« Je le reconnaîtrais rien qu’au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j’étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde. »

4ème de couverture :

Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu’Achille est solaire, puissant, promis par sa déesse de mère à la gloire des immortels. En grandissant côte à côte, l’amitié surgit entre ces deux êtres si dissemblables. Indéfectible.
Quand, à l’appel du roi Agamemnon, les deux jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l’un et la colère de l’autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre… Au risque de faire mentir l’Olympe et ses oracles.

Ce que j’en ai pensé :

Ce livre est semble-t-il un véritable phénomène sur les réseaux sociaux. J’étais donc bien évidemment curieuse de le découvrir. Mes connaissances en terme de mythologie grecque sont somme toute assez succinctes et j’imagine peut-être également erronées. J’avais donc pas mal de choses à découvrir, à apprendre. Autant vous le dire tout de suite, il m’a manqué quelque chose et pas des moindres : l’attachement aux personnages. J’ai malheureusement trouvé Achille un peu trop présomptueux et Patrocle trop soumis… Là n’est pas tant le problème c’est juste que j’ai eu du mal à les trouver crédibles. Je suis la première déçue d’être presque complétement passée à côté de cette histoire. Je dis presque parce que j’ai apprécié la fin, les 80 dernières pages. Cependant j’admets que je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture.

La plume est fluide et amener un sujet comme la mythologie avec une écriture moderne a quelque chose de rafraichissant. On rencontre divers personnages, des dieux, des demi-dieux, des centaures etc… De quoi dynamiser un peu l’ensemble. L’amitié qui se transforme très rapidement en passion amoureuse entre Achille et Patrocle ne m’aura peut-être pas convaincue, par manque d’émotion sûrement ou par sa rapidité, cependant cela n’enlève en rien la force de leur amour et je comprends pourquoi ce roman a touché autant de lecteurs et de lectrices. J’ai un sentiment de frustration, je dois l’admettre, j’espérais ressentir toutes ces choses ultra positives que j’ai pu lire concernant Le chant d’Achille mais ce ne fût pas tout à fait le cas. Comme je vous le disais, j’ai apprécié la dernière partie, j’aurais aimé qu’elle soit un plus développée car elle va vite, très vite, merci aurevoir. Quant au reste, ce fût assez long pour ma part.

Le narrateur de cette histoire est Patrocle, on vit tout de son point de vue, parfois de façon un peu biaisée (l’amour rend aveugle) mais c’est vrai que c’est quelque chose que j’aime, l’écriture à la première personne. Je trouve cela moins contemplatif, plus immersif et c’est ce qui m’a permis de poursuivre ma lecture jusqu’au bout. Malgré la lenteur et les stéréotypes, je ne boude pas complétement cette découverte. J’ai tout de même passé quelques bons moments, notamment lors des échanges avec Briseis (le personnage que j’ai préféré) et le centaure.

Pour conclure :

Vous l’aurez compris, je ne vais pas m’attarder davantage puisqu’il existe déjà des centaines d’avis, je suis la première à regretter d’être passée à côté de ce livre. J’aurais vraiment voulu faire partie de la majorité et encenser ce roman, criant haut et fort que pour moi aussi c’est un coup de cœur mais je ne peux pas… Qu’importe, tous les goûts et les couleurs sont dans la nature et il est vrai que même si c’est rare pour moi, ce n’est pas bien grave d’être à contre courant de temps en temps. Je ne dénigre pas Le chant d’Achille, je pense même comprendre l’engouement autour du livre de Madeleine Miller, cependant ça n’a pas matché avec moi. Je ne lirai pas Circé, je pense que vous vous en doutez…