Avalanche Hôtel – Niko Tackian

« Elle avait raison…Nous naissons seuls, nous mourrons seuls, mais au moins fallait-il essayer d’échanger un peu de chaleur pendant notre existence. »

1980. Bienvenue à l‘Avalanche Hôtel. Joshua se réveille après un douloureux cou sur la tête. Il ne sait pas où il est ni même qui il est. La neige abondante (nous sommes dans les hauteurs de Montreux) et le froid polaire nous mettent dans l’ambiance. Avec l’aide de Chaminou (cette petite voix dans sa tête), Joshua parcourt ce lieu étrange et tente de se situer. Ici, les gens semblent le connaître. Sur ses vêtements, il trouve son badge, agent de sécurité de A.H.
Catherine Alexander, cliente de l’hôtel a disparu ce matin. Une enquête est ouverte.

2018. Joshua se réveille à l’hôpital.Victime d’une avalanche et après avoir été sauvé d’une hypothermie mortelle, il tente de remettre ses idées en place. En pleine enquête avant son accident sur l’inconnue de Naye, jeune fille retrouvée dans la neige et dans le coma depuis, lui, petit flic tranquille ne comprend pas. L’hôtel existe-t-il vraiment? Était-ce un rêve, un cauchemar? Un hasard? Un lien existe-t-il entre le monde réel et onirique?
Comment Joshua peut-il avoir rêvé de choses qui se sont passées avant sa naissance?

Intriguant tout ça n’est-ce pas? Avalanche Hôtel de Niko Tackian est aussi bon que sa couverture nous le promet. Les chapitres sont courts et rythment bien l’histoire. Le suspens est au rendez-vous dès le début. Cocktail explosif mêlant doutes, suppositions, frissons, interrogations, nous sommes propulsés entre deux univers: la réalité et le rêve. La mémoire est un des sujets principaux, on tente de comprendre mais on s’embourbe dans l’énigme. C’est brillant. (On adore).

Niko tackian nous tient en haleine, on s’attache aux personnages, Joshua et son acolyte Sybille forment un duo efficace, soudé et protecteur pour découvrir la vérité sur cette affaire qui nous offre moult rebondissements. Comme la 4ème de couverture le cite, on retrouve un peu l’ambiance de Shinning.

Si vous lisez entre les lignes, vous verrez peut-être comme moi que la véritable histoire (du moins celle que j’ai comprise) c’est le sujet de l’abandon, de la construction d’un homme avec ses fractures d’enfant. Impossible d’en dire davantage sans spoiler mais, si je peux me permettre un conseil, sans aller jusqu’à se focaliser, gardez un œil sur ce point. Vous y verrez une sensibilité et un réel sens de l’empathie de la part de Tackian.

Je connaissais déjà l’auteur, ayant lu deux de ses précédents romans, l’écriture est différente de ce que j’ai l’habitude de lire, ça change et j’aime ça. Il est pour sûr, un écrivain français que je souhaite suivre longtemps, très, très longtemps.

Un moment de lecture plus qu’agréable, avec à la fin, un goût amer, me rappelant qu’il est toujours difficile de finir un bon livre. Alors sortez votre doudoune, vos moufles et votre bonnet et partez sans crainte dans cette aventure glaciale que nous offre Niko Tackian.

Un commentaire

  1. Tout à fait d’accord ! Quand polar rime aussi avec empathie et identité, alors moi aussi j’aime! Et, c’est pas son premier où j’ai ressenti ça ! Il y a eu aussi Fantasme!

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