If we were vilains – M.L. Rio

« Il n’y a pas de pire torture que les décisions qu’on ne prend pas. »

If we were vilains - M.L. Rio
En librairie depuis le 14 août 2024 en format poche chez Hauteville –  480 pages, 8.95€

Coupable… ou pas coupable ?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Il y a des livres qu’on voit partout sur les réseaux, tellement que ça peut provoquer deux réactions : un rejet total ou une vive curiosité. Pour ma part, c’est ma petite sœur qui m’a donné envie de plonger dans If We Were Villains de M.L. Rio, je n’y serai pas allée de moi-même. Surtout avec le bandeau accrocheur le qualifiant de “phénomène TikTok”. Ce genre d’étiquette me laisse de marbre. Mais ma sœur, en tant que grande passionnée, avait été conquise… Alors je me suis lancée.

Le roman nous emmène dans une prestigieuse académie artistique où un groupe de sept jeunes acteurs vit presque en huis clos, rythmés par Shakespeare, les rivalités et les passions. Comme sur scène, chacun a son rôle, et lorsque l’équilibre est rompu, la tragédie n’est pas loin. Dix ans plus tard, Oliver, l’un d’entre eux, sort de prison pour un meurtre qu’il a peut-être commis…

Dès les premières pages, on comprend que Shakespeare n’est pas ici un simple décor : il est l’ossature même du récit. Les références, les citations, la construction dramatique rappellent sans cesse le théâtre. Et c’est l’une des grandes forces du roman.

Je dois l’avouer : je ne sais toujours pas si j’ai aimé ou non ce livre.

Côté positif : la construction narrative est audacieuse et originale. Le roman est découpé comme une pièce de théâtre, avec ses actes, ses scènes, ses dialogues ciselés. Ce choix donne un rythme et une texture unique à l’histoire. J’ai aussi apprécié la fin, volontairement ouverte, qui laisse au lecteur la liberté de s’interroger et de choisir sa vérité. Contrairement à beaucoup, je n’ai pas été frustrée par ce choix.

Côté négatif : les personnages m’ont laissée de marbre. Dans un roman si centré sur les relations et la psychologie, c’est problématique. Je n’ai pas réussi à m’attacher, ni à trembler pour eux. L’intrigue, une fois posée, m’a semblé prévisible : peu de surprises, une issue devinable assez tôt. Le suspense, pour moi, n’était pas au rendez-vous.

Résultat : j’ai terminé ce roman, j’en ai discuté un peu avec ma sœur… puis je suis passée à autre chose, sans ce petit pincement au cœur que laissent mes grandes lectures.

Les bonnes raisons :

  • Si vous aimez Shakespeare et le théâtre, ce livre vous comblera de références et de mise en abyme.
  • Une construction originale, proche d’une véritable pièce, qui renouvelle la narration.
  • Une ambiance sombre et feutrée, parfaite si vous aimez les huis clos académiques.
  • Une fin ouverte qui pousse à la réflexion et à la discussion.

Les moins bonnes raisons :

  • Des personnages parfois trop archétypaux, qui peuvent manquer d’épaisseur émotionnelle.
  • Une intrigue relativement prévisible une fois installée, avec peu de vrais rebondissements.
  • Un rythme qui peut sembler lent si vous cherchez du suspense pur.
  • Une lecture agréable, mais qui ne laissera peut-être pas une empreinte durable.

If We Were Villains est un roman que je qualifierais de plaisant mais pas inoubliable. Il séduira sans doute davantage les passionnés de théâtre et de Shakespeare, qui y retrouveront mille clins d’œil et une vraie profondeur artistique. Pour ma part, si j’ai apprécié certains aspects, je ne garderai pas ce livre parmi mes lectures marquantes.

Une chose est sûre : je comprends pourquoi ma petite sœur a adoré, et c’est toujours un plaisir de partager une lecture avec elle, même si nos avis divergent.


Ce qu’il y a, avec Shakespeare, c’est qu’il est si éloquent qu’il exprime l’inexprimable. Il transforme la douleur, le triomphe, le bonheur et la rage en mots, pour que nous puissions les comprendre. Il rend le mystère de l’humanité intelligible.
On peut justifier n’importe quoi, si on le fait avec assez de poésie.


Coupable ou non coupable ? Telle est la question…

Oliver Marks termine de purger sa peine de dix ans de prison pour un meurtre qu’il n’a peut-être pas commis. Le jour de sa libération, il est accueilli par l’inspecteur Colborne, l’homme qui l’a mis en prison. Ce dernier prend sa retraite, mais avant cela, il veut savoir ce qui s’est réellement passé il y a dix ans…

Au sein d’un groupe de sept jeunes acteurs étudiant l’œuvre de Shakespeare dans une académie artistique d’excellence, Oliver et ses amis jouent les mêmes rôles sur scène et dans la vie : le héros, le méchant, le tyran, la tentatrice, l’ingénue… Mais lorsque la distribution change et que les seconds rôles remplacent les stars, tout tourne au drame et l’un d’entre eux est retrouvé mort. Les survivants sont alors confrontés à leur plus grand défi d’acteur : convaincre la police, et surtout eux-mêmes, de leur innocence.

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