« Les blessures les plus graves sont celles qu’on ne verbalise jamais, celles qu’on garde inscrites au fond de son âme pendant toute son existence. »

Un thriller aux portes de l’invisible

J’ai toujours aimé lire Niko Tackian. Sa plume est directe, presque visuelle, comme un film dont on tournerait les pages. D’ailleurs, son talent pour installer une ambiance en quelques lignes n’est plus à prouver. Dans Quelque part avant l’enfer, il choisit un angle peu abordé dans le thriller : les expériences de mort imminente mais pas sous leur aspect lumineux et réconfortant. Ici, la mort ne parle pas de paix : elle menace, elle observe… elle revient.

Tout commence par un accident brutal, qui projette Anna hors de son corps. Elle voit, elle comprend qu’elle est en train de mourir… mais surtout, elle aperçoit un visage. Pas celui d’un ange. Celui d’un tueur. Et elle sait qu’il reviendra pour elle.
Ce point de départ a immédiatement piqué ma curiosité. Et l’auteur exploite bien la zone grise entre hallucination, traumatisme, intuition et réel danger. On doute avec Anna. On suffoque avec elle.
Et pourtant…

Une atmosphère réussie, une connexion émotionnelle manquante

Si j’ai retrouvé ce que j’aime chez Tackian : le rythme, les chapitres courts, l’efficacité du suspense, j’ai toutefois ressenti un manque d’attachement aux personnages. Anna est construite sur la fragilité, la douleur et le flou mémoriel, ce qui a du sens dans l’histoire, mais m’a tenue à distance. Son entourage reste en surface, difficile à cerner ou à apprécier.
Du coup, même lorsque l’action s’intensifie, il m’a manqué ce petit frisson émotionnel qui change une bonne lecture en lecture marquante.

Côté intrigue, je salue l’originalité et la volonté de mêler : trauma psychologique, menace criminelle, secrets familiaux, mémoire défaillante.
Ce cocktail a de quoi faire monter la tension sans jamais tomber dans la facilité gore.
Mais… j’ai assez vite deviné où tout cela allait mener.
Et quand la révélation est arrivée, je n’ai pas ressenti ce choc que j’espérais.
Pas de déception réelle, juste un manque d’effet “wahou”.
C’est souvent là que le thriller se distingue : dans sa capacité à cueillir son lecteur. Ici, l’impact reste modéré.

Les bonnes raisons de lire ce livre :

• Son sujet original : les expériences de mort imminente sont rarement au cœur d’un thriller
• Une écriture visuelle, rythmée, très accessible
• Une ambiance d’angoisse subtile et psychologique
• Une intrigue qui mêle trauma, mémoire et secrets familiaux
• Une lecture rapide et efficace, parfaite pour se remettre dans le thriller

Les raisons qui m’ont un peu moins convaincue :

• Une difficulté à s’attacher à l’héroïne, ce qui crée une distance émotionnelle
• Des personnages secondaires parfois peu approfondis
• Une fin assez prévisible, sans véritable effet surprise
• Un suspense qui monte, mais sans atteindre le palier marquant que j’espérais

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4ème de couverture :

ET SI FRÔLER LA MORT PERMETTAIT DE RÉINVENTER SA VIE ?

En déposant son fils à l’école, Anna pensait vivre une journée ordinaire. Percutée de plein fouet par un poids lourd, elle se retrouve aux portes de la mort. Hors de son corps, elle assiste à sa propre agonie et vit une expérience de mort imminente. Mais ce qu’elle découvre alors n’a rien d’apaisant : pas de lumière bienveillante, mais un couloir d’ombre, d’angoisse et le visage terrifiant d’un homme.
Deux semaines plus tard, Anna sort du coma. Marquée par cette expérience, elle est convaincue que ce n’était pas une hallucination : le tueur en série qui ensanglante la capitale viendra bientôt pour elle. Quand, comment ? Difficile de lui échapper si elle l’ignore. Peut-être est-ce le moment de mettre sa vie en ordre, de réparer les erreurs commises et surtout de découvrir les secrets de son passé.

UN PREMIER ROMAN INTENSE OÙ SE CONFONDENT LA RÉALITÉ ET L’IMPOSSIBLE.