« Le labyrinthe représente souvent, du point du vue symbolique, l’inconscient. Une zone de notre tête qui demeure mystérieuse, complexe et difficile d’accès. Comme le dédale, l’inconscient peut rendre fou et entrainer vers sa perte quiconque chercherait à en atteindre le centre. »

Résumé éditeur :

Un scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d’une étrange amnésie. Camille Nijinski, en charge de l’enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s’entretient a bien plus à lui apprendre. Car avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière.
« Tout d’abord, mademoiselle Nijinski, vous devez savoir qu’il y a cinq protagonistes. Toutes des femmes. Écrivez, c’est important : « la kidnappée », « la journaliste », « la romancière », « la psychiatre »… Et concentrez-vous, parce que cette histoire est un vrai labyrinthe où tout s’entremêle. La cinquième personne sera d’ailleurs le fil dans ce dédale et, j’en suis sûr, apportera les réponses à toutes vos questions. »

Mon avis :

J’en rêvais. Je l’espérais. Je l’attendais. Le 3ème tome de cette trilogie incroyable de Franck Thilliez. Après Le manuscrit inachevé et Il était deux fois qui, soyons honnête m’ont franchement mis le cerveau en miette, j’avais besoin, comme beaucoup d’autres lecteurs je pense, d’en savoir un peu plus pour éclairer ma lanterne. Alors même si Labyrinthes n’est pas une suite directe il permet quand même d’en apprendre davantage. J’ai très vite été embarqué dans cette histoire, comme toujours avec cet auteur. Dès les premiers chapitres, j’ai été happé et plus rien d’autre ne compté. On va faire connaissance de plusieurs femmes, toutes aussi intrigantes les unes que les autres. De quoi vous ferrer dès le début. Mais où l’auteur veut-il en venir? Comme toujours, il se joue de nous. Même si j’ai adoré ma lecture, que je l’ai trouvé très addictive, j’ai tout de même un seul regret : J’ai vu venir le lien entre toutes ces femmes. Vous savez, ce truc de dingue qui est censé vous offrir une fin renversante ? Malheureusement pour moi, je l’ai compris après une centaine de pages. J’ai d’ailleurs remarqué que ça m’arrivait quasiment systématiquement lorsque la lecture traite de ce sujet. Je pense avoir lu beaucoup trop de thrillers psychologiques de ce genre là. Sauf que bien sûr, lorsque je commence une lecture j’ignore totalement ce qu’il en est donc je ne peux pas vraiment prévoir.

Enfin bref, il n’empêche que j’ai passé un moment génial, comme à chaque fois que je retrouve la plume de Franck Thilliez. On y retrouve d’ailleurs tous les sujets de prédilection de l’auteur : la mémoire, les palindromes, les casse-tête, les échecs, l’art et sa subjectivité. L’art a-t-il des limites ? Probablement pour certains, aucune pour d’autres. Un véritable débat, presque philosophique pourrait se faire autour de cette question. Les personnages sont parfaitement bien construits, les fils qui permettent de nouer petit à petit l’ensemble de l’histoire sont parfaitement bien tendus, maitrisés. Soyez prêt à entrer dans un labyrinthe qui semble ne pas avoir de sortie. Forcément, nous sommes à notre tour piégé dans ce dédale et on cherche frénétiquement la solution pour en sortir. Alors même si j’ai trouvé le chemin assez vite, il a quand même été semé d’embuches pour la lectrice que je suis. Tout est millimétré, calculé, construit d’une main de maitre. De quoi vous faire dresser les poils. Ah oui, oui, j’ai eu quelques petits frissons et c’est assez rare dans mon cas.

pour conclure

Des mois et des mois d’attente, quelques réponses, beaucoup d’éclaircissements. Une lecture ultra fluide, dynamique, passionnante. Même si j’ai démêlé le nœud beaucoup trop tôt, j’ai savouré chaque chapitre, chaque page, chaque mot. Parce que c’est cet effet là que me fait le monstre du thriller français. Des thèmes abordés avec brio, de quoi nous nourrir, nous les affamés ! Aucun temps mort, du rythme, de l’angoisse, de la pression. La boucle est bouclée? Qui sait ce que Franck Thilliez nous réserve encore…