Onyx Storm – Rebecca Yarros

« La douleur n’est pas une compétition, je lui assure. Il y en a toujours assez pour tout le monde. »

Onyx Storm - Rebecca Yarros
En librairie depuis le 18 juin 2025 chez Hugo Roman –  624 pages, 21.50€

Une tempête bien trop longue à éclater ?

S’il y a bien une chose qui me fait frissonner depuis l’enfance, ce sont les dragons. Créatures majestueuses, puissantes, mystiques, souvent indomptables… Ils ont longtemps hanté mon imaginaire, mais ce n’est que depuis quelques temps qu’ils se sont réellement imposés dans mes lectures. Et je les adore.

Autant dire que j’étais tombée follement amoureuse de Fourth Wing, puis de Iron Flame. Ces deux premiers tomes de la saga The Empyrean m’avaient complètement happée : l’intensité, le souffle épique, les dragons sarcastiques, l’univers militaire et magique… J’avais ressenti ce mélange d’enthousiasme pur et de fébrilité à chaque chapitre.

Alors oui, mon attente pour Onyx Storm a été longue. Très longue. Et j’ai sauté dessus dès sa sortie avec une joie non dissimulée. Malheureusement, ce qui devait être un retour flamboyant a plutôt ressemblé à… un ciel chargé qui ne tonne jamais vraiment.

Dès les premières pages, j’étais ravie de retrouver cet univers que j’aime tant : les dragons, l’académie, les tensions politiques, les personnages… Mais cette joie s’est rapidement transformée en frustration, au risque de m’attirer les foudres des autres lecteurs et lectrices. J’ai eu l’impression que tout prenait trop de temps. L’intrigue avance lentement, les dialogues tournent parfois en rond et surtout, les dragons, ces figures centrales de la saga, sont étonnamment moins présents. J’ai souvent ressenti un décalage entre mes attentes et ce que le tome proposait. Alors oui, j’ai été heureuse de retrouver Tairn, Andarna et Sgaeyl (toujours aussi piquants et brillants), mais je m’attendais à un récit plus intense, plus vibrant, à la hauteur des enjeux. Et surtout… à un peu plus de magie. C’est donc avec un mélange d’enthousiasme et de déception que je referme ce tome, partagée entre mon attachement à la saga et mon besoin de retrouver le souffle qui m’avait conquise au départ.

Les bonnes raisons :

  • Un univers qui continue de s’étoffer : Rebecca Yarros prend le temps (parfois un peu trop, j’y reviendrai…) d’explorer de nouveaux territoires, d’introduire des peuples et des enjeux politiques complexes. On sent qu’elle ne veut pas se contenter de faire une “romantasy”, mais bel et bien construire une saga dense. Le tout est de voir si ça fonctionnera…
  • Les dragons, toujours eux : Même s’ils sont moins présents que ce que j’espérais, Tairn, Andarna et Sgaeyl restent savoureux. Leur sarcasme, leur clairvoyance, leur loyauté féroce apportent une vraie dynamique. Ils sont les piliers émotionnels du roman.
  • Des personnages que l’on connaît bien Violet, Xaden, Rhiannon, Ridoc, Imogen… J’ai aimé les retrouver. Même s’ils m’ont agacée par moments, leur évolution est palpable. Ils ne sont pas figés, et ça rend leurs dilemmes plus humains.
  • Un dernier quart haletant : Il faut patienter longtemps, certes, mais les 150 dernières pages redonnent un élan à l’intrigue. L’action s’accélère, les révélations fusent, et certaines scènes m’ont sincèrement tenue en haleine.

Les moins bonnes raisons :

  • Des longueurs… interminables : Ce tome souffre d’un déséquilibre flagrant : on tourne autour du pot pendant des centaines de pages. L’intrigue patine, les dialogues sont redondants, certaines scènes semblent servir uniquement à combler l’espace. À vouloir faire monter la tension, Yarros l’épuise.
  • Des dragons trop absents : Pour une saga qui se construit autour des dragons, leur mise en retrait dans ce tome m’a frustrée. Ils restent dans l’ombre de l’intrigue humaine, alors qu’ils en sont pourtant le cœur battant.
  • Une romance en pointillés (et pas dans le bon sens) : Je ne veux pas trop en dire (no spoiler, promis !), mais la relation entre Xaden et Violet m’a laissée perplexe. Manque de tension, d’évolution… On tourne un peu en rond, et c’est dommage.
  • Une impression de faire du surplace : Pour une saga aussi ambitieuse, Onyx Storm donne l’impression de “remplir” en attendant les révélations du tome suivant. Beaucoup de palabres, peu de décisions. L’intrigue avance… à reculons. Un vrai effet “le dragon se mord la queue”.
  • Un calendrier décourageant : Apprendre que la saga comptera six tomes m’a à la fois rassurée (l’univers aura le temps de se développer) et refroidie (le prochain tome sort dans deux ans…). Vais-je encore avoir l’élan d’attente après ce tome si tiède ?

Ce que j’en retiens… Je n’ai pas détesté Onyx Storm. Mais je n’ai pas non plus été emportée. C’est un tome de transition, qui manque, à mon sens, cruellement d’intensité pour maintenir la flamme allumée.
Certains passages sont brillants, d’autres clairement dispensables. Les personnages sont bien construits, mais leurs interactions manquent de tension. Les dragons sont formidables, mais sous-exploités. L’univers est riche, mais le rythme, lui, est souvent poussif.

Et pourtant, malgré tout cela, j’ai envie d’y croire encore. Je pense que The Empyrean a encore du potentiel. Que cette saga peut redevenir flamboyante. Il faudra simplement que Rebecca Yarros embrasse plus franchement son souffle épique… et coupe un peu dans les longueurs.

Si vous êtes fan de Violet et de son univers, vous trouverez sans doute de quoi vous satisfaire. Si, comme moi, vous attendiez un feu d’artifice, vous risquez d’être frustré.e. Mais les bases sont là, et les dragons n’ont pas dit leur dernier mot.

Alors, je continue l’aventure… mais avec un peu plus de prudence dans mes attentes. Et beaucoup plus d’exigence pour la suite.


AFFRONTER LES TÉNÈBRES

Violet Sorrengail a passé près d’un an et demi à l’Académie de la Guerre de Basgiath. Cependant, l’heure des leçons est révolue, de même que celle des incertitudes. Car la bataille s’est engagée pour de bon et avec des ennemis qui se rapprochent, hors des murs et parmi leurs rangs, impossible de savoir à qui se fier.

À présent, Violet doit franchir les protections affaiblies d’Aretia pour chercher des alliés prêts à soutenir la Navarre dans les territoires méconnus. Cette quête va éprouver son esprit, sa chance et sa force.

Violet devra aussi préserver à tout prix ceux qu’elle aime : ses dragons, sa famille, son foyer… et lui. Même si cela suppose de garder un secret si immense qu’il pourrait tout détruire.

Ils ont besoin d’une armée, ils ont besoin de pouvoirs, ils ont besoin de magie. Et ils ont besoin d’une chose que seule Violet est capable de trouver : la vérité.

Mais une tempête approche et tous ne survivront pas à sa colère.

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