La petite fille sous la neige – Javier Castillo

« Parler de la douleur est un symbole de force, mais ne pas le faire est aussi un symbole de courage, car lorsque l’on se tait, ce qui est en nous y demeure et nous dévore. »

Note : 4 sur 5.
En librairie depuis le 15 mars 2023 chez Albin Michel – 384 pages, 21.90€

4ème de couverture :

Ne cesse jamais de chercher…

New York, 1998. Pendant la parade de Thanksgiving, Kiera Templeton, trois ans, disparaît. Après avoir fouillé toute la ville, on ne retrouve que quelques mèches de cheveux à côté des vêtements que portait la petite fille.

En 2003, le jour où Kiera aurait fêté ses huit ans, ses parents reçoivent un colis inattendu : une cassette VHS avec un enregistrement d’une minute où l’on voit leur fille jouer dans une pièce inconnue.

Attirée par l’affaire, Miren, une jeune étudiante en journalisme à l’université de Columbia, entreprend des recherches et trouve bientôt de nouveaux indices. Sa détermination à retrouver coûte que coûte l’enfant n’est pas un hasard car Miren porte aussi de lourds secrets….

Ce que j’en ai pensé :

La petite fille sous la neige dormait dans ma pile à lire depuis sa sortie et je crois qu’il était temps que je sorte ce thriller. J’ai passé un excellent moment qui m’a permis de renouer davantage avec mon genre littéraire de prédilection. Les chapitres courts mêlant à la fois plusieurs temporalité et plusieurs personnages ont donné un côté très addictif à l’ensemble. Si je craignais au départ de me perdre un peu dans l’histoire, ce ne fût pas du tout le cas, l’ensemble est fluide, cohérent et parfaitement bien rythmé. Chaque début de chapitre indique quel personnage a la parole et l’année par rapport à la disparition de Kiera.

J’ai particulièrement aimé la ténacité et la pugnacité de Miren, qu’on peut voir évoluer sur plusieurs années. J’ai admiré sa volonté sans faille de retrouver cette petite fille disparue. La construction de l’histoire et des personnages fait qu’il est difficile d’en vouloir à quiconque, que ce soit par rapport à l’enquête stagnante ou même aux ravisseurs. L’auteur prend de la distance et ne s’engage dans aucune prise de position. J’ai aimé l’absence de leçon moralisatrice. Les rebondissements quant à eux, sont présents sans jamais faire too much. L’histoire met parfois un peu de temps avant de révéler de nouveaux éléments et j’ai trouvé ça positif pour renforcer la crédibilité de l’intrigue.

Les nombreux dialogues aident aussi à donner un bon tempo, ce thriller est difficile à lâcher, la fluidité de la plume m’a captée et il m’était difficile de le poser. Le sujet choisi à beau avoir déjà été utilisé moult fois, il n’en reste pas moins intéressant et percutant quand il est abordé d’un point de vu journalistique tout comme à travers les yeux des parents de la victime. L’enquête qui dure plusieurs années donne une impression de proximité puisqu’on suit l’évolution de l’ensemble des personnages.

Un excellent thriller, addictif et efficace qui maintient un suspense soutenu du début à la fin. C’est une histoire assez ordinaire qui pourtant, tient toutes ses promesses. J’ai aimé la plume de Javier Castillo (et de son traducteur) et j’ai passé un très, très bon moment. N’hésitez pas à le lire, il est rapide et vaut le détour !

Un commentaire

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