« C’est douloureux d’espérer ce qui n’arrivera jamais. On s’entête alors qu’on sait. »

4ème de couverture :
Un matin, Adrien, maître-chien, est appelé pour un colis suspect en gare de Strasbourg. Bloom, son chien hypersensible, va sentir le premier que les larmes de Capucine, venue récupérer sa valise oubliée, cachent en réalité une bombe prête à exploser dans son coeur. Hasard ou coup de pouce du destin, ils se retrouvent quelques jours plus tard dans la salle d’attente d’un couple de psychiatres. Dès lors, Adrien n’a de cesse de découvrir l’histoire que porte cette jeune femme.
Dénouant les fils de leur existence, cette rencontre pourrait bien prendre une tournure inattendue et leur permettre de faire la paix avec leur passé afin d’imaginer à nouveau l’avenir.
Ce que j’en ai pensé :
Je ne connaissais pas du tout la plume d’Agnès Ledig bien que j’en ai entendu énormément de bien un peu partout sur les réseaux. Je me suis lancée dans La toute petite reine sans rien attendre de particulier si ce n’est l’envie de passer un moment doux et agréable. Finalement j’ai eu beaucoup plus, notamment en terme d’émotions. J’ai été séduite dès le début par le style d’écriture, les phrases fluides, poétiques. Les dialogues qui dynamisent l’ensemble. Je me suis rapidement attachée à Capucine, à Adrien et même à Bloom, à Bertrand. Les sujets abordés sont profonds mais amenés de façon simple. La différence, la résilience, l’écologie, les choix de vie, qu’importe ce qu’en pense nos proches. C’est revigorant.
Lorsqu’un traumatisme, quel qu’il soit, vous coupe les ailes, se faire aider est souvent la seule solution pour réussir à tout recoller. A travers le couple Diderot, les psychologues de Capucine et Adrien, la thérapie est abordée sans tabou ni gêne. L’approche nous permet de prendre du recul sur ce que peut apporter ce genre de soin et surtout sur le fait qu’il ne faut pas avoir honte d’avoir besoin d’aide, d’une béquille, le temps de se reconstruise. Bloom, l’adorable chien est lui-même à sa façon un lien, un pansement qui guérit, qui unit. Je ne peux qu’approuver ce genre de relation maitre/chien. On sous estime parfois le bien qu’une telle alchimie entre un être humain et un animal (quel qu’il soit) peut apporter.
La petite sœur de Capucine nous apporte quant à elle une nouvelle vision de la jeune génération, plus que jamais concernée par le monde dans lequel nous vivons, qu’il faut préserver, coûte que coûte. Le titre du livre prend tout son sens lors de notre lecture, le rendant d’autant plus touchant quand on connait sa signification qui n’est pas sans rappeler cette importance de prendre soin de notre planète.
Les chapitres alternent les narrateurs et nous permettent ainsi de nous immerger complétement dans l’histoire tout en renforçant notre empathie envers les personnages. C’est ce que j’aime tout particulièrement dans ce genre de livre, le fait de pouvoir m’attacher et même, pourquoi pas, m’identifier à eux. Je n’ai ressenti aucune mièvrerie, bien au contraire. J’ai observé, accompagné, Adrien et Capucine dans leur reconstruction, leur relation. J’ai pu ressentir les émotions de cette famille qui n’en n’est plus vraiment une, amputée par la mort tragique des parents ou de l’abandon d’une mère. J’ai aimé avoir le sentiment d’être intégrée à cette histoire, j’ai aimé rencontrer plusieurs personnages : la maman d’Adrien, l’oncle de Capucine, le vieux monsieur qui passe ses journées assis sur un banc… J’ai aimé me sentir proche d’eux, les voir évoluer, changer.
En bref :
Ce livre est une véritable ode à la vie. Malgré les difficultés, que ce soit les traumatismes, le deuil, les sacrifices, la dépendance, il apporte ce petit baume magique qui petit à petit vient panser les plaies les plus profondes. On peut passer du sourire aux yeux mouillés en une page tant l’histoire est belle et mine de rien, assez universelle. J’ai découvert Agnès Ledig et j’ai à présent l’envie irrépressible de la lire encore et encore. La toute petite reine est le genre de lecture aussi douce que dramatique, aussi belle qu’émouvante. Exactement ce que je recherche au moins une fois par mois pour saupoudrer mes lectures noires d’un peu de lumière. Je suis ravie de voir que j’ai encore beaucoup, beaucoup de livres à rattraper. Des très beaux et bons moments m’attendent et je me sens déjà bien rien que d’y penser.

Convaincue ! Je n’ai jamais lu cette autrice. Je commencerai sûrement par ce livre !
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Aaaah génial !!
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[…] ARTICLE JUSTE ICI […]
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[…] La toute petite reine – Agnès Ledig juste ICI […]
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