Le dernier chant – Sonja Delzongle

« Il était encore tout petit et cependant marqué à tout jamais du chant de la baleine.
Un chant parfois aux limites du supportable pour une oreille humaine et dont l’intensité dépassait en décibels celle d’un avion supersonique. »

Note : 4.5 sur 5.
Date de parution : le 31/03/2021

Résumé éditeur :

Et si les animaux n’étaient que de malheureuses sentinelles… « C’est le bruit, qui tue. Le dernier chant. Il apporte la mort ». Telle est la prédiction de la vieille Innu devant l’immense cimetière qu’est devenu le fleuve Saint-Laurent en ce matin d’août 2021. A perte de vue, des marsouins, des bélugas, quelques orques, flottent le ventre en l’air. Une hécatombe sans précédent. Deux mois après, dans une réserve du Congo, les gorilles succombent eux aussi à un mal inexpliqué. Et, chose stupéfiante, les survivants, prostrés semblent pleurer… Quel lien entre ces phénomènes qui se multiplient dans le monde ? A qui profite la disparition de ces êtres vivants ? C’est ce que se demande Shan, chercheuse à l’Institut de virologie de Grenoble, en découvrant le dossier déposé sur son bureau par un stagiaire. La voilà décidée à mener l’enquête, seule. Mais déjà, des yeux la surveillent, quoi qu’elle fasse, où qu’elle s’envole… Et à l’approche de la vérité, Shan mettra en jeu non seulement ses convictions, mais aussi sa propre vie. Entre peurs ancestrales et angoisses de fin du monde, une plongée vertigineuse aux confins de l’humanité. Un thriller intense et bouleversant.

Avis :

Ouvrir un Sonja Delzongle c’est comme déballer un cadeau de Noël tant attendu ou se régaler en mangeant sa friandise préférée. La plume, le style d’écriture et les histoires incroyables… Voilà ce que j’attends quand je me lance dans un livre de cette auteure que j’affectionne tout particulièrement. Avec Le dernier chant, la magie a opéré une fois de plus pour moi. J’ai été séduite par la couverture, par le résumé et par l’ensemble de ce thriller. Les personnages sont attachants, aboutis et crédibles. Les décors sublimes (en même temps ça se passe chez moi !). J’ai beaucoup aimé me repérer parfaitement et visualiser les descriptions des lieux qui me sont si familiers.

Le son. On a tous une sensibilité particulière au son : le rire d’un proche, une musique qui nous touche, qui nous rappelle un souvenir, le chant des oiseaux, le bruit des vagues sur la plage bref… vous avez compris le principe, la liste peut être exhaustive. Mais lorsque le son, sous une forme différente peut causer la mort, on y réfléchit d’une autre manière. C’est vers ce sujet que l’auteure a choisi de se diriger. Mais pas que.

Avant d’être un thriller vertigineux qui met en lumière des faits terrifiants (réchauffement climatique, manipulation génétique et j’en passe par respect du non-spoil), Le dernier chant, c’est aussi l’histoire d’une femme en plein deuil, qui tente de se reconstruire. A la recherche de la résilience après la perte de l’être le plus cher à ses yeux. Durant toute la lecture, on suit les points d’étapes du chemin qui la mènera (on l’espère) vers cette délivrance. A travers son livre, Sonja Delzongle lance un cri d’alerte, elle tente de nous faire prendre conscience du virage que nous prenons et qui nous mène droit dans le mur si nous n’agissons pas tous et tout de suite. Ce n’est pas anodin si les animaux qui succombent à ce mal invisible ont les yeux remplis de larmes. Ils pleurent, impuissants, ce monde qui se perd. Leur dernier acte avant de mourir et d’exprimer leur désespoir. Allô la Terre ? Il est temps de se réveiller ! Nous sommes en plein processus d’autodestruction.

Toujours documentée, l’intrigue est parfaitement bien construite et monte crescendo, menant le lecteur dans tous les sens, le faisant se questionner, sans cesse. On se sent impliqué, happé, touché. Les chapitres courts dynamisent l’ensemble en insufflant un suspense qu’il est indispensable de combler urgemment, les pages se tournent vite, très vite, on ne peut pas s’arrêter. J’ai complétement adhéré à cette histoire aussi rocambolesque soit-elle parce que l’auteure a su m’embarquer, elle a su me montrer le chemin sans pour autant m’assommer de données scientifiques incompréhensibles pour la novice que je suis. Le tournant qui est pris dans la deuxième moitié de l’histoire est beaucoup plus concret, direct, on entre en plein cœur du sujet, on commence a avoir des explications ou au moins des spéculations.

Le risque quand on aime un auteur c’est d’attendre beaucoup (mais vraiment beaucoup) de son nouveau roman. Une déception serait un comme un coup de poing dans le ventre, exigeants que nous sommes. Avec celui-ci, le rendez-vous n’a pas été manqué. J’ai passé un excellent moment lecture. J’ai un peu tardé avant de me lancer, me le réservant pour après mon déménagement. Comme une sorte de valeur sûre, réconfortante, pour me sentir chez moi. Je pensais le tenir une semaine, finalement malgré les journées de travail et les derniers aménagements de l’appartement, je l’ai dévoré en 4 jours.

Vous l’aurez donc sûrement déjà compris, le dernier né de Sonja Delzongle m’a plus que convaincu et je vous conseille de le lire car il est vraiment différent des dernières parutions du printemps. Tant par son intrigue que par ses sujets tristement d’actualité. Quand l’Homme se prend pour Dieu… Rien de bon ne peut arriver.

Si il vous tente, vous pouvez le trouver juste ici 🙂

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