« Les siècles s’écoulent, les humains ne changent pas : ils se laissent infecter par la jalousie. »

Plongée dans l’éclat de La Lumière du Bonheur : Une odyssée intemporelle

Eric-Emmanuel Schmitt nous emmène une fois de plus dans un voyage à travers les époques avec le quatrième tome de sa saga captivante, La Traversée des Temps : La Lumière du Bonheur. Dans cette odyssée littéraire, l’auteur explore les méandres du temps et de l’existence, tissant une toile complexe où le destin et la liberté se mêlent harmonieusement. Cette fois, nous retrouvons Noam en pleine Grèce Antique.

L’histoire reprend là où le précédent tome nous avait laissés, avec nos protagonistes confrontés à de nouveaux défis et à des révélations surprenantes. Schmitt continue d’explorer les thèmes qui ont fait le succès de la série : l’amour, la quête de sens, la recherche de soi et la lutte contre les forces obscures qui menacent l’humanité et l’Histoire avec un grand H. D’ailleurs, ce qui frappe immédiatement dans ce roman, c’est la richesse des détails historiques et la finesse de la reconstitution des époques traversées par les personnages. Que ce soit au cœur de l’Égypte ancienne, dans les rues d’Athènes ou au milieu des bouleversements du XXIe siècle, nous sommes transportés avec brio dans des univers foisonnants de vie et de couleur. Durant ma lecture, j’ai rencontré Socrate, Hippocrate ou encore Périclès, de quoi m’enrichir encore et encore.

Mais au-delà de l’aspect purement historique, La Lumière du Bonheur brille surtout par la profondeur de ses personnages. L’auteur excelle à donner vie à des héros complexes et nuancés, confrontés à des dilemmes moraux poignants et à des questionnements existentiels universels. Leurs parcours, marqués par l’épreuve et la rédemption, résonnent avec une sincérité troublante, touchant au cœur et à l’esprit du lecteur. Je prends chaque fois le même plaisir à retrouver Noam. L’autre grande force de ce roman, une fois de plus, réside dans sa capacité à susciter la réflexion. À travers les péripéties de ses personnages, EES explore des thèmes philosophiques et métaphysiques profonds, nous invitant à nous interroger sur notre propre place dans l’univers et sur le sens de son existence. Sans jamais verser dans la lourdeur didactique, l’auteur parvient à éveiller chez son public une conscience nouvelle, empreinte de compassion et de compréhension.

Cependant, malgré toutes ses qualités, La Lumière du Bonheur n’est pas sans quelques petits défauts. Certains passages peuvent sembler un peu trop longs, et l’intrigue perd par moments en intensité. De plus, la structure complexe de l’œuvre a pu parfois me dérouter, moi qui suis moins habituée à jongler avec les multiples faits historiques et les nombreux personnages. Je n’avais pas souffert de ces éléments là sur les précédents tomes donc soit je n’ai pas lu celui-ci « au bon moment« , soit il est un tantinet différent.

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4ème de couverture :

Comment guérir des violences du monde et de l’amour ? Faut-il choisir la solitude ou risquer de se brûler à la lumière du bonheur ?

Une prophétie de la pythie de Delphes, la rencontre d’une ravissante Athénienne… et voilà scellé le sort de Noam, qui débarque en Grèce au V^e siècle avant Jésus-Christ.

Saura-t-il conquérir sa place dans cette ville de tous les possibles sensuels et amoureux, où sont en train de naître la démocratie, le théâtre et la philosophie ? Comment lui, ce métèque, cet étranger, pourra-il obtenir la citoyenneté athénienne pour pleinement participer à la vie de la cité, aux festivités, aux concours d’éloquence, voire aux Jeux olympiques qui commencent quelques mois plus tard ?

À l’ombre de l’Acropole et des statues des dieux, dans les pas d’Aristophane et de Socrate, à la rencontre du médecin Hippocrate, du grand stratège Périclès ou de la troublante Aspasie, ce fascinant roman d’Éric-Emmanuel Schmitt nous transporte avec une érudition infiniment joyeuse aux sources mêmes de notre civilisation.