
Le mois d’avril est terminé et il est passé à une vitesse incroyable. Tout s’est goupillé lors des 15 derniers jours: visites d’appartement, le choix, les cartons et le déménagement. Les 15 premiers jours étant sous le signe du stress de ne trouver aucun logement qui me convenait. Autant dire que ce fût un sacré chamboulement après une année de stand-by à cause de cette pandémie dont-on-ne-prononcera-pas-le-nom.
Si vous vous rappelez, j’en ai déjà parlé, je gère une agence et une belle équipe dans le domaine de la télécommunication et étant placée dans un centre commercial de plus de 10 000m², le préfet a décidé la fermeture le 30 mars de tous les commerces de la galerie (magasins dits essentiels ou non). Alors oui c’est un coup dur mais j’ai carrément positivé car même si j’étais sur le site 4 jours par semaine, les horaires aménagés m’ont carrément simplifiés la vie dans mon organisation. J’ai pu faire des recherches à ma guise pour trouver mon futur chez-moi et ce fût une réussite. J’ai emménagé le 28 avril et au moment où je vous écris ces quelques phrases, mon nouvel appartement a commencé à prendre forme.
Évidemment la nouvelle bibliothèque a été commandé avant le déménagement et a été installé dès le premier week-end. Le style est radicalement opposé à l’ancienne (je n’ai malheureusement pas pu réinstaller mes si belles étagères car elles avaient été faites sur mesure). Le coin lecture commence à ressembler à ce qu’il doit être. D’ici quelques jours arrivera le canapé et les murs seront habillés avec des affiches personnelles qui me tiennent à cœur. Hâte de vous montrer tout ça.
Vous l’aurez donc compris, mon mois ne fût pas de tout repos mais il a été riche en émotions pour construire mon avenir plus ou moins sur le long terme. Aujourd’hui je peux m’imaginer (quand la météo me le permettra et qu’elle sera aménagée) bouquiner sur ma grande terrasse avec vue sur les massifs Isérois. Je trépigne d’impatience.
Malgré le rythme effréné de ces dernières semaines j’ai tout de même fait de très belles découvertes que ce soit en décoration (j’adore ça), en aménagement mais aussi littéraire avec 7 livres lus. « Grâce » aux transports en commun et à quelques soirées lecture, j’ai pu garder quasiment le même rythme et ça m’a fait beaucoup de bien. A ce jour, j’arrive à grappiller quelques pages chaque soir mais rien de folichon. Les journées sont trop courtes pour faire tout ce qu’il y a faire (surtout vu mon impatience) et la reprise du boulot dans 2 jours. Pour être honnête, la fatigue l’emporte systématiquement sur ma lecture du moment que je traine alors qu’elle me plait vraiment. Qu’importe, le plus important est d’être bien installée pour mieux en profiter ensuite.
Après tout ce blah-blah qui ne vous a peut-être pas vraiment passionné, revenons-en à l’essentiel : le bilan lecture d’avril ! Comme dit précédemment, j’ai donc lu 7 livres : 2 petites déceptions (mais rien de bien méchant), le nouveau né d’une célèbre saga, le dernier d’une trilogie et de belles découvertes.

J’ai commencé le mois d’avril avec L’île du diable, le dernier tome de la trilogie de Nicolas Beuglet. J’avais adoré, je dirais même plus dévoré les deux premiers, ils m’avaient véritablement scotchée. Les sujets traités par l’auteur sont tellement incroyables que j’en tombais à la renverse. C’est pour quoi, pour ce troisième thriller j’en attendais beaucoup, si ce n’est plus au moins autant. Malheureusement pour moi, bien que la plume soit toujours aussi géniale, que les chapitres courts rythment à merveille, je suis restée un peu sur ma faim. J’avais tellement envie d’avoir des nouvelles de Sarah ! Comme l’impression que tout allait trop vite dans cette intrigue, habituée au détails, je me suis sentie un tantinet frustrée. En conclusion, une bonne lecture mais décevante pour une suite qui n’est pas à la hauteur des débuts.

Même si le précédent opus de cette saga m’avait laissé un goût de « trop c’est trop », je me suis quand même jetée sur La chasse de Bernard Minier dès sa sortie (on est fidèle ou on ne l’est pas!). J’ai été agréablement surprise, notamment par les sujets traités qui sont d’une triste réalité et qui reflètent malheureusement notre société actuelle. J’ai retrouvé un Martin Servaz usé (qui ne le serait pas?) dans une enquête où pour une fois on connaît les coupables dès le début. J’ai aimé la construction de l’histoire, son intrigue et bien sûr ses personnages. En bref, un retour de Servaz réussi pour ma part (bien que je continue de penser qu’il faudrait penser à arrêter à un moment donné avant que le soufflet ne retombe définitivement).

Après La Chasse de Bernard Minier, j’ai enchainé par La chasse de Gabriel Bergmoser. Deux salles deux ambiances. Ici on se retrouve plongé en plein bush australien où la température extérieure est à la limite du soutenable. Ambiance oppressante, étouffante et sous tension. Avalé en une journée, ce thriller horrifique (ou un peu gore et violent si vous préférez) se lit vite parce qu’il est court mais aussi parce qu’il est difficile de quitter l’atmosphère particulière dans laquelle il nous plonge en un clin d’œil. On est loin d’un coup de cœur mais j’ai tout de même globalement apprécié ma lecture qui parfois, me faisant penser à un film de série B avec ses personnages caricaturaux et son flot d’hémoglobine. Inutile de vous mentir, j’ai été attiré par ce livre grâce à sa couverture que je trouve extra !

