La maison des oubliés – Peter James

« Jamais vous ne quitterez ma maison! »

Les histoires de maison hantées, j’adore, mais au cinéma. Souvent lors de mes lectures de ce genre, je suis surprise par l’absurdité de ce qui est décrit et écrit. Après ma très mauvaise expérience avec L’intrus de Steven LaChance, j’avais mis de côté ce style de littérature. Mais voilà…La maison des oubliés me titillait dès que je passais devant lui dans les rayons de ma librairie et au vu des critiques plutôt positives que j’avais lu. Finalement, profitant de la présence de Peter James à Quais du Polar le mois dernier, je me suis décidée à l’acheter.

Un joli manoir, vieux de plusieurs centaines d’années n’attend qu’une chose, être remis en état (ou pas). C’est sur ce projet pharaonique tant par l’aspect financier et par l’ampleur des travaux que la famille Harcourt décide de se lancer. Quittant leur vie citadine à Brighton, Ollie, Caro et leur fille Jade emménagent à Cold-Hill, dans un petit village anglais à une quinzaine de kilomètres de là. Toutes leurs économies y sont passées, impossible de faire marche arrière. La petite famille est ravie. Une nouvelle vie s’offre à eux.

Mais vous vous doutez bien que tout ne se passera pas comme prévu. La maison semble déjà habitée. Une vieille dame en bleue se balade… des ombres apparaissent… Les robinets se mettent à couler tout seuls… Bref tout un tas d’événements surnaturels font leur apparition. Difficile de faire face à tout ça. Ollie a l’impression de devenir fou. Caro sent la peur l’envahir chaque jour un peu plus. Que peuvent-ils faire? Partir? Mais où? Ils n’ont plus une livre en poche pour s’en aller. Le marché de l’immobilier n’est pas au beau fixe, impossible de revendre. Que veut ce manoir? Les garder ou les jeter?

Inutile d’attendre de petits sursauts ou des sueurs froides. Le texte est très bien ficelé, Peter James reprend tous les codes du classique roman horrifique (Bouuuh je suis derrière toi!) tout en y ajoutant la touche de modernité actuelle (Ding-Ding vous avez un message). Cependant rien d’angoissant ici, à part peut-être la fameuse question « Comment ça va se finir tout ça?« . J’ai beaucoup aimé cette lecture, très distrayante et la découverte pour ma part, d’un nouvel auteur. L’anxiété aurait peut-être pu être travaillée différemment. Les phénomènes paranormaux commencent peut-être un peu trop vite alors qu’ils auraient pu arriver crescendo. Qu’à cela ne tienne, le roman tient la route quand même !

Je ne vais pas vous mentir, j’ai terminé le livre ce dimanche, en plein bug Instagram, WhatsApp et Facebook. Ma chaîne-hifi s’est éteinte toute seule 4 fois en une heure. J’ai commencé à me laisser gagner par la paranoïa (c’est à cause du livre!!!). Il faut avouer que quand je lis, je suis à fond donc bon… Fort heureusement, un petit tour sur Google m’a vite rassurer concernant ce bug et ma chaîne sautait à cause du téléphone posé dessus. OUF !

Revenons à nos moutons, la famille Harcourt est vraiment sympathique. J’ai beaucoup aimé voir que pour une fois dans ce type d’histoire, le couple ne se déchire pas et se soutient sans prendre l’autre pour un illuminé. Certes les clichés sont énormes (« Papa il y a un homme au pied de mon lit ») mais cela donne, à mon goût, un petit côté film de série B. J’aime bien.

Aucun regret, même si j’avais un infime espoir d’avoir la trouille de ma vie en le lisant, je ne suis pas déçue car les personnages et les lieux sont suffisamment convaincants pour me faire passer trois jours de lecture agréable !

Si vous cherchez du frisson ce n’est probablement pas le livre qu’il vaut faut, quoique ce n’est que subjectif. Les âmes un peu sensibles à ce sujet y trouveront sûrement la chair de poule que je n’ai pas eu. Intriguée, j’ai par contre bien envie de me plonger sur les polars de l’auteur. Son style d’écriture et sa sympathie lors de notre rencontre me laisse un agréable souvenir !

Faites attention à l’ombre derrière vous, ce n’est peut-être pas la votre… A bon entendeur.

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