« […] J’ai vu tellement de choses dans ce métier que, franchement, je peux vous affirmer qu’on ne connait jamais vraiment personne. Encore moins les personnes qui partagent notre vie et à qui on a accordé notre confiance. »

4ème de couverture :
« Vous êtes sur le répondeur de Maxime, laissez-moi un message ! » Pour la dixième fois, la centième fois, je raccroche. Je laisse passer une poignée de secondes, et puis je rappelle. Encore. J’erre chez nous, je tourne comme un lion en cage.Il est 3 heures du matin. Mon mari s’est volatilisé en pleine nuit. La chambre de mon bébé est vide. Vide.—Un roman noir aux allures de thriller qui sonde les abysses les plus profonds de l’âme humaine. Peut-on jamais vraiment connaître les personnes qui partagent notre vie ?
Ce que j’en ai pensé :
J’avoue, j’ai été complétement influencée par les nombreux retours dithyrambiques que j’ai pu lire sur les réseaux. J’avais vaguement en tête le fait que cette histoire parlait de disparition d’enfant mais à aucun moment je n’ai lu la 4ème de couverture avant de commencer ma lecture. Tout le monde en parlait, tout le monde encensé Pourquoi tu pleures? et même si habituellement, je réfléchis à deux fois avant de céder à l’appel général, cette fois j’ai craqué. Ni une, ni deux, lors d’une de mes pauses déjeuner la semaine dernière, je suis allée le commander en librairie et hop je me suis lancée dans la lecture après sa réception. Pourtant, lire le résumé est habituellement indispensable pour moi. J’admets aussi que la couverture ne m’aurait absolument pas interpellée en temps normal, je pense que je ne me serai jamais arrêtée dessus par moi-même. Comme quoi, juger un livre sur sa couverture est une grosse erreur et un gros défaut que j’essaie de plus en plus de corriger. Le plus difficile pour moi, à présent, c’est de vous en parler sans vous dévoiler le moindre élément de l’intrigue car croyez-moi, fuyez les avis qui en disent trop, votre lecture en serait gâchée.
Comme je vous le disais, j’y suis allée un peu à l’aveugle, ne connaissant que les grandes lignes pour finalement m’apercevoir que je ne connaissais en fait rien du tout de l’histoire. Amélie Antoine nous dresse au départ le portrait idyllique d’un jeune couple a qui tout semble réussir. La double temporalité nous permet d’avoir une vue sur la situation présente mais aussi sur les débuts de cette relation. Lilas est la narratrice, lorsque les chapitres évoquent le passé, elle s’adresse en réalité à son papa, à travers des lettres qui restent sans réponses (vous comprendrez pourquoi). Avoir choisi d’écrire ce roman à la 1ère personne renforce cette empathie qui vient naturellement vis à vis de Lilas. On est immergée dans cette histoire horrible et on assiste impuissant à cette déchéance. Bon… Je cherche mes mots afin de ne rien divulguer…
Ce que je peux vous dire c’est que Pourquoi tu pleures? est un roman noir puissant, percutant, qui traite de sujets délicats tout en restant subtil. Vous allez vivre une histoire tragique qui est pour ma part impossible à juger. J’ai essayé de me projeter mais j’en n’étais absolument incapable. C’est tellement facile de porter un quelconque jugement lorsque nous ne sommes pas nous-même confronté à la situation. Est-ce que j’ai eu de la peine ? Oui. J’ai eu mal pour l’ensemble de la famille, peut-être un peu plus pour Lilas c’est vrai mais je n’ai pas négligé Zélie et Maxime pour autant. Ce fût une lecture prenante, qui s’avale, qui se dévore afin de tenter d’apaiser la tension qui nous submerge. Composée en plusieurs actes, vous vous prenez des uppercuts à la fin de chacun. Jusqu’où vont aller les révélations? Quand tout s’éclaire, c’est le désarroi qui m’a submergé. Le choc aussi. S’attaquer à de tels sujets, il fallait oser. À mon humble avis, qui finalement ne vaut pas grand chose, je trouve que c’est probablement indispensable. Quelle torture de ne pas pouvoir vous dire de quoi ça parle vraiment ! Je me suis sentie concernée par cette histoire, me disant voilà pourquoi je ne céderai pas. Voilà pourquoi je campe sur mes position depuis plusieurs années maintenant. Lisez-le et mes mots prendront un sens pour vous.
Un quotidien qui semble plus qu’ordinaire mais qui, insidieusement va se transformé en cauchemar. Amélie Antoine a su peindre le portrait d’une vie faite de faux semblants avec justesse. Tout y est réuni pour vous prendre aux tripes, vous laisser pantois. Vous amener à réfléchir aussi, enfin je l’espère… Il y a matière à débat selon notre façon de penser, je vous l’accorde pourtant, on peut tous aisément voir qu’une fois que la réalité est dévoilée, il est impossible de fermer les yeux. Humainement impossible. Comment refermer ce livre sans aucune émotion? Je ne pourrais pas comprendre.
En bref :
Vous avez compris, ce livre est marquant. J’ai chercher comment vous en parler sans en dire trop. J’ai essayé de vous parler des émotions plutôt que de l’intrigue. Croyez-moi, je vous aurais réellement privé d’une histoire qui mérite d’être découverte si j’en avais trop dit. J’ai été bouleversée, révoltée, effondrée, choquée… La liste est non exhaustive et ce roman noir ne fait que 282 pages… La plume de l’autrice est incroyable, aussi belle que crue. Aussi puissante qu’émouvante. J’ai été séduite dès les toutes premières pages et je me demande encore comment j’arrive aujourd’hui à vous en parler tant j’ai l’estomac noué et le cœur serré. A lire, bien évidemment.

Très intéressante ta chronique ! Je le vois partout aussi et il me tente bien. Je crois à présent que je vais me lancer ! Merci
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Avec plaisir ! N’hésite pas à me dire ce que tu en as pensé 🙂
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