Les morts ont la parole – Philippe Boxho

« Quand on ne sait pas, on le dit, il n’y a aucune honte à cela, c’est même intelligent. « 

Note : 4 sur 5.
Les morts ont la parole de Philippe Boxho
En librairie depuis le 1er juin 2022 chez Kennes – 176 pages, 19.90€

Philippe Boxho n’est pas un auteur comme les autres. En tant que médecin légiste, il est celui qui donne une voix à ceux qui ne peuvent plus parler : les morts. Dans Les morts ont la parole, il partage son parcours, ses expériences et ses réflexions sur la médecine légale. Le livre s’apparente à une biographie professionnelle autant qu’à un témoignage vibrant sur un métier souvent méconnu, mais indispensable.

Le professeur Boxho nous plonge dans l’univers sombre mais fascinant des autopsies, des enquêtes médico-légales, et surtout, de la quête incessante de la vérité. À travers son récit, on découvre l’humain derrière le scientifique, avec ses doutes, ses frustrations, mais aussi ses victoires face à la complexité des cas qui lui sont confiés.

Le cœur du livre réside dans l’exploration de la médecine légale. Philippe Boxho y raconte avec précision et pédagogie les différentes étapes du processus médico-légal, de la scène de crime à la salle d’autopsie. Chaque cas est unique, chaque autopsie est une énigme à résoudre, et l’auteur en est le détective minutieux.

Les lecteurs non initiés apprécieront particulièrement la clarté avec laquelle il explique des concepts parfois complexes de la médecine légale. Le jargon scientifique est présent, mais toujours accompagné de détails accessibles et d’explications simples. Le livre devient ainsi une immersion captivante dans un domaine souvent réservé aux professionnels, tout en restant compréhensible pour le grand public.

Au-delà du métier en lui-même, Les morts ont la parole est aussi une réflexion profonde sur la fonction de l’autopsie. Pour Boxho, chaque corps autopsié raconte une histoire que lui seul peut déchiffrer. Une mort suspecte, une violence inexpliquée, une intoxication mystérieuse… Derrière ces termes cliniques se cachent des récits humains poignants.

Ce qui rend le récit particulièrement émouvant, c’est la manière dont l’auteur parle des morts, non pas comme des sujets d’étude, mais comme des personnes. Leur histoire mérite d’être entendue, et l’autopsie devient un moyen de leur rendre justice. Ce respect, cet humanisme profond, transparaît dans chaque chapitre.

Les morts ont la parole est bien plus qu’un simple livre sur la médecine légale. C’est le récit d’une vie consacrée à dévoiler des vérités enfouies. Philippe Boxho, à travers sa plume, nous fait prendre conscience de l’importance cruciale de son métier pour la justice, mais aussi de l’impact psychologique que cela peut avoir sur ceux qui l’exercent.

Pour les amateurs de récits médicaux, de témoignages authentiques, ou tout simplement ceux qui cherchent à en savoir plus sur la médecine légale, ce livre est une lecture incontournable. Par son écriture fluide et son approche humaine, Boxho nous montre que les morts ont effectivement une voix, et qu’il est là pour la faire entendre.

Avec Les morts ont la parole, Philippe Boxho signe un témoignage précieux et émouvant sur un métier essentiel, mais méconnu. À la croisée de la biographie et du récit professionnel, ce livre nous invite à plonger dans les mystères de la médecine légale, tout en nous offrant un regard profond sur la quête de vérité qui anime ceux qui, comme Boxho, font parler les morts pour rendre justice aux vivants.


Médecin légiste, Philippe Boxho nous fait découvrir son quotidien fait de morts qui ne le sont pas toujours ou pas encore, de disparition de cadavres, de dissimulation de meurtres, de suicides étonnants. Les histoires qu’il raconte sont issues de la réalité, rien n’est inventé, il n’y a d’ailleurs pas besoin d’inventer, la réalité se suffit à elle seule tant l’imagination humaine est libérée quand il s’agit de mourir, de tuer, de se suicider, de faire disparaître un corps. Après un décryptage des séries américaines CSI, « les experts », en plus de 30 histoires, il raconte son métier, sa passion. Il nous raconte l’évolution des corps après la mort à travers des histoires de momies et de mouches, puis il s’arrête sur cet homme qui pensait mourir d’un seul coup de feu et qui restait encore vivant après le trentième, sur cet autre qui, en voulant se pendre, est décédé d’une fracture du crâne, ce meurtrier qui n’aurait jamais dû consommer d’alcool, cette morte qui transpirait. Vous ne verrez plus jamais un cochon ni un insert de cheminée de la même manière. Ce livre nous invite à rire de la mort avant qu’elle ne nous sourie.

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