Qui sème les coups récolte la vengeance

« Elle se foutait en fait massivement de l’avis d’autrui, aboutissement de bêtise assumée et de frustration dévorante, et ne manquait jamais une occasion de le rappeler. »

4ème de couverture :

Morguélen. Un nom funèbre pour une île bretonne giflée par les vents.
Un terrain idéal pour la lieutenante Chen, lancée dans une traque sans merci. Dans son viseur : des tueurs à gages insaisissables, les Furies, déesses du châtiment.
Mais à l’heure de la rencontre, la partie pourrait bien compter plus de joueurs qu’il n’y paraît. Et quand le prêtre de cette île du bout du monde entre à son tour dans la danse, une seule certitude demeure : quelqu’un va mourir.

Ce que j’en ai pensé :

Quel plaisir de retrouver la plume de Nicolas Lebel ! Je me demande d’ailleurs pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant de continuer cette saga que j’adore. Qu’à cela ne tienne, il vaut mieux tard que jamais ! Pourquoi j’aime autant la plume de cet auteur ? Parce qu’elle est directe, drôle, percutante. Il se joue de nous et de ses personnages qu’il n’épargne pas toujours. Il maitrise parfaitement le bon dosage entre suspense, violence, dialogues, descriptions et humour. Un équilibre parfait qui fait de ses livres, de véritables page-turner.

On pourrait penser que je manque d’objectivité en me lisant puisque oui, c’est vrai, j’ai eu un gros coup de cœur pour l’auteur lors d’une rencontre cette année mais finalement c’est tout le contraire. Imaginez qu’elle aurait été ma déception si ses livres ne reflétaient pas la personnalité qu’il laisse paraitre ? Bref, je suis conquise. J’étais heureuse de retrouver la lieutenante Chen, pourtant on ne peut pas vraiment la qualifier de personnage fort sympathique, c’est d’ailleurs pour ça qu’elle me plait tant. Après le traumatisme vécu dans Le Gibier (bouuuuh il faut lire le tome 1 !) elle n’a plus aucune limite pour obtenir vengeance et ce n’est pas pour nous déplaire.

Nicolas Lebel plante son décor en Bretagne, avec une ambiance d’automne, parfaite pour démarrer la saison et nous offre un huis-clos prenant et captivant. J’ai particulièrement aimé les nombreux dialogues qui apportent une vraie cadence à l’ensemble et une vraie profondeur aux personnages. J’ai plusieurs fois souris, preuve que la patte de Lebel était bien visible. Il tisse une belle grosse toile, imbriquant plusieurs histoires et plusieurs enquêtes/quêtes pour nous éclairer à la toute fin. Aucun moyen de s’ennuyer, les pages se tournent et elles se tournent vite ! Après avoir entendu aussi longtemps pour lire ce second tome, je pense pouvoir affirmer que le troisième ne fera pas long feu dans ma pile à lire.