Les filles du manoir Foxcote – Eve Chase

« Une nourrice doit être efficace, gentille et discrète : jamais plus maternelle, plus jolie ou préférée des enfants (sans parler du mari). »

Note : 3 sur 5.
En librairie depuis le 5 mai 2022 chez 10/18 – 380 pages, 8,20€

Quatrième de couverture :

Une famille. Un secret. Un été tragique. Des vies bouleversées à jamais.
Par l’auteur de Un manoir en Cornouailles, le best-seller qui a déjà conquis plus de 70 000 lecteurs.
Gloucestershire, août 1971. Un bébé est retrouvé dans les bois du manoir de Foxcote. La famille Harrington, endeuillée par une terrible tragédie, recueille avec joie la petite fille et décide de l’élever en secret. Mais ce bonheur familial est très vite ébranlé par la découverte d’un cadavre sur la propriété.
Des années plus tard, Sylvie, désireuse d’éclaircir des zones d’ombre de sa vie, est à son tour entraînée dans les bois majestueux et sauvages de Foxcote, là où rien n’est tout à fait ce qu’on croit. Sylvie découvrira-t-elle la vérité et osera-t-elle la révéler ?

Avis :

Je découvre la plume de Eve Chase avec ce roman dont la couverture et le résumé m’avaient bien attiré et je dois dire que je ne suis pas déçue. Cette lecture pleine de mystère qui nous oscille entre passé et présent aura su attiser mon intérêt du début à la toute fin. Les personnages y sont pour beaucoup, véritablement humains et touchants, j’ai été prise d’affection pour la Grande Rita et pour les enfants Harrington très rapidement. L’ambiance tient à mon sens, une place à part entière dans l’histoire, tout comme l’atmosphère mélancolique, onirique qui imprègne les pages de ce roman à la fois beau, tragique et intrigant.

Il est certain que pour apprécier ce livre à sa juste valeur, avoir une appétence pour la littérature anglaise et les secrets de famille serait un plus non négligeable sinon l’ennui pourrait poindre le bout de son nez. Pour ma part, friande de ce genre pour entrecouper mes lectures noires, j’ai pris un réel plaisir à faire connaissance de ces femmes. Leurs destins s’entrecroisent jusqu’à un final certes, sans surprise mais tout de même savoureux.

Les thèmes abordés en profondeur sont nombreux et non moins pertinents : la maternité ou l’incapacité à materner, la différence de classe sociale, les problèmes conjugaux, les traumatismes de l’enfance et bien sûr, puisque ce mot est devenu à la mode : la résilience. Rien n’est lourd ou moralisateur, tout y est amené avec subtilité et pudeur, à l’anglaise.

J’admets avoir eu une nette préférence pour les chapitres se déroulant en 1971. Tout y était plus mystérieux, étrange, touchant. Ce petit côté désuet sans être non plus ringard m’a fortement pris au piège et m’a ferrer au cœur de l’intrigue. Le présent n’est là que pour faire écho, pour permettre aux dernières révélations de naître même si il reste tout de même agréable à lire.

Pour conclure

Malgré une fin un peu facile, souvent perçue comme idyllique, j’ai globalement beaucoup aimé ma lecture. Chaque fois que je m’y suis plongée, ce fût avec un réel intérêt et plaisir. Les personnages, les décors, notamment la forêt et le manoir ainsi que l’ambiance générale de ce roman auront su me convaincre et m’auront permis de passer un très bon moment. Je n’en n’attendais ni plus ni moins, je suis donc largement satisfaite. A ce jour, j’ai même envie de regarder de plus près les autres publications de l’auteure, curieuse de découvrir l’étendue de son talent. A suivre donc !

4 commentaires

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