« Ce sentiment de devenir étranger à un lieu familier, de n’avoir aucun moyen de ralentir sa mue, de n’être que les spectateurs d’un spectacle dans lequel ils se croyaient acteurs. »

Un voyage envoûtant et mystérieux
Jérôme Loubry, c’est clairement l’un de mes auteurs chouchous. Depuis que j’ai découvert sa plume, j’ai dévoré chacun de ses livres avec une avidité sans faille. Ses thrillers psychologiques, toujours soigneusement construits, me plongent dans des univers aussi captivants qu’angoissants. À chaque nouvelle sortie, je ressens cette impatience grandissante, celle de retrouver son style unique, sa capacité à tisser des intrigues où le suspense règne en maître, mêlant habilement intrigue et émotions. Autant dire que L’Île, son dernier ouvrage, n’a pas fait exception. Mais comme tout voyage littéraire, celui-ci a été parsemé de quelques turbulences.
Une Île énigmatique et lourde de secrets
Dès les premières pages, j’ai été happée par cette atmosphère si particulière, presque suffocante, qui se dégage du récit. Jérôme Loubry réussit une nouvelle fois à créer un cadre fascinant : une île (Porquerolles), un manoir aux allures gothiques, et surtout, ces personnages qui semblent tous cacher des secrets. Ici, l’île et le manoir eux-mêmes deviennent des protagonistes à part entière, des lieux empreint de mystère, où chaque recoin semble abriter une vérité enfouie.
Le quasi huis clos insulaire dans lequel il nous plonge est d’une efficacité redoutable. L’ambiance est oppressante, les non-dits nombreux, et les rebondissements, certes discrets, maintiennent une tension constante. Les allers-retours entre passé et présent, essentiels pour comprendre les gestes et les motivations de Diane, l’héroïne tourmentée, sont parfaitement dosés. J’adore les récits à double temporalité. Chaque révélation est une pièce supplémentaire dans un puzzle machiavélique que l’on assemble avec fébrilité jusqu’au dénouement pour le moins surprenant.
Quand la musique résonne au cœur du suspense
Une autre particularité de ce roman réside dans l’omniprésence de la musique. L’auteur ne se contente pas de dérouler une intrigue, il la fait résonner au son de mélodies qui renforcent l’immersion du lecteur. Chaque morceau évoqué semble avoir été choisi avec soin, apportant une dimension presque cinématographique à l’ensemble. Cette bande-son, mêlée aux retours dans le passé, crée une dynamique narrative originale et envoûtante.
Un bon cru, mais pas mon préféré
Si L’Île m’a indéniablement captivée, je dois avouer que ce n’est pas mon roman préféré parmi les œuvres de Jérôme Loubry. Peut-être est-ce parce que son précédent roman avait placé la barre très haut dans mon cœur de lectrice. Là où ce dernier m’avait totalement subjuguée, L’Île m’a laissé une très légère sensation de flottement. Les secrets, bien que nombreux et habilement disséminés, n’ont pas tous eu l’impact que j’attendais, du moins, pas tout à fait.
Cela dit, cela ne m’empêchera pas d’attendre avec la même impatience la prochaine sortie de Jérôme Loubry. Chaque livre est une promesse de frissons, de mystères, et de cette écriture ciselée qui sait si bien jouer avec nos nerfs et nos émotions.

En bref :
Alors, chers lecteurs et chères lectrices, avez-vous déjà plongé dans les eaux troubles de L’Île ? Qu’en avez-vous pensé ? Si ce n’est pas encore le cas, je ne peux que vous inviter à découvrir ce thriller psychologique fascinant. Et si, comme moi, vous êtes un(e) inconditionnel(le) de cet auteur, n’hésitez pas à partager vos impressions. Chaque lecture est unique, et je suis curieuse de connaître votre ressenti sur cette mystérieuse île qui n’a pas fini de dévoiler tous ses secrets.
4ème de couverture :
Quel secret cache cette île aussi belle que ténébreuse ?
Au mois d’août 2019, Diane a mis fin à ses jours sur l’île de Porquerolles, dans le manoir où elle passait tous ses étés. Elle qui ne vivait qu’en musique a laissé derrière elle un grand silence pour ses proches.
Julien, son compagnon, sait bien que les amis de la jeune femme, présents lors du drame, lui cachent quelque chose. Alors quand l’occasion de retourner sur l’île avec eux se présente, il accepte. Peu importe que cinq ans se soient écoulés, il découvrira la vérité coûte que coûte.
Le soir de leur arrivée, au beau milieu d’une tempête dantesque, une femme en robe blanche est découverte morte et ensanglantée sur la place principale. Que se passe-t-il donc sur cette île dont les habitants redoutent les colères ?
[…] L’Île – Jérôme Loubry […]
J’aimeJ’aime