Après une bonne dose de thriller, j’ai découvert la plume de Laura Imai Messina avec Ce que nous confions au vent envoyé par la maison d’éditions Albin Michel. Aller, pour ceux qui n’ont pas encore lu ma chronique sur cette pépite, je vous l’annonce d’entrée : C’est un coup de cœur. Ce petit bijou littéraire nous transporte au Japon et nous conte une histoire aussi belle qu’émouvante. Dans ce roman tout y est : la beauté de l’écriture, les décors, les personnages et l’histoire. C’est bouleversant sans pour autant vous faire verser des litres et des litres de larmes (je vous garantie que vu ma facilité à pleurer vous pouvez me croire). Au contraire, cette quête de résilience donne une certaine forme d’espoir que je ne suis pas prête d’oublier. Après des lectures noires, il fait du bien, il réconforte dans un certain sens. C’est un livre à offrir, à s’offrir, à garder.

Il était temps que je découvre Olivier Bal ! C’est chose faite avec L’affaire Clara Miller, roman choral original qui se dévore. Après un petit temps d’adaptation nécessaire pour se repérer (entre les différents personnages et les différentes époques), ce thriller se lit vite et avec beaucoup de plaisir. Que ce soit le style de l’auteur, son intrigue ou ses personnages, j’ai tout aimé ! Une superbe découverte que je me suis empressée de lire avant la sortie du deuxième opus qui met en scène le personnage de Paul Green. En plus d’être gentil, bienveillant et vraiment accessible, Olivier Bal a un véritable don et devient pour moi (eh oui déjà, il ne m’en faut pas plus!), une référence dans le milieu du polar. Ce que je retiens de ma lecture? Un sentiment de proximité avec les personnages, notamment avec Paul et Noah, une intrigue inédite, un univers rarement exploité, une superbe plume. Si vous souhaitez sortir des sentiers battus, découvrir un univers différent, vous savez ce qu’il vous reste à faire non ?

Ce roman de Delphine De Vigan, je l’ai vu passer et repasser pendant des jours sur les réseaux sociaux. Les critiques étant dithyrambiques, j’ai donc été l’acheté chez mon libraire. Les enfants sont rois met en lumière l’impact que peut avoir les réseaux sociaux sur nos vies. C’est flippant. Sur fond d’une enquête de disparition, nous allons suivre deux femmes, la maman hyper connectée et la flic plutôt loin de tout ça. J’ai trouvé le sujet vraiment intéressant, cependant j’ai eu du mal à faire la liaison entre l’intrigue et la fiction. L’impression de lire un documentaire plutôt qu’un roman. Ce fût donc une légère déception même si je reconnais le talent de l’auteure. J’aurais préféré aimé autant que la majorité des lecteurs mais ça n’aura pas pris cette fois. Aucun regret, j’étais vraiment curieuse de découvrir ce livre.

J’ai terminé ce mois d’avril avec Olivier Bal. Je crois que c’est la première fois que je lis deux fois le même auteur en un laps de temps si court. La forêt des disparus est sorti le 22/04 et je ne pouvais pas attendre pour plusieurs raisons : je sais qu’il était attendu et j’avais peur d’être spoiler, j’avais adoré le premier et aussi parce que je savais que j’allais le recevoir de la part de XO Éditions. Bah franchement? J’ai bien fait ! Comme vous l’avez lu juste au-dessus, j’avais vraiment aimé le 1er mais alors celui-ci : je l’ai adoré !!! Un huit clos en pleine forêt primaire : un régal. Peu familière des romans chorals, j’ai cette fois très facilement pris mes marques (il y a moins de personnages) et j’ai adoré suivre les états d’âmes de chacun. En conclusion, La forêt des disparus a vraiment été une lecture plus que plaisante. Je l’ai dévoré entre deux cartons, j’ai pris quelques minutes par-ci et quelques minutes par-là en plein dans mon déménagement tant il m’était difficile de le laisser de côté.
Vous l’aurez donc compris, aussi mouvementé que fût ce 4ème mois de l’année sur le plan personnel, j’ai quand même réussi à lire sans trop de restriction. Je ne sais pas encore ce que le mois de mai me réserve niveau lecture puisque je n’ai aucune pile à lire définie. Il est certain que le 6 mai j’irai faire un tour chez Decitre, ma librairie pour aller chercher le petit dernier de Franck Thilliez et je peux vous dire qu’il sera lu aussi vite arrivé à la maison. Pour le reste, si tout va bien, je reprends un rythme de travail normal à compter du 19 mai, comme beaucoup de français. D’ici là, l’appartement continuera à devenir tel que je l’imagine, avec l’arrivée de certains meubles dans les semaines à venir (que c’est long d’attendre !). Niveau lecture, je ne me mets aucune pression, comme d’habitude et je verrai bien comment me dégager le temps dont j’ai besoin pour me plonger dans toutes ces histoires qui m’attendent.
J’espère que votre propre bilan a été ponctué de belles découvertes, n’hésitez pas à m’en parler si le cœur vous en dit. En attendant, je vous souhaite plein de bonheur livresque (mais pas que !), moi je retourne à mon aménagement 🙂
Prenez soin de vous.
La chasse me tente beaucoup ! Je vais commencer « La forêt des disparus » cette semaine et ton avis me promet un bon moment de lecture 😊 Belle journée !
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