Merci, Grazie, Thank you – Julien Sandrel

« Rester conscient de la chance que l’on a d’être en vie, profiter de tout ce qui reste, de chaque minute, c’est le meilleur moyen d’honorer la mémoire de nos disparus. »

Note : 4.5 sur 5.
En librairie depuis le 02 mars 2022 chez Calmann Levy – 351 pages

Résumé éditeur :

Il n’est jamais trop tard pour dire merci
Gina, charmante vieille dame d’origine italienne qui mène une existence modeste à Paris, a un péché mignon que tout le monde ignore : elle va chaque mois jouer aux machines à sous. Et voilà qu’un jour, elle gagne…
Aussitôt, Gina prend une folle décision : cet argent, elle va le partager avec chacune des personnes qui ont joué un rôle dans sa vie et qu’elle n’a jamais pu remercier. Alors sans rien révéler à quiconque de son gain ni de ses intentions, Gina s’envole sur les traces de son passé…
Lorsque sa petite-fille Chloé découvre la « fugue » de sa grand–mère adorée vers New York, elle décide de partir à sa recherche, accompagnée, à son corps défendant, par la très loufoque et envahissante meilleure amie de Gina qui a le don pour les mettre dans des situations impossibles.
Commence alors pour les trois femmes un voyage riche en émotions fortes, entre fous rires et larmes, entre gratitude et transmission, rythmé par les secrets de Gina et les soubresauts d’une Histoire pas si lointaine…

Mon avis :

Merci, Grazie, Thank you, ce ne sont pas juste les mots qui forment le titre de ce roman solaire, c’est aussi les mots que je souhaite écrire pour l’auteur. Merci Julien Sandrel pour cette rencontre incroyable avec Gina, Olga, Chloé et Luther. Merci pour ce moment de lecture incroyable, riche en émotions, en sourires, en réconfort. J’ai décidé de lire ce livre qui me sort un peu de mes thrillers, polars et livres noirs habituels en espérant avoir une bulle de douceur et de joie pour partir en week-end. Ce fût une totale réussite. L’auteur a su créer des personnages authentiques, sincères, drôles, émouvants et terriblement attachants. Avec son récit, il rend hommage à la vie, il nous permet d’accompagner Gina dans son aventure incroyable de remerciements et de reconnaissance envers toutes les personnes qui ont joué parfois malgré elles, un rôle important dans sa vie. Sous cette ode à la vie, à l’amour, Julien Sandrel nous raconte l’histoire de l’immigration italienne dans les années 40, que ce soit en France ou aux États-Unis. Il arrive à donner une profondeur à l’ensemble de ce qu’il souhaite nous raconter grâce à ces faits historiques et ces personnages hauts en couleur. J’ignorais la plupart des informations que j’ai lu et j’ai trouvé ça aussi dramatique que passionnant.

N’imaginez pas qu’en ouvrant Merci, Grazie, Thank you vous allez lire un feel-good mignon qui vous fera passer un moment agréable sans être marquant. Ce livre est absolument remarquable, avec les nombreux sujets qu’il aborde comme l’amitié, la famille, l’immigration, l’homosexualité, la maternité, la mort, il nous procure une multitude d’émotions. Je suis passée du sourire à ce sentiment oppressant de cœur serré, d’inquiétude aussi, même si je me doutais bien que la fin serait belle, quelle qu’elle soit. Je sais déjà qu’il ne fait pas parti de ces livres qu’on apprécie mais qu’on oublie petit à petit. Il a trouvé sa place dans mon cœur de lectrice et je compte bien le garder avec moi pour longtemps, très, très longtemps.

Finalement, le gain d’argent dont bénéficie Gina n’est qu’un prétexte, un élément déclencheur pour faire sortir toute sa gratitude, son histoire, révéler tous ses secrets qui, pendant 85 ans l’ont empêcher de vivre pleinement sa vie. Bon sang que c’était beau ! La personnalité de chacune des trois femmes est tellement belle, crédible, avec la peine, les douleurs et les joies qui font de nous ce que nous sommes.

« Hier, allongée dans l’herbe verte, j’ai compris que se confronter aux blessures pouvait permettre de les apprivoiser, les faire siennes, les assumer. »

Avec ce pèlerinage à travers les souvenirs, le passé, Gina tente de guérir sa famille de tous les maux qu’elle-même a du supporter durant toutes ses années de vie. A travers toutes ses réminiscences, ses remerciements, elle panse des plaies trop longtemps restées ouvertes et permet à ses proches de ne pas hériter de cette menace constante dût aux nombreux secrets qui peuvent inconsciemment détruire une famille.

« Le secret est un sport de compétition, dans cette famille. » nous dit Gina. A travers ces quelques mots, elle libère Chloé, Jonathan et même Olga. Elle ouvre les portes à un avenir heureux, sincère et plus serein.

Les dialogues sont parfaitement bien maniés, avec un langage semblable à celui qu’on utilise, Julien Sandrel fait parler ses personnages comme il parlerait avec nous, la proximité et l’attachement sont omniprésents et donne aux lecteurs le sentiments d’appartenance à cette histoire. On peut s’identifier aux protagonistes, les comprendre, les aimer. Le jugement n’a nullement sa place ici, vous verrez, ça ne vous viendra même pas l’esprit. On se laisse porter, on savoure, on s’émeut.

En quelques mots

Je vous disais plus haut que ce roman est solaire, mais finalement je me pose la question : Est-ce le roman ou est-ce l’auteur? Pour y répondre, je peux déjà vous dire que les précédents ouvrages de Julien Sandrel ne vont pas tarder à atterrir dans ma bibliothèque. J’ai une irrésistible envie de découvrir l’ensemble de sa bibliographie parce qu’en lisant celui-ci, je me suis sentie tellement bien que je souhaite revivre cette expérience littéraire marquante. Vous l’avez compris je pense, j’ai adoré cette lecture de la toute première à la toute dernière page.

Alors comme derniers mots pour conclure cette chronique, j’aimerai dire à Julien : Merci, Grazie, Thank you pour ces quelques heures magiques.

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