« Un sombre pressentiment l’envahit en entendant ces mots. »

Résumé éditeur :
Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau.
C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt.
Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir.
Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé.
C’est une culpabilité sans fin.
Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. À la vie, à la mort.
Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.
Avis :
Après avoir lu et adoré Le tueur intime de Claire Favan, j’ai eu envie de me replonger dans son univers. Avec La chair de sa chair, dernier né de l’auteure, on retrouve le côté sombre, très sombre du roman noir. Exit le thriller traditionnel qui met en scène un flic, un méchant, des meurtres et une enquête. Ici, on se trouve dès les premières lignes, plongé en pleine intrigue psychologique, forte, intense et renversante. Les personnages se construisent au fur et à mesure, on les apprivoise, on apprend à les connaître (ou pas). Cette histoire m’a vraiment emportée même si mon temps de lecture a été fortement réduit ces derniers jours (ainsi va la vie!). Je n’ai pas compris où l’auteure allait me mener, si ce n’est que ça ne serait pas forcément joli à voir. C’est ça que j’aime dans le polar.
Concernant l’intrigue (et pas la plume attention!), j’ai eu le sentiment que La chair de sa chair se rapprochait assez fortement de l’univers de Karine Giebel (indétrônable à mes yeux, vous le savez). L’histoire est vraiment très sombre et les personnages sont poussés dans leurs retranchements, exactement comme la reine du thriller psychologique français (en tout cas pour moi). De fil en aiguille, il en est de même pour le lecteur. Les chapitres courts donnent la cadence, aucun ne permet de reposer notre petit cœur fragile. Chacun dévoile un élément, une facette ou un événement inquiétant. Les pages s’enchaînent à toute vitesse. On appréhende et on essaie de comprendre, en vain.
Je n’ai que très peu de points de comparaison par rapport au reste de la bibliographie de Claire Favan étant donné que c’est seulement le troisième que je lis. Cependant, pour ma part ce fût une véritable réussite. Ce thriller est l’exemple parfait du genre de lecture que je préfère. C’est avec regret que je l’ai refermé, n’ayant pas franchement envie de laisser Moira et d’autres sur mes (nouvelles) étagères. Il est rare que j’achète les formats brochés pour des auteur(e)s dont je n’ai pas lu toute les œuvres, allez savoir pourquoi cette fois j’ai jeté mon dévolu sur celui-ci. La 4ème de couverture ? Oui, c’est certain. Mais aussi parce que ce livre m’a attiré dès que je l’ai aperçu et il m’était tout bonnement impossible de ne pas le prendre. Je suis rassurée de voir que mon instinct de lectrice ne m’a pas fait faux bond puisque cette lecture m’a vraiment plu. Il est certain que je ne risque pas de l’oublier et je salue vraiment le talent de l’auteure pour nous plonger dans les méandres de la psychologie humaine.
En conclusion, un coup de cœur, un thriller puissant qui n’hésite pas à bousculer son lecteur sans pour autant verser des litres et des litres d’hémoglobine ou déverser une violence physique. Difficile d’en dire plus au risque de spoiler mais ce que je peux vous dire, en tant que récente lectrice de Claire Favan, c’est que ce livre ne laisse pas de marbre. Merci Harper Collins pour cette couverture aussi magnifique qu’énigmatique qui a tout de suite attiré mon regard lorsque je flânais dans les rayons de ma librairie.
Il est temps que je dise le mot de la fin mais quand on aime, difficile de s’arrêter n’est-ce pas?
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