« Dans l’âme de certains, il n’y a pas de lumière, P’tite mère. »

4ème de couverture :
Une nature hostile. Un tueur impitoyable. Qui sera la proie ?
Les ténèbres à perte de vue. Une tempête pour tout horizon. La mort qui rôde. Comment en sont-ils arrivés là ? Erik et sa fille avaient pourtant prévu un simple trek dans les montagnes norvégiennes. Un moyen de se retrouver, après le drame qui a brisé leur famille. Mais à cause d’un accident, leur voyage tourne au cauchemar. Alors qu’ils ont trouvé refuge dans une maison isolée, ils sont témoins d’un crime atroce. Le père et la fille doivent fuir à tout prix. Fuir pour survivre. C’est le début d’une traque sans merci à travers des étendues hostiles…
Ce que j’en ai pensé :
Nous sommes en février, il est encore temps de chausser vos bottes de neiges, votre manteau le plus chaud (sera-t-il suffisant ? Je ne pense pas) et d’enfiler vos moufles parce que vous allez partir pour le Noooord ! Non, non, pas chez les ch’tis (coucou la famille) mais en Laponie, en plein blizzard et pendant plusieurs jours. J’en frissonne rien que de l’écrire. Moi qui ne suit pas une fille de l’hiver, j’ai été servi avec ce décor gelé, figé, ces engelures et ces journées de lumière de 6h. Brrrrr j’ai d’autant plus apprécié que j’étais bien au chaud chez moi à siroter un thé pendant ma lecture. Encore une histoire de chasse à l’homme… Pas vraiment mon dada pour être honnête et pourtant je me suis lancée dans cette aventure, d’un auteur que je ne connaissais pas du tout par pure curiosité, petite dingue que je suis.
Ai-je des regrets ? Aucun. Oui c’est une traque, oui il y a des méchants et des gentils. Il y a des complots et des secrets qui peuvent semble-t-il décrédibiliser l’histoire d’après d’autres lecteurs mais alors pour ma part, ça a carrément bien fonctionné ! Pourquoi? Déjà, la relation père/fille m’a séduite dès le départ. Ils viennent de déménager au nord de la Norvège après avoir vécu la pire année de leur vie. Un dramatique événement est venu chambouler leur quotidien et pour tenter de se reconstruire, ils prennent le large. Quoi de mieux qu’une bonne grosse balade en ski sur plusieurs jours pour se retrouver ? (Personnellement j’ai plein de réponses à vous apporter mais qu’importe…) Ce qui devait être un moment de partage et de bonheur somme toute relatif va finalement se transformer en cauchemar (véritablement). Malgré des chapitres assez long j’ai été plongée dans cette tempête dès le début, impossible de lâcher ce bouquin, en voilà encore un avalé en 48h (je vous jure que je bosse pourtant!). Sofia m’a énormément touchée, du haut de ses tout juste 13 ans elle a une force en elle qui pousse au respect. Courageuse, persévérante, elle a été pour moi la véritable surprise de ce thriller glacial. Ses réactions de jeune fille ne sont pas caricaturales, elle donne tout ce qu’elle a pour survivre, largement épaulée par un papa déjà bien éprouvé.
Quand on pense à la Laponie, on pense forcément au pays du Père-Noël, on voit les rennes, le traîneau, les jolies lumières, les feux de cheminée et les mugs de chocolat chaud. Imaginez bien ce décor d’accord ? Voilà, maintenant imaginez ce même décor version film d’horreur. Du froid, de la glace, du noir, du vent, aucune issue à portée de vue… Aucun endroit ne semble sûre pour se réfugier… Vous voilà dans un huit-clos en plein air. Le paysage est une menace à lui tout seul et c’est sans compter sur les individus qui prennent en chasse notre Papa poule et la « p’tite mère », là on atteint le summum de l’horreur.
Les rebondissements sont multiples, montant crescendo vers cette issue qui quant à elle semble s’éloigner. « On est sauvé ! » Ah non. Et ainsi de suite. Alors oui, certains événements sont peut être un peu trop gros mais quel est le problème ? La littérature et le cinéma sont là pour ça aussi, pour nous faire vivre des moments surprenants, improbables parfois ! Personnellement, j’ai durant ma lecture fait le choix de me laisser prendre par la main. J’ai savouré. Les personnages portent vraiment cette histoire à bout de bras, leur construction est parfaitement maitrisée grâce aux nombreuses réminiscences qui se glissent dans le récit. De quoi nous permettre de mieux les comprendre et d’accentuer l’empathie que l’on ressent envers eux. BINGO, ça a marché.
En bref :
Un très bon moment de lecture, une belle découverte. Un page-turner comme je les aime, sans longueurs, sans essoufflement. Le sort s’acharne sur cette famille mais qu’importe, ça fonctionne. C’est pas de bol certes mais ça nous offre un moment divertissant. Quand on aime, on est prêt à tout, absolument tout pour sauver l’être le plus important de notre vie. C’est bien ce que vous allez découvrir à travers les pages de Ta seule issue. Couvrez vous bien, chaussez vos skis et allez-y, vacances à la neige à petit prix pour un maximum de sensations !

[…] CHRONIQUE […]
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C’est une fameuse prouesse de proposer un livre qui n’est qu’une fuite à travers les montagnes sans que jamais notre attention et notre tension ne flanchent. Quel talent !
Merci pour cette chronique positive et richement argumentée.
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Oui c’est vrai ! Mais la relation père/fille et les nombreux rebondissements qui ne permettent quasiment aucun temps morts en font une véritable force. Pourtant pas le genre de lecture que j’affectionne habituellement, comme quoi !
Merci pour ce commentaire 🙂
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