« Quand le sang commence à couler sur notre île, ça ne s’arrête jamais. »

COUP DE COEUR

4ème de couverture :

Et si les victimes étaient en réalité les coupables ?

Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés.
Son enquête la plonge soudain deux décennies plus tôt. En Corse. Au temps des braquages en mer.
Ce jour-là, Ange et Théo, les frères du gang des Roches rouges, fouillent les cales du yacht qu’ils ont pris d’assaut. Et découvrent, sidérés, ce qu’ils n’auraient jamais dû voir…

Des hauts plateaux corses aux rues sombres de Belgrade, des montagnes suisses à l’île de Lesbos, l’histoire d’un face à face terrifiant à travers l’Europe. Et d’un incroyable chemin de rédemption.

Ce que j’en ai pensé :

J’annonce la couleur tout de suite, nous sommes mi-mai et j’ai enfin eu mon 1er coup de cœur de l’année 2023 grâce à ce thriller d’une puissance exceptionnelle que nous offre Olivier Bal.

Roches de sang c’est quoi ? Déjà, pour commencer, sachez que la 4ème de couverture ne vous prépare absolument pas à la vague immense d’émotions qui vous attend. Elle va vous submerger, vous faire suffoquer. Roches de sang c’est un thriller d’une intensité qui à mes yeux, est devenue bien trop rare dans ce genre littéraire. Bien que la sensibilité de chacun soit différente, je reste convaincue que cette histoire marquera la grande majorité des lecteurs. Roches de sang, c’est la rencontre avec d’un côté deux frères Théo et Ange et de l’autre Marie, inspectrice chez Europol. L’histoire autour des frères Biasini se déroule en 1993 tandis que l’enquête de Marie se passe en 2019. Une double temporalité donc, point fort de l’auteur si vous avez l’habitude de le lire.

Roches de sang c’est aussi une bande de copains, les frangins forment une équipe avec Dumé et Fred. Les quatre amis ne sont pas forcément du bon côté (question de point de vue) puisqu’ils sont associés au nom de l’ancien chef du Mistral, pègre locale qui terrorise l’île, héritage familial maudit. Mais surtout, Roches de sang c’est une histoire bouleversante, où la frontière entre ce qui est bien et ce qui est mal est mince, quasiment inexistante. C’est un voyage en Corse, celle qu’on ne connait pas, ce sont des paysages magnifiques, des endroits reculés. On visite l’arrière pays, pour le meilleur et surtout pour le pire. Petits détours par Londres puis Belgrade, c’est un véritable voyage qui vous attend.

Pourquoi un coup de cœur ?

Moi qui suis pourtant (à mon plus grand regret) devenue extrêmement difficile cette année, j’ai pourtant senti, au premier tiers du livre que j’allais tomber à la renverse. Pourtant, vers le milieu, j’ai deviné qui était la personne se cachant derrière tous ces meurtres, du moins j’en étais très proche. J’ai aussi compris le lien entre l’enquête de Marie en 2019 et l’histoire des Biasini en 1993. Qu’importe, je m’en fichais. Ce qui m’a permis d’accéder à cette grâce recherchée par tous les lecteurs, ce sont bien sûr les personnages. Parfaitement maitrisés, d’une justesse et d’une crédibilité incroyables, j’ai été bouleversée. Je les ai aimé d’amour pour certains et détesté pour d’autres. Leur histoire, les événements tragiques qu’ils vont traverser m’ont pris à la gorge, broyés les boyaux et m’ont submergés. J’ai ressenti de la peine, de la colère, de l’espoir, de la détresse. La joie et le sourire ont été rares, voire inexistant. Le soulagement est timidement apparu parfois… Un répit ? Même pas… Trop de sentiments qui se mélangent.