« Beaucoup d’entre nous cherchent à donner du sens à nos vies, mais nos vies n’ont de sens que si nous sommes capables d’accomplir ces trois destinées: aimer, être aimé et savoir pardonner. Le reste n’est que du temps perdu. Surtout, continue d’écrire. Car tu avais raison: tout peut être réparé. Mon neveu, promets-moi de nous réparer. »
Nul besoin de vous présenter Joël Dicker, célèbre auteur suisse, trentenaire et plutôt beau garçon, ayant connu un succès fulgurant avec son livre « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » (plus de trois millions d’exemplaires vendus quand même!).
La chronique d’aujourd’hui, ne traitera pas sur ce best-seller. On en a assez mangé, avec la série TV et toute la communication autour.
Aujourd’hui, je préfère vous parler d’un autre opus de Dicker: Le livre des Baltimore. De nouveau une mise en abîme, c’est l’histoire d’un écrivain, Marcus Goldman (si ça vous rappelle quelque chose c’est normal) qui se trouve face à la grande phobie de chaque auteur: la page blanche. Marcus ne sait pas comment rebondir après l’énorme succès de son premier roman. Il décide alors d’écrire sur son enfance.
Chez les Goldman, la famille est divisée en deux. Les Goldman de Baltimore et les Goldman de Montclair, enfin… ça c’était avant le drame. Celui qui fera tout exploser. Baltimore représente tout ce que les Montclair rêvaient d’avoir: l’argent, le luxe, la réussite, la gentillesse, la prospérité, l’amour et la reconnaissance de la famille.
Marcus est un Montclair. Il nous plonge dans ses souvenirs d’enfance, il nous raconte. Il nous explique pourquoi sa famille en est arrivée là. On rencontre son oncle, ses cousins, ses amis, son amour de jeunesse… Dès les premières pages, notre curiosité de lecteur est piquée, nous comprenons vite que tout l’histoire va tourner autour de ce fameux Drame (personnellement ce fût facile pour moi de mordre à l’hameçon!). Mais quel Drame? Ne vous attendez pas à avoir la réponse tout de suite hein ! Le livre fait tout de même 592 pages et demie (édition De Fallois Poche) et si vous n’êtes pas à votre coup d’essai concernant Dicker, vous savez pertinemment que les vas et vient entre les époques sont une habitude. De quoi vous tenir éveillé et en attente durant toute la lecture. On veut savoir bon sang !
Les critiques concernant ce roman sont plutôt mitigées. Pourquoi pas? De là à parler d’un roman de gare… Non.
Les personnages présentés ici sont, à mes yeux, touchants et profonds, l’intrigue est rudement bien menée. Je n’ai pas réussi à le lâcher. Je suis même sortie de cette lecture bouleversée (pas au point de m’empêcher de dormir mais quand même…). J’ai aimé me sentir un peu intégrée au « Gang des Baltimore », faire partie de la bande. Le fait que ce soit Marcus qui raconte nous donne une impression « d’histoire vraie », les nombreux dialogues nous donnent l’impression d’échanger nous aussi avec les personnages.
C’est une lecture fluide, simple, qui se lit vite, mais qui a le mérite de nous tenir en haleine jusqu’à la fin. Le dénouement ne fût pas du tout celui que j’imaginais donc c’est avec une bonne surprise que j’ai pris connaissance de ce fameux Drame, bien « mieux » que celui que je pensais.
J’avais lu La vérité sur l’affaire Harry Quebert, j’avais aimé. Mais Le livre des Baltimore est à mes yeux plus abouti. La saga familiale est relatée de façon prenante et touchante, les pages se tournent vite, j’ai été prise dedans. J’aime l’écriture de Dicker, sans prise de tête, sans prétention. J’y retrouve cette envie de raconter une histoire à un large public, comme une notion de partage et non pas purement commerciale.
Ce n’est pas un polar ou un thriller, c’est un livre de vie, un peu à la Liane Moriarty. Ça fait du bien aussi de ne pas lire des horreurs, d’imaginer l’hémoglobine couler à flot ou d’avoir l’impression qu’un prédateur est à nos trousses (même si je cours me jeter dans un livre bien noir finalement ! )
Bon moment en perspective, foncez, ça fait du bien!
J’ai lu le livre des Baltimore.
L’intrigue nous mène doucement là où on ne s’y attend pas.
L’histoire pourrait être celle de n’importe quelle famille… aisée ?…
J’ai beaucoup aimé.
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