Campus Drivers, T1 : Supermad – C.S. Quill

« Tu es intolérant à la tristesse du moment que tu l’estimes inutile. Mais les autres ont le droit de souffrir aussi. Même à cause d’un cœur brisé. »

Note : 3.5 sur 5.
En librairie depuis le 6 janvier 2022 chez Hugo Roman – 560 pages, 8.50€

L’année universitaire qui débute promet d’être radieuse pour Lane O’Neill. Campus Drivers, l’application qu’il a fondée avec ses meilleurs amis, cartonne. Le concept est simple : jouer les taxis pour étudiant, au volant de voitures de collection. Les filles en raffolent, et les quatre chauffeurs ont à cœur de ne jamais décevoir leur clientèle.
Lane n’a qu’un seul défaut aux yeux de la gent féminine : il ne s’attache pas. Jamais. Dès qu’il pousse la porte de chez lui, il aspire à ce qu’on lui fiche la paix.
Alors comment se retrouve t-il à héberger Lois Hogan, la fille que son voisin vient de larguer ?

Jamais, je dis bien jamais j’aurais pu imaginer lire un livre avec une telle couverture. Ni voyez là aucun jugement sur vous chers lecteurs et chères lectrices, c’est juste que je ne suis pas une amatrice de romance et que ce genre de présentation a tendance à me faire fuir, indéniablement. Je n’aime absolument pas le choix esthétique de ce roman et je peux vous garantir que si je me suis lancée dans cette lecture, c’est uniquement suite aux conseils de mes copines !

Bref, une fois l’horreur de la couverture passée, je me suis laissée tenter par ce premier tome de Campus Drivers. Qui l’aurait cru ? Certainement pas moi mais bon, cet été j’ouvre mes chakras à d’autres genres littéraires. Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, je vous sens fébrile (je sais, j’exagère) quant à savoir si ça a matché ou pas avec moi. Et bien… OUI ! Alors, effectivement, ce ne sera pas un coup de cœur ou une lecture inoubliable, cependant je dois dire que j’ai passé un très, très bon moment. Pourquoi ? Déjà, bien que cette histoire soit considérée comme de la new romance (Brrr j’en ai les poils qui se dressent en disant ça), je n’ai -heureusement pour moi-, pas retrouver tout ce qui me fait horreur dans ce genre, à savoir le love-love ultra dégoulinant et le débordement d’hormones à gogo. Pourtant la 4ème de couverture m’a carrément fait grincer des dents…

Si finalement, malgré mes très nombreux préjugés j’ai passé un si bon moment c’est parce que je me suis surprise à entrer dans l’histoire avec une aisance déconcertante. C’est qu’ils sont attachants ces personnages ! J’ai particulièrement apprécié les dialogues. Nombreux, ils donnent un excellent rythme à l’ensemble. Les réactions sont parfois (euh… souvent) très clichées mais j’ai réussi à prendre du recul en remettant tout ça dans le contexte. Après tout, ce ne sont que des jeunes qui sortent à peine de l’adolescence… Si le fait que Loïs souhaite changer pour se calquer aux envie de son ex petit ami m’a franchement dérangé, je me suis ensuite dit que ce n’était peut-être pas si surprenant à 18 ans. Les Campus Drivers sont quant à eux l’exemple même du genre masculin que je détestais quand j’étais étudiante et encore aujourd’hui (coureurs de jupon ou queutard comme on dit maintenant, sportifs, fêtards, frimeurs…) et pourtant, en apprenant à les connaître au fil des pages, je me suis rendue compte qu’ils n’étaient pas si terribles pour peu qu’on passe outre toutes les idées reçues.

J’ai beau avoir acquis certaines exigences de lectrice (bah oui, mes 20 ans sont loin derrière moi), j’ai pourtant sauté les deux pieds joints dans cet univers « young adult » et j’avoue avoir apprécié l’ensemble. Disons que c’est mignon, que l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais que la plume de C.S. Quill et l’ambiance qu’elle arrive à installer dès les premières pages sont efficaces pour nous offrir divertissement et distraction.

C’était fun, léger, sympa. J’ai passé un si bon moment que je compte bien sûr lire la suite. Comme souvent dans ce genre littéraire, ça se lit très vite et c’est efficace quand on veut se sortir un peu de la littérature noire. Je n’ai pas honte de dire que j’ai apprécié bien que pas mal de situations présentes dans l’histoire allaient à l’encontre de mes principes. A suivre donc !

4 commentaires

Laisser un commentaire