voulez du vraiment hard, c’est vers Loana Hoarau qu’il faut se tourner (vous n’en dormirez pas la nuit).
J’ai davantage ressenti la violence psychologique, l’impact monstrueux du stress post-traumatique et l’amour incommensurable que peuvent ressentir deux âmes complétement brisées. J’ai trouvé cette lecture assez fascinante à ce niveau là. Je me suis rapidement attachée aux personnages, sans jamais porter un quelconque jugement sur eux car, fort heureusement pour moi, il m’est impossible de me mettre à leur place.
En bref :
Je découvre la dark romance et j’ai beaucoup aimé ce côté violent, tabou. C’est très psychologique sans jamais tomber dans la niaiserie. L’écriture de l’autrice est addictive et percutante. Quelques coquilles se sont glissées ici ou là mais n’ont pas gâchées mon plaisir de lecture. Je ne sais pas encore si je lirai de nouveau ce genre littéraire, ne sachant absolument pas vers quoi me tourner.
L’avertissement donné par Jennifer Hartmann et la maison d’éditions est, je pense, justifiée. Certaines scènes peuvent effectivement heurter un public jeune ou très sensible.
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