« Je me le suis souvent demandé, dit-elle, et j’ai isolé un sentiment commun à tous les livres que j’ai aimés. Ils ont tous créé une nouvelle vie en moi. »

Mon rendez-vous annuel avec Nicolas Beuglet
Chaque année, c’est devenu une habitude. Presque un rituel. Dès qu’un nouveau Nicolas Beuglet paraît, je sais que je vais le lire. Depuis son tout premier roman, j’attends chaque sortie avec impatience et je sais que je vais être happée.
Ce que j’aime chez lui ? Sa capacité à « oser ». À aborder des sujets parfois tabous, souvent brûlants d’actualité, toujours documentés avec une précision impressionnante. Et chaque fois, à me faire réfléchir bien au-delà de la dernière page.
Avec Transylvania, il ne déroge pas à la règle. Bien au contraire. Ce roman nous entraîne dans une ambiance mystérieuse, presque gothique, et pose une question morale vertigineuse, une de celles qui vous hantent longtemps après avoir fermé le livre.
Un thriller qui glace le sang
Dès les premières pages, l’ambiance est posée : un hôtel perdu dans la neige, un meurtre étrange, une héroïne qui doit affronter à la fois le froid, l’isolement et ses propres peurs. Nicolas Beuglet nous plonge dans une atmosphère lourde, presque fantastique, où le mythe de Dracula rôde dans chaque recoin.
Mais Transylvania n’est pas seulement un thriller d’ambiance. C’est aussi une réflexion morale. Le sujet abordé (que je ne détaillerai pas pour éviter de vous divulgacher) est d’une actualité brûlante et soulève de vraies questions philosophiques. Comment se positionner face à cette problématique ? Où placer la limite entre le bien et le mal ? La réponse n’est jamais simple et c’est ce qui rend ce roman si captivant.
Mina Dragan est une héroïne qui force l’admiration. Forte, solide, déterminée, elle porte le roman sur ses épaules avec justesse. J’ai aimé la suivre dans ses raisonnements, ses doutes, ses intuitions. Elle n’est pas parfaite et c’est tant mieux. C’est ce qui la rend crédible et humaine.
Mon seul petit bémol concerne les dialogues entre Mina et son commissaire, que j’ai trouvés parfois un peu artificiels, comme s’ils sonnaient faux par rapport au reste de l’histoire. Mais cela n’enlève rien à la puissance de l’intrigue.
Le style Beuglet – Documenté et haletant
Lire Nicolas Beuglet, c’est toujours une expérience immersive. Son style est fluide, efficace, presque cinématographique. Chaque chapitre est une petite décharge d’adrénaline, qui vous pousse à tourner la page, encore et encore.
L’auteur a le talent de mêler intrigue haletante et recherches approfondies. Rien n’est laissé au hasard : chaque élément est parfaitement documenté, chaque rebondissement est crédible, même dans un cadre teinté de mystère. Cette maîtrise rend la lecture à la fois divertissante et intellectuellement stimulante.
Les bonnes et les moins bonnes raisons de lire ce livre :
- Une atmosphère glaçante et immersive qui transporte immédiatement en Transylvanie.
- Une intrigue palpitante, menée tambour battant, impossible à lâcher.
- Des thématiques profondes qui posent de vraies questions morales et philosophiques.
- Un personnage principal fort et attachant, qu’on a envie de suivre dans de prochaines enquêtes.
- L’écriture de Beuglet : fluide, efficace, addictive, toujours bien documentée.
- Quelques dialogues manquent un peu de naturel, ce qui peut freiner l’immersion.
- La réflexion morale centrale peut mettre mal à l’aise certains lecteurs (moi, j’adore !)
- Si vous cherchez un thriller très sanglant ou ultra-violent, ce n’est pas l’axe principal ici.

En bref : Du grand Nicolas Beuglet
Avec Transylvania, Nicolas Beuglet signe un thriller haletant, intelligent et terriblement addictif. J’ai adoré l’atmosphère, l’intrigue, et le courage de l’auteur d’aborder un sujet aussi sensible.
Ce roman n’est pas seulement divertissant : il pousse à réfléchir, à se questionner, à envisager l’impensable. Une lecture qui glace le sang tout en faisant travailler l’esprit – et c’est exactement ce que j’attends d’un thriller de haut niveau.
4ème de couverture :
Il était une fois…
Encore aujourd’hui, on prétend que le château de Bran, en Transylvanie, était la propriété du comte Dracula. Rares sont ceux qui s’arrêtent dans cet hôtel reculé, cerné par la neige et la glace. L’endroit paraît habité par des fantômes depuis la nuit des temps.
C’est là que la jeune inspectrice Mina Dragan est envoyée pour enquêter sur un meurtre étrange. Un cadavre gît dans une chambre. Celui de l’unique client de l’établissement. À ses côtés traîne une vieille malle verrouillée. Avant de disparaître, l’assassin a inscrit un tatouage énigmatique sur la main de sa victime.
Mina Dragan ne le sait pas mais c’est pour elle le début d’un jeu de piste terrifiant qui lui fera découvrir la face cachée et peut-être pas si imaginaire des contes de fées de notre enfance.
Et si la clé de tous ces mystères se trouvait dans un seul livre ?
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