La ruche – Nicolas Lebel

« On est peu de chose. Tous les morts vous le diront. Beaucoup de vivants aussi. »

La ruche - Nicolas Lebel
En librairie depuis le 5 mars 2025 chez Le Masque – 324 pages, 21.50€

Un quatrième tome électrisant qui surpasse les précédents

Chères lectrices, chers lecteurs, aujourd’hui je vous emmène dans un univers que je chéris particulièrement : celui des Furies de Nicolas Lebel. Avec La Ruche, quatrième tome de cette saga explosive, l’auteur réussit un tour de force que je n’attendais pas : donner encore plus de souffle, de profondeur et d’intensité à une série déjà brillante.

Nicolas Lebel, ce n’est pas seulement une plume acérée et reconnaissable entre mille. C’est aussi une personnalité bienveillante et pleine d’humour, toujours généreuse en salon et proche de ses lecteurs. Et dans La Ruche, j’ai retrouvé tout ce qui me plaît chez lui : l’énergie, l’ironie subtile, le goût des personnages hauts en couleur, mais aussi une capacité rare à renouveler une saga sans jamais l’affaiblir.

Dès les premières pages, l’auteur frappe fort : un homme en costume abandonne ses biens à un sans-abri avant de se déshabiller, prendre une arme et tirer sur un inconnu, puis sur lui-même. Quelques jours plus tard, une femme abat une autre passante avant de se donner la mort. Même mise en scène, même violence, aucune connexion entre victimes et assassins.

Ce qui pourrait n’être qu’une succession de meurtres mystérieux prend très vite une autre ampleur : les Furies, ce groupe d’assassins professionnels mené par Alecto, comprennent que quelqu’un cherche à s’attaquer à eux. Et peut-être à les détruire. Face à eux, un adversaire inédit se dresse : la Ruche.

Lebel installe une tension immédiate, un climat de danger permanent, et nous propulse dans une intrigue où rien n’est jamais certain.

Ce qui m’a particulièrement frappée, c’est la façon dont La Ruche s’inscrit dans une évolution logique et pourtant surprenante de la saga. Habituellement, je trouve que les séries littéraires brillent surtout au début, puis perdent en souffle au fil des tomes. Ici, c’est l’inverse : chaque volume ajoute une couche supplémentaire d’intensité et de densité.

Avec ce quatrième opus, on n’est plus simples observateurs : on est plongés au cœur des Furies, dans leur intimité, leur violence, leurs failles aussi. Yvonne Chen – que j’adore – est plus flamboyante que jamais, et Alecto, Megara et Tisiphone confirment leur statut de personnages fascinants. On voudrait les haïr pour leurs crimes, mais Nicolas Lebel les rend si humains, si complexes, qu’on se prend à les aimer malgré nous.

  • Une intrigue palpitante et maîtrisée : impossible de décrocher, tant chaque chapitre resserre l’étau.
  • Un rythme diabolique : des chapitres courts et nerveux, une plume fluide qui donne l’impression d’une course effrénée.
  • Des dialogues irrésistibles : vifs, ironiques, parfaitement calibrés, ils reflètent la patte unique de Lebel.
  • Des personnages ambigus et attachants : des assassins qu’on devrait détester, mais qu’on finit par soutenir, fascinés par leur loyauté et leurs contradictions.
  • Une montée en puissance remarquable : loin de s’essouffler, la saga atteint ici un sommet de tension et d’intensité.
  • Un virage audacieux : l’auteur ose bousculer les codes de son propre univers, et c’est un pari gagnant.

Je dois avouer une chose : j’ai tardé à ouvrir ce roman. Et maintenant, je me demande bien pourquoi, si ce n’est mon envie de faire un pause dans les thrillers. Dès les premières pages, j’ai su que j’avais entre les mains un texte impossible à lâcher.

La Ruche m’a offert une lecture palpitante, presque viscérale. J’ai adoré être embarquée dans cette danse macabre et brillante où chaque geste, chaque mot compte. Nicolas Lebel a ce talent rare de faire grimper le suspense sans jamais le relâcher, tout en injectant ce grain d’humour et cette finesse de style qui rendent ses textes uniques.

Pour moi, ce quatrième tome est clairement le plus abouti de la saga à ce jour. Tout est là : l’action, l’émotion, le suspense, des personnages magistralement dessinés et une intrigue qui ne nous laisse aucun répit.

Avec La Ruche, Nicolas Lebel confirme qu’il est l’un des auteurs français les plus talentueux du polar contemporain. Sa saga des Furies n’est pas seulement addictive, elle est aussi intelligente, audacieuse et terriblement humaine.

J’espère de tout cœur qu’un cinquième tome viendra prolonger cette aventure, car une chose est sûre : les Furies n’ont pas dit leur dernier mot.

Et si vous n’avez pas encore croisé la plume de cet auteur, il est grand temps de plonger dans son univers. Mais attention : une fois entré, impossible de faire marche arrière…


Genève. Un homme en costume s’arrête devant un sans-abri, lui donne son portefeuille, tous ses vêtements, et s’éloigne, nu, une arme à la main. À travers la vitre d’un restaurant, il fait feu sur un client avant de retourner l’arme contre lui.
Strasbourg. Une femme en accoste une autre dans la rue, avant de l’abattre et de se donner la mort. Même modus operandi. Pourtant, les tueurs ne se connaissaient pas et ne connaissaient pas leurs victimes.

À la tête des Furies, un groupe d’assassins professionnels, Alecto comprend aussitôt : quelqu’un en veut à son business, peut-être même aux Furies. Mais qui ? Avec son équipe, dont l’indomptable Yvonne Chen, il fait face à une bande de tueurs d’un genre nouveau, pourvus d’aussi peu de scrupules que lui, et tente de sauver sa peau à l’heure où les Furies doivent affronter la Ruche.

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