« Ça fait du bien de se battre contre quelqu’un d’autre que soi. »

Holly Black clôt magistralement sa trilogie du Peuple de l’Air

« Le pouvoir est plus facile à conquérir qu’à conserver.»
Cette phrase résonne comme un écho amer dans ce troisième et dernier tome du Peuple de l’Air, signé Holly Black. Après Le Prince Cruel et Le Roi Maléfique, voici La Reine sans royaume, un final aussi sombre que poignant, aussi haletant qu’émotionnel. C’est la fin d’un voyage en Terrafæ que je referme avec le cœur un peu serré, mais le sourire aux lèvres.

Une héroïne qui s’impose sans fléchir

Jude Duarte n’est plus la simple mortelle ambitieuse que nous avons rencontrée dans le premier tome. Dans La Reine sans royaume, elle est reine déchue, mais jamais vaincue. Exilée dans le monde des mortels, elle ronge son frein jusqu’à ce qu’une tension familiale (encore une !) l’oblige à retourner à Terrafæ. Son objectif n’est plus la gloire ni la reconnaissance : elle se bat pour son royaume, son peuple, la justice.

Sa force de caractère, sa résilience, sa capacité à manœuvrer dans les intrigues les plus retorses font d’elle une héroïne marquante du genre romantasy young adult. Et si elle vacille parfois, c’est pour mieux se relever. Une vraie combattante, une vraie stratège, une vraie reine.

Cardan, enfin à la hauteur de son trône

Il était temps ! Dans ce tome, Cardan se révèle enfin, au-delà de son masque de cruauté charmeuse et de ses décisions toujours ambiguës. Ce n’est pas une romance qui prend le dessus – et c’est tant mieux – mais leur relation, tout en tension et en non-dits, continue de faire battre le cœur des fans. Leur dynamique est l’une des plus fascinantes de la saga, entre haine, passion et confiance fragile.

Terrafæ reste ce lieu aussi splendide que terrifiant, où chaque sourire peut cacher une lame et chaque pacte avoir un prix. Holly Black y tisse avec brio un univers où la magie est omniprésente, mais jamais gratuite. On y retrouve complots, trahisons, manipulations et malédictions anciennes prêtes à dévorer ceux qui s’y frottent.

C’est un monde qui m’a totalement happée, un royaume qui brille autant qu’il mord, un théâtre idéal pour une trilogie comme celle-ci.

Les bonnes (et les moins bonnes) raisons de lire La Reine sans royaume

Les bonnes raisons :

• Une conclusion solide et cohérente qui honore les deux premiers tomes.
• Une héroïne badass, complexe et émotive à la fois.
• Un univers magique intrigant et sombre, jamais manichéen.
• Des intrigues politiques bien ficelées, dignes des plus grandes sagas fantasy.
• Un Cardan enfin digne de son trône, qu’on découvre sous un nouveau jour.
• Peu de romance envahissante, ce qui laisse place à l’action et aux enjeux.

Les moins bonnes (mais pas vraiment gênantes) :

• Un rythme un peu inégal par moments, avec quelques longueurs au début.
• Les amateurs de romances très présentes pourraient rester sur leur faim.
• L’univers peut paraître dense pour les lecteurs non initiés à la fantasy.

Je garderai un excellent souvenir de cette saga, et je me plonge dès que possible dans les histoires bonus publiées autour de cet univers.

👉 Je recommande chaudement cette trilogie, autant aux fans de fantasy qu’aux amoureux d’intrigues politiques et de personnages nuancés. À lire, à relire, et à faire découvrir !

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4ème de couverture :

Le pouvoir est plus facile à conquérir qu’à conserver, Jude l’a appris à ses dépens. Après être devenue reine de Terrafæ, elle a été brutalement exilée dans le monde des mortels par le roi maléfique Cardan. Reine sans royaume, elle attend son heure. Quand sa sœur jumelle vient lui demander de l’aide, Jude saisit l’opportunité de regagner Terrafæ même si elle doit affronter Cardan, qu’elle aime malgré sa trahison. Mais à son retour, elle découvre que le trône est menacé et elle se retrouve au cœur d’une sanglante lutte de pouvoir. Alliés, ennemis, elle devra faire des choix et, quand une puissante malédiction se réveille, choisir entre son ambition et son humanité…