« Les araignées sociales collaborent en équipes d’ouvrières pour bâtir d’énormes colonies. [Elles] se nourrissent aussi en groupes afin de pouvoir capturer et partager de plus grosses proies. »
Après environ deux années passées tout en dessous de ma PAL, ce livre est réapparu. Tandis j’hésitais (encore et encore) sur ma prochaine lecture, voilà que je tombe dessus. Les pages ont jauni, mais peu importe, il est temps que je me lance. Découverte d’une nouvelle plume, celle de Lisa Gardner, qui me faisait de l’œil depuis un bon bout de temps sans pour autant ressentir l’envie folle de me jeter dessus (allez savoir pourquoi…).
Derniers adieux est donc le premier roman que je lis de cette auteure, ce fût donc pleine de curiosité que j’ai décidé de l’ouvrir. Généralement habituée à lire les livres français que j’affectionne tout particulièrement (bon et les italiens aussi!), j’ai, je l’admets, eu une petite réticence à l’évocation du prénom du personnage principal: Kimberly. Oui, oui, je suis partie avec un à priori, l’impression de me retrouver dans une sitcom américaine des années 90. Qu’elle ne fût pas mon erreur!
Préparez-vous à vivre une enquête sombre, avec des cadavres, des disparitions, des enfants et… des araignées! Loin de là la petite nana superficielle, retrouvez ici l’agent spécial Kimberly Quincy du FBI qui mène ses investigations d’une main de maître.
Lisa Gardner prend le temps, durant les premiers chapitres de nous présenter ses personnages. Ginny, Tommy, Kim, Mac, Rita, Sal, le Burgerman (du même acabit que le légendaire croquemitaine mais version moderne, si vous voyez ce que je veux dire), etc… On fait connaissance, doucement mais sûrement, on apprécie et sans s’en rendre compte on se retrouve coincé dans une enquête haletante et dérangeante: Une prostituée demande à parler à Kimberly (enceinte de plusieurs mois, j’avais oublié de vous le dire) pour lui signaler la disparition de plusieurs de ses « collègues ». Le téléphone de l’agent sonne en pleine nuit, la voix d’un jeune homme demande de l’aide, l’enregistrement d’un crime sanglant… Bref, voilà Quincy (et nous même) embarquée malgré elle dans cette histoire alors que son ventre arrondi nécessite un certain ménagement.
Ne vous attendez pas à un polar plan-plan sous prétexte que l’enquêtrice est en cloque, bien au contraire, on s’attache très vite à cette férue de travail, c’est bien écrit, c’est dynamique. Le lecteur est tenu en éveil grâce aux chapitres qui mettent en lumière tour à tour les différents personnages Kimberly, l’enfant, Rita, l’archnophile et de nouveau Kimberly. On nous glisse quelques indices au fur et à mesure, mais c’est trop peu pour qu’on résolve l’enquête seul. C’est efficace. L’intrigue est cohérente et dure. Au fil des pages vous affronterez la pédophilie, la pornographie infantile, les araignées (en tant qu’arachnophobe qui se respecte, j’ai eu quelques suées!). On assiste, impuissant à la destruction d’une personne par une autre personne. On voit le mal dans son plus simple appareil. Aucun cadeau, aucun ménagement. La noirceur de l’âme s’impose progressivement, on est mal à l’aise, inquiet, jamais serein.
Les petites citations tirées de livres scientifiques à chaque début de chapitres sont là pour nous faire frissonner davantage en imaginant de quoi son capables ces bestioles à huit pattes!
J’ai eu cette sensation de déjà vu vers la fin du livre, ayant grandit avec la Trilogie du mal de Maxime Chattam, j’ai retrouvé ici, un peu de l’ambiance de Maléfices (probablement à cause de ces arachnides). J’ai assez rapidement compris le fil rouge de l’histoire mais ça n’a rien enlevé au suspens. J’ai aimé l’attachement que j’ai ressenti pour les personnages, le fait de voyager en Géorgie, en montagne. J’ai aimé les rebondissements. J’ai aimé la manière dissimilée de Gardner de nous insuffler un peu d’espoir dans cette sombre histoire (si, si, malgré tout quand on lit bien, on en trouve!).
Jolie découverte de l’auteure avec Derniers adieux. De là à parler de coup de cœur, peut-être pas mais j’ai passé un très bon moment de lecture et je suis sûre qu’au détour d’une étagère de chez mon libraire, je pourrais me laisser tenter et faire une petite place dans ma bibliothèque pour un nouveau roman de Lisa Gardner.
J’avais adoré ce livre, en grande partie à cause de toutes ces infos sur nos amies arachnides…
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Je n’irai pas jusqu’à dire « amies » pour ma part 😅
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