« Des fissures s’ouvraient, et les larmes jaillissaient de chaque interstice, menaçant de se faire s’écrouler le fragile édifice d’une vie entière. »

Quand l’horreur s’immisce au cœur de la maternité

Chères lectrices, chers lecteurs,

Je viens aujourd’hui vous parler de ce thriller bien bien noir signé Céline Denjean. J’ai encore beaucoup de retard à rattraper dans la bibliographie de l’autrice, cependant, même après 2 ans, je garde toujours en tête Le Cheptel que j’avais trouvé absolument remarquable. C’est pourquoi, quand j’hésitais encore sur ma prochaine lecture, voulant un thriller mais un thriller qui tabasse, je me suis tournée vers Matrices qui dormait depuis un bon moment dans ma pile à lire. Quel excellent choix !!! Ce livre se dévore.

L’autrice a choisi ici de se tourner vers un sujet délicat : la maternité et, je pense que vous vous en doutez, elle ne fait pas les choses à moitié. J’ai adoré la montée en puissance du suspense, les personnages, avec Louise, une gendarme abimée (oui, je sais on connait) qui se donne corps et âme dans son enquête. Violaine, qui fait partie de son équipe, apporte quant à elle une vraie bouffée d’air frais et d’optimisme, un équilibre parfait. J’ai été bernée, du début à la fin et c’est ce que j’aime dans ce genre d’intrigue.

Et la crédibilité dans tout ça ?

Évidemment et sans surprise quand on connaît l’autrice, ses recherches sont si poussées que chacun de ses rebondissements et chacune de ses actions sont parfaitement plausibles. Elle ne nous vend pas du blockbuster américain mais met en lumière une réalité tout à fait possible. C’est d’ailleurs ce qui fait froid dans le dos. Nous sommes « habitués » à lire dans nos thrillers des intrigues basées sur le commerce du sexe mais là… Elle va beaucoup plus loin et ça fait froid dans le dos. Lorsque le dénouement s’offre à vous, vous apercevrez ce qu’est la noirceur humaine et jusqu’où les gens sont prêts à aller par cupidité ou par ambition.

La dynamique du récit est maitrisée à la perfection, rendant l’ensemble ultra addictif, digne d’un véritable page-turner. On sent dans la plume de Céline Denjean toute la tension de l’enquête. Si tantôt nous sommes du côté des enquêteurs et tantôt du côté des coupables (connaissant ainsi des éléments que les gendarmes n’ont pas), l’autrice nous réserve tout de même quelques très bonnes surprises et d’excellents retournements de situation. J’apprécie tout particulièrement ce genre de construction, nous permettant d’en savoir plus que l’enquête ne peut nous donner sans pour autant tout connaître dès le début. C’est immersif et haletant.

4ème de couverture

«  À bout de souffle, elle file au plus vite, soutenant son ventre protubérant. Elle trébuche, chute, se relève en criant de douleur et de rage, mais reprend sa course folle. Parce qu’elle veut sauver sa peau.  »

En plein mois de décembre, une terrible tempête se déchaîne sur les Pyrénées. Sous la pluie battante, une jeune femme enceinte qui court à perdre haleine est percutée par une camionnette. Avant de mourir, elle murmure quelques mots en anglais  : «  Save the others.  »
Qui est cette femme sans identité  ? Que cherchait-elle à fuir  ? Que signifie la marque étrange sur son épaule  ? Et qui sont ces  autres qu’il faudrait sauver  ?
Les gendarmes Louise Caumont et Violaine Menou se lancent alors dans une enquête hors-norme. Au fil de leurs investigations se dessine la piste d’un trafic extrêmement organisé. Dès lors, les enquêtrices comprennent que l’horloge tourne pour d’autres femmes, sans doute prisonnières quelque part, et dont la vie ne tient plus qu’à un fil.

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