1)Pouvez-vous vous décrire en quelques mots afin de vous présenter aux lecteurs de Black-Books?
Ce n’est jamais facile de se décrire mais je crois pouvoir dire que ce qui me caractérise avant tout c’est mon hypersensibilité. Malgré mon âge (j’ai 50 ans) je suis toujours autant émue et touchée par certaines situations. Ensuite on peut dire que je suis assez franche. Ce n’est pas volontaire, c’est parce que je ne sais pas mentir. Là encore, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux mais bon… Enfin, la gourmandise est un autre de mes défauts (j’adore le chocolat sous toutes ses formes). Si je dois citer une qualité alors je dis la gentillesse.
2)Depuis quand écrivez-vous et comment vous est venue l’envie?
J’écris depuis l’âge de sept ans environ. J’avais un cahier dans lequel j’écrivais des poèmes. Puis ensuite je me suis mise à écrire des nouvelles. J’ai toujours aimé écrire. Parfois c’est même un besoin. Peut-être est-ce dû au fait que j’ai eu une enfance assez solitaire. Je n’ai ni frère, ni sœur. Jusqu’à l’adolescence, je passais toutes mes vacances chez ma grand mère à la campagne. L’écriture occupait une grande partie de mon temps.
3)Votre inspiration vient-elle complétement de votre imagination ou une petite part de réalité à toujours sa place?
J’ai beaucoup d’imagination mais il y a parfois dans mes romans (je n’en ai écrit que trois pour l’instant) des petits détails issus de moments que j’ai réellement vécus.
4)Quels sont vos auteurs préférés et pourquoi?
Je n’ai pas d’auteur préféré mais j’ai des « périodes ». Pendant un temps je n’ai lu que des romans historiques, avant cela je ne lisais que des romans destinés davantage à un public féminin (Sagan, Pancol…) Hormis la science-fiction et la fantasy, je lis de tout. Tout comme j’écris de tout (mon troisième roman qui paraîtra chez Robert Laffont en 2020 est une comédie). En ce moment je lis beaucoup de thrillers. Il y a tellement de choix dans ce domaine que je découvre souvent des auteurs que je ne connais pas.
5)D’où vous est venue l’idée d’écrire une histoire comme « Personne n’a oublié »?
Au départ j’avais l’idée d’écrire un autre roman, très différent de Personne n’a oublié. Le décor restait la Bourgogne mais l’intrigue et les personnages étaient autres. Et puis une nuit, au moment de m’endormir, m’est venue l’idée de Personne n’a oublié. Le lendemain matin, j’ai écrit 12 pages avant même de poser le pied par terre. Mon roman était né.
6)Avez-vous un rituel d’écriture? Êtes-vous plutôt un écrivain du matin, du soir, de la nuit ou autre?
J’écris le matin. Lorsque je me lève, la première chose que je fais c’est d’aller promener mes chiens. Puis je prends mon petit petit-déjeuner, et enfin, les jours où je peux le faire, j’écris. En général, le temps que je fasse tout ça, il est déjà 8h30. Je fais une pose d’une demi-heure pour déjeuner vers midi puis je relis ce que j’ai écrit, je change des bouts de textes et je réfléchis à ce que je vais écrire le lendemain. Vers 15h, je retourne promener mes chiens. Après cela je me consacre à autre chose.
7)Êtes-vous sensible à la critique littéraire?
Pas tant que ça. Les bonnes critiques me font plaisir. Quant aux mauvaises critiques j’arrive à faire le tri. Certaines me permettent d’avancer et de progresser, d’autres sont carrément méchantes et injustifiées. Celles-ci, je les oublie aussitôt. Aucune mauvaise critique me m’a jamais empêchée de dormir.
8)Êtes-vous écrivain à part entière ou exercez-vous une profession à coté ? si oui laquelle ? Que vous apporte-t-elle par rapport à votre travail d’écrivain ?
Je n’exerce pas d’autre profession que celle d’écrire. En revanche je ne peux malheureusement pas consacrer tout mon temps à l’écriture car je suis ce qu’on appelle un aidant. J’aide mes parents au quotidien car ils ne peuvent plus s’occuper d’eux-mêmes. Cela prend du temps et de l’énergie. C’est aussi assez difficile d’un point de vue émotionnel. Il se peut que la vieillesse se trouve un jour au cœur de l’un de mes romans.
9)On dit souvent que l’auteur « fait passer un message » : est-ce le cas pour vous dans tous vos livres ? Si oui quel est ce message ?
Je n’ai pas cherché à faire passer de message dans mes romans. Si je voulais le faire, je crois que je ne saurai même pas comment m’y prendre.
10)Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
Au départ, j’ai choisi les éditions De Borée pour publier Colère assassine. J’ai trouvé les équipes sérieuses et sympathiques. C’est pourquoi je leur ai proposé d’éditer Personne n’a oublié en poche. Ce roman connaissait de multiples déconvenues chez son précédent éditeur, notamment des ruptures de stock qui l’empêchaient de rencontrer son lectorat.
Je remercie infiniment Stéphanie Exbrayat pour le temps qu'elle a bien voulu m'accorder et pour cette lecture merveilleuse qu'elle m'a offerte.