« Approcher les ténèbres avec son esprit. Et parvenir à ne pas s’en teinter le cœur. Un exercice de funambulisme périlleux. »

4ème de couverture :
Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée…
Plongez avec Ludivine Vancker dans le département des sciences du comportement, les profilers, jusque dans l’âme d’un monstre.
Ce que j’en ai pensé :
Les voilà, le grand retour de Ludivine Vancker et celui de Maxime Chattam ! Soyez prêts à plonger dans les profondeurs du mal absolu, à vivre aux côtés des enquêteurs une intrigue hors norme, incroyable. Oui, oui, je vous le dis, ce thriller psychologique est vraiment impressionnant, retord comme je les aime. Les scènes sont très cinématographiques, on visualise tout sans difficulté, l’empathie de Ludivine nous transperce, on vit les choses à fond.
Un retour aux sources pour l’auteur qui nous emmène toujours plus loin dans la noirceur. Rien n’est gratuit, tout prend sens à un moment donné et c’est ce qui fait l’une des forces de ce thriller. Les personnages sont faillibles, crédibles, attachants, tout ce que j’aime. Découvrir les sciences du comportement, les profilers français, quel bonheur. C’est personnellement un sujet qui me passionne alors retrouver une enquêtrice comme Vancker dans ce rôle, je ne pouvais qu’être séduite. Cette plongée dans les ténèbres m’a rappelée mes débuts avec Maxime Chattam, notamment avec La Trilogie du Mal. Alors effectivement, même si L’âme du mal est absolument indétrônable à mes yeux, La constance du prédateur est franchement époustouflante. Retrouver l’un de mes auteurs favoris dans le genre qui, à mes yeux, lui va le mieux, rien de tel pour terminer cette année 2022.
A force de lire du thriller, j’ai tendance à avoir du mal à être surprise ou fascinée. La différence se fait souvent grâce à la plume de l’auteur ou de l’autrice, à laquelle je suis plus au moins sensible. Les enquêtes, les intrigues ont parfois tendance à se ressembler et ce petit souffle d’air frais apporté par le 4ème tome de cette série, m’a fait beaucoup de bien. Même si je vous conseille d’avoir lu les précédents, notamment parce qu’ils valent vraiment le coup d’être lus, vous pouvez tout à fait lire celui-ci indépendamment. Seules quelques petites références aux 3 premiers sont présentes mais rien qui puissent vous empêcher la compréhension ou vous gâcher le plaisir. Il est vrai que suivre l’évolution de Ludivine est tout de même, je trouve, important mais qu’importe, si vous le souhaitez vous pouvez faire l’impasse.
J’apprécie tout particulièrement les thrillers bien noirs, avec des personnages crédibles, qui tiennent la route. Ici, j’ai retrouvé tous les ingrédients qui me manquaient ces dernières semaines pour vraiment adoré ma lecture. Ce n’est peut-être pas un coup de cœur mais je n’en suis pas loin. J’attends la sortie des nouveaux Chattam chaque année et je suis au rendez-vous à chaque fois mais c’est vrai qu’il m’arrive, objectivement d’être un peu déçue. Non pas par la qualité du récit ou de la plume mais plutôt parce que je suis tombée dans l’univers de la littérature noire grâce à lui et qu’il me manquait depuis quelques années ce petit quelque chose qui le faisait sortir du lot. Avec La constance du prédateur, on renoue avec les débuts de l’auteur, on navigue à l’aveugle dans le mal absolu, de quoi ravir l’amatrice de polar/thriller que je suis. Un ou des tueurs tourmentés (je ne veux pas vous spoiler), des scènes violentes sans jamais tomber dans le gore, le trash ou le voyeurisme malsain, notre imagination à matière à travailler, croyez-moi !
En quelques mots :
Un retour en grande pompe que ce soit pour l’auteur comme pour son personnage que j’aime encore davantage. Une plume addictive, une intrigue qui bien qu’énorme tient parfaitement la route. L’ambiance profiler que j’affectionne tout particulièrement pour cerner la personnalité du ou des bourreaux. Bref, tout ce qu’il faut pour tenir la lectrice que je suis en haleine. Un livre à mettre sous le sapin pour les amateurs du genre, ça sera sans doute un sans faute !

[…] Article juste ici […]
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