La bibliothèques des rêves secrets – Michiko Aoyama

« Chacun trouve un sens qui lui est propre au petit plus. De même pour les livres. Le lecteur associe des phrases à sa propre vie et en retire quelque chose de personnel, sans lien avec l’objectif initial de l’auteur. »

Note : 3.5 sur 5.
En librairie depuis le 24 mai 2023 chez J’ai Lu – 352 pages, 8.50€

Imposante et énigmatique, coincée entre le paravent et le bureau d’angle d’une petite bibliothèque au cœur de Tokyo, Sayuri Komachi attend patiemment ceux qui décident de venir la voir. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, salariés ou retraités…, ils sont tous au carrefour de leur vie. À chacun, la mystérieuse bibliothécaire propose un ouvrage totalement inattendu, bien loin de celui qu’il était venu chercher. Et derrière cette lecture imprévue se dessinent toujours les premiers jalons d’un nouveau départ. Un roman choral poétique qui célèbre le pouvoir des livres et l’importance qu’une personne attentive et attentionnée peut avoir sur le destin d’autrui.

Avec La bibliothèque des rêves secrets, je suis partie en voyage au Japon, plus précisément à Tokyo. Depuis quelques temps, je m’intéresse doucement mais sûrement à la littérature nippone. Entre roman feel-good et développement personnel, c’est une histoire douce et poétique, d’introspection. Elle met en avant le pouvoir des livres sur la vie, la remise en question, l’ouverture d’esprit.

Découpé en plusieurs parties, ce roman met en scène un personnage par chapitre sans lien ou presque entre eux. Il pourrait presque se lire comme des nouvelles, avec pour fil conducteur, cette bibliothécaire pas comme les autres. Loin d’être moralisateur, il reste cependant assez succinct dans son approche. Comme si il suffisait juste de se dire « aller, c’est décidé je change de vie ou de façon de penser ». Pas toujours aussi évident même si toute la bonne volonté est là.

Une fois que j’ai pris un peu de recul sur cette effusion de bonnes ondes et de facilité, j’ai pris plaisir à découvrir les personnages. J’ai aimé me retrouver en eux, même de façon très minime. La plume de Michiko Aoyama est poétique, lente et rapide à la fois, c’est assez paradoxal et pourtant, ça fonctionne. Bienveillance, résilience, introspection, ce sont des mots qu’on mange à toutes les sauces depuis quelques années. C’est très bien d’envoyer du positif, de l’espoir, à partir du moment où ça ne tombe dans l’excès et donc irrémédiablement dans le manque de crédibilité. Ici, on oscille dangereusement entre les deux mais sans jamais basculer.

Une lecture doudou, profonde et légère à la fois selon notre perception. De jolis personnages et une trame intéressante. Si un livre, un seul, pouvait nous permettre de nous pousser à réaliser notre rêve, ce serait fabuleux. Je suis persuadée que c’est possible. Un livre en particulier m’a permis de changer de vie professionnelle simplement par son histoire et le moment que j’avais choisi pour le lire. Comme quoi, ce n’est pas si improbable que ça. À lire sur une journée, il est court et cosy, parfaitement adapté au plaid et à la tasse de thé.

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