« On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Si j’avais une machine à voyager dans le temps, vaudrait-il la peine de remonter à cette époque-là et de me révéler à moi-même ce qui m’attend ? »

Un roman tendre, lumineux et sincère sur l’amour et ses multiples visages
Il y a des livres qu’on ouvre avec une pointe d’appréhension. C’est exactement ce qui s’est passé pour moi avec Le(s) vrai(es) amour(s). Je craignais un récit trop “love-love”, trop évident, peut-être même un peu cliché. Et finalement, j’ai trouvé tout l’inverse : un roman sincère, touchant, d’une justesse qui m’a plusieurs fois émue.
Emma, narratrice et personnage principal, m’a profondément parlé. Sa voix est authentique, ses émotions sont palpables, et son cheminement m’a paru réaliste. Taylor Jenkins Reid nous plonge dans l’intimité de son cœur avec beaucoup de délicatesse. On partage son deuil, sa douleur, ses tentatives de reconstruction. Et peu à peu, on la voit réapprendre à aimer, à s’autoriser le bonheur après l’impensable.
Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que l’autrice ne cherche jamais à orienter notre jugement. Elle nous livre un dilemme, brut, sans moralisation. Emma est confrontée à un choix qui semble impossible : rester fidèle à son passé ou embrasser son avenir. Et nous, en tant que lecteurs, nous sommes obligés de nous poser la question : que ferions-nous à sa place ? Ce roman a résonné en moi de façon très personnelle, comme une invitation à réfléchir sur mes propres définitions de l’amour, de la loyauté et de la seconde chance.
Des personnages vivants et attachants
Les personnages qui gravitent autour d’Emma apportent eux aussi beaucoup de profondeur au récit. Sam est sans doute celui qui m’a le plus touchée. Il incarne la patience, la douceur, le respect de l’autre. Son amour pour Emma est d’une beauté simple, et j’ai aimé la sérénité qu’il dégage. Jesse, quant à lui, n’est jamais présenté comme un obstacle ou un simple souvenir idéalisé : il est vivant, complexe, et on comprend sans peine pourquoi Emma l’a aimé et l’aime encore.
La force de ce roman réside également dans l’écriture de Taylor Jenkins Reid. Son style est limpide, immersif, sans fioriture. Quelques phrases suffisent pour que les émotions nous frappent en plein cœur. J’ai d’ailleurs relevé un grand nombre de citations. Elle écrit comme on respire : simplement, mais avec une profondeur qui laisse des traces. Il m’a été très difficile de refermer le livre, tant j’étais investie dans le parcours d’Emma et curieuse de savoir comment elle allait se reconstruire.
Si j’ai un seul regret, c’est que certains passages auraient pu être plus développés. La dernière partie, notamment, m’a semblé un peu précipitée. J’aurais aimé que l’autrice prenne plus le temps de nous faire vivre le moment où Emma prend sa décision, de nous laisser sentir le poids et les conséquences de son choix. De même, les liens familiaux sont abordés mais auraient gagné à être davantage approfondis. Cela aurait ajouté encore plus de richesse et de complexité à cette belle histoire.
Malgré cela, je garde de cette lecture un souvenir doux, lumineux et réconfortant. Le(s) vrai(es) amour(s) n’est pas une romance classique, c’est un roman sur la vie, sur la perte et sur la possibilité d’aimer à nouveau. C’est un livre qui nous rappelle qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’aimer, et que toutes ces formes d’amour peuvent être vraies.
Les bonnes et les moins bonnes raisons de lire ce livre :
Bonnes raisons :
- Pour Emma, une héroïne sincère et humaine : on s’identifie facilement à ses doutes, ses peurs et son courage.
- Pour la réflexion qu’il propose : sur l’amour, le deuil, la fidélité et la seconde chance, sans jamais moraliser.
- Pour l’émotion qu’il transmet : certaines scènes serrent le cœur et d’autres donnent un souffle d’espoir.
- Pour les personnages secondaires : Sam, Jesse, la famille d’Emma… tous contribuent à rendre l’histoire vivante et crédible.
- Pour la plume de Taylor Jenkins Reid : fluide, sensible, immersive, elle rend le roman impossible à lâcher.
Moins « bonnes » raisons :
- La fin peut sembler un peu trop rapide, laissant le lecteur sur sa faim.
- Les lecteurs qui aiment les romances très légères pourraient trouver le sujet un peu sérieux.

En bref :
Ce livre m’a bouleversée bien plus que je ne l’avais imaginé. Taylor Jenkins Reid a réussi à parler de deuil, d’amour et de choix impossibles avec une sincérité désarmante. Même si j’ai trouvé certains passages un peu rapides, l’ensemble reste une magnifique réflexion sur ce que signifie aimer, vraiment.
C’est un roman qui console autant qu’il bouscule. Un livre à lire si vous aimez les histoires qui font réfléchir, qui font un peu mal mais qui, au bout du compte, apportent de la lumière.
4ème de couverture :
Le jour où son mari, Jesse, disparaît au cours d’un accident d’hélicoptère, le monde d’Emma Blair s’effondre. Dévastée, c’est dans sa ville natale du Massachusetts qu’elle se réfugie pour surmonter cette tragédie. Entre les rayonnages de la librairie de ses parents, Emma reprend peu à peu goût à la vie. Et quand elle croise la route de Sam, un ami d’enfance, elle entrevoit enfin la possibilité d’être à nouveau heureuse à ses côtés. Mais quelques jours après leurs fiançailles, son destin bascule une seconde fois, lorsqu’elle apprend que Jesse est vivant. Emma va alors devoir choisir entre son premier amour et le nouvel amour de sa vie.
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