« Jusqu’à la dernière seconde, jusqu’au moment fatidique où tout basculera, je continuerai de croire aux miracles. Je n’y peux rien, je suis comme ça. »

La dernière allumette de Marie Vareille : Avis !

Entre Innocence et Violence

Dans le paysage littéraire contemporain, certains livres brillent comme des étoiles, nous captivant dès les premières lignes pour ne plus nous lâcher jusqu’à la dernière page. La Dernière Allumette de Marie Vareille est indéniablement l’un de ces joyaux littéraires. Dès le moment où j’ai ouvert ce livre, je me suis retrouvée plongée dans une histoire aussi bouleversante que captivante, une véritable odyssée entre innocence et violence. Ce n’est que mon deuxième roman de cette autrice, deux romans lus à la suite, deux romans que je ne peux pas oublier, un troisième déjà entamé.

L’un des aspects les plus remarquables de ce roman est sa dualité profonde. Marie Vareille réussit magistralement à explorer les deux extrêmes de l’existence humaine : l’innocence et la violence. À travers les yeux de Zoé, nous découvrons le monde avec toute sa candeur et sa pureté, tandis que le point de vue d’Abigaëlle révèle les cicatrices laissées par la cruauté de la vie, tout comme les mots qu’elle pose dans son carnet lorsqu’elle n’était qu’une petite fille. Cette alternance entre les perspectives offre une richesse narrative captivante, nous permettant de plonger au cœur des émotions les plus profondes des personnages.

L’utilisation du journal intime d’Abigaëlle lorsqu’elle était enfant et les séances de psychothérapie ajoute une dimension supplémentaire à l’histoire, nous permettant de comprendre les origines complexes de ses traumatismes et de ceux de Gabriel, son grand frère. C’est un choix narratif audacieux et brillamment exécuté qui enrichit considérablement l’expérience de lecture.

L’histoire elle-même est une exploration poignante des violences conjugales et de leur terrible répercussion sur la vie des enfants, un sujet difficile mais traité avec une sensibilité et une profondeur remarquables. Marie Vareille réussit à dépeindre avec justesse la complexité des relations abusives, sans jamais tomber dans le sensationnalisme ou la superficialité. Chaque page est empreinte d’une tension palpable, nous poussant à ressentir chaque émotion avec une intensité troublante.

Des personnages inoubliables

Les personnages de La Dernière Allumette sont d’une profondeur saisissante. Leur complexité les rend incroyablement humains, et on ne peut s’empêcher de s’attacher à eux malgré leurs défauts et leurs erreurs. Zoé, avec sa naïveté touchante, Abigaëlle, avec sa force et sa vulnérabilité mêlées, ainsi que les autres personnages qui gravitent autour d’elles, tous contribuent à tisser une toile de relations complexes et captivantes. Les révélations sur Gabriel sont saisissantes…

Ce livre m’a profondément touchée. À travers ses pages, j’ai ressenti toute une gamme d’émotions qui m’ont secouée, m’ont fait réfléchir et m’ont laissée bouleversée longtemps après avoir refermé le livre.

4ème de couverture

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère…