« Son avantage n’était donc pas encore maximal. Pour ça, il fallait attendre que l’ennemi soit en colère. Car la rage pouvait être tout aussi handicapante que la peur. »

Résumé éditeur :
Nulle part où fuir, nulle part où se cacher…
Dans l’immensité sauvage d’une Australie écrasée sous un soleil de plomb, Frank s’occupe d’une petite station-service perdue au milieu de nulle part. Son quotidien solitaire n’est troublé que par le passage de quelques rares clients. Un jour, une voiture arrive en trombe. Une jeune femme en sort, fait quelques pas et s’écroule. Aidé par un couple de voyageurs, Frank tente de soigner les blessures de l’inconnue lorsque de mystérieux assaillants arrivent sur les lieux. Coupés du monde, les occupants de la station-service vont alors devoir faire face à un véritable siège.
Avis :
Quand, en lisant la 4ème de couverture j’ai vu que l’intrigue se passait en Australie, notamment dans le bush, je me suis dit : Aaaaah là, ça va être chaud ! Ce pays me fascine autant qu’il m’impressionne, j’ai donc été curieuse et je mentirais si je disais que la couverture n’y est pas pour beaucoup. Je la trouve parfaite !
Après avoir refermé La chasse de Bernard Minier, j’ai eu envie d’enchainer avec La chasse de Gabriel Bergmoser, c’est une première pour moi d’avoir deux livres complétement différents qui portent le même titre. Bon, j’en ai bien conscience, on s’en fiche un peu non ? Revenons en à nos moutons…
Ce livre est plutôt court (249 pages), il n’a donc pas le luxe de se permettre de prendre son temps pour installer son intrigue, son ambiance, son décor. C’est donc dès les toutes premières pages que j’ai pu me plonger dans cet univers oppressant et étouffant du bush australien, j’ai vite pris la température du bouquin (sans mauvais jeu de mot) et il ne m’aura pas fallu plus de dix petites minutes pour être complétement happée. J’ai d’ailleurs avalé ce roman en une journée (pourtant j’ai fait plein d’autres choses à côté!). Tout ça pour vous dire que l’ambiance y est pour beaucoup dans le fait que j’ai apprécié ma lecture.
L’intrigue est construite et se déroule en deux temps : plus tôt et maintenant, ce qui nous permet de comprendre assez facilement comment les choses ont pu dégénérer à ce point là ! Parce que oui, ça va monter crescendo pour ensuite exploser ! La tension est présente dès le début et l’auteur jouera avec vos nerfs au fil des pages. N’imaginez pas faire un road-trip sympa entre copains pour aller voir les kangourous, ici, ce livre porte parfaitement bien son titre : La chasse. Je ne suis déjà pas friande de cette pratique en temps normal (pour ne pas dire totalement réfractaire) mais là… Je laisse ma place et je suis contente d’avoir été affalée dans mon canapé !
Imaginez un peu, une étendue aride aux couleurs ocre, rouge, traversée par quelques routes, sans rien autour ou presque. Une chaleur écrasante, des gens pas très commodes… Voilà un petit aperçu de ce qui vous attend. La fameuse phrase « être au mauvais endroit au mauvais moment » n’a jamais été aussi vraie qu’ici. Petit à petit, vous allez vous enfoncer dans les pensées les plus noires de l’auteur et franchement, c’est pas joli joli ! Les pages se tourneront à vitesse grand V, les descriptions parfaites en font une lecture très visuelle, cinématographique (oh ça tombe bien ! Les droits ont été acheté pour le grand écran, ça ne m’étonne même pas). Pour un premier ouvrage, Gabriel Bergmoser n’a pas eu froid aux yeux et nous dresse une histoire glauque, inquiétante et parfois à la limite du gore (si, si appelons un cochon un cochon – petit clin d’œil aux personnages – ), auteur australien, on ne pas franchement dire qu’il met à l’honneur ses concitoyens.
Loin de là l’image d’une Australie belle et accueillante, on s’enfonce dans le désert, on y croise des choses qu’on n’aurait pas pu imaginer, on s’éloigne de toute civilisation, bref l’enfer commence au bout de la route. J’ai aimé le rythme de ce récit, cette traque, cette tension. J’ai été un peu moins convaincue par le caractère des personnages, peut-être un tantinet exagéré, sauvage (n’est pas super héros qui veut) mais c’est tellement cliché que ça en est charmant. Enfin, tout est relatif bien sûr.
Tout ça pour vous dire que La chasse est un roman qui est, pour ma part, excellent par rapport à son atmosphère bien stressante, en revanche je reste sur ma fin quant au final, sans pour autant avoir le sentiment qu’il est bâclé. Je m’y attendais, je n’ai pas eu de surprise, c’est tout. Le voir adapté sur grand écran? Pourquoi pas. Ce n’est pas le genre de film qui va déclencher un coup de cœur chez moi, en revanche si l’ambiance est retranscrite comme elle est décrite, alors oui je me régalerai. Affaire à suivre donc.

Si vous avez envie de partir à La chasse, vous pouvez dénicher ce livre juste ici 🙂
Marie, j’aime beaucoup tes photos. Elles mettent bien en valeur les livres… Le petit truc en plus, elle reflètent ta sensibilité…
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[…] La Chasse de Bernard Minier, j’ai enchainé par La chasse de Gabriel Bergmoser. Deux salles deux ambiances. Ici on se retrouve plongé en plein bush […]
